Un ramadan au goût amer pour le Liban et les réfugiés syriens

Shamsa, 32 ans et mère célibataire de dux enfants, dans son habitation au sein d’une installation informelle pour réfugiés syriens dans la plaine de la Bekaa au Liban. (HCR/Nour Jarrous)
Shamsa, 32 ans et mère célibataire de dux enfants, dans son habitation au sein d’une installation informelle pour réfugiés syriens dans la plaine de la Bekaa au Liban. (HCR/Nour Jarrous)
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Publié le Dimanche 01 mai 2022

Un ramadan au goût amer pour le Liban et les réfugiés syriens

  • A l’une des pires crises dans l'histoire du monde depuis la moitié du XIXème siècle, s’ajoute la présence sur le territoire libanais d'un million et demi de réfugiés syriens
  • Durant le Ramadan de cette année, pour une grande majorité des réfugiés, les célébrations habituelles sont passées au second plan

PARIS: Dans une Syrie déchirée par la guerre, et avant même la crise du coronavirus, quatre personnes sur cinq vivaient sous le seuil de pauvreté. 

La population se trouve désormais impuissante à préserver l’ambiance et les célébrations habituelles du mois le plus saint du calendrier musulman.

Au Liban voisin, qui s’approche dangereusement d’une paralysie économique totale, la monnaie nationale a déjà perdu plus de 90% de sa valeur sur le marché et la flambée des prix a transformé les biens et services de base en produits de luxe.

A l’une des pires crises dans l'histoire du monde depuis la moitié du XIXème siècle, selon la Banque mondiale, s’ajoute la présence sur son territoire d'un million et demi de réfugiés syriens ayant fui la guerre qui ravage leur pays depuis 2011.

Durant le Ramadan de cette année, pour une grande majorité des réfugiés, les célébrations habituelles sont passées au second plan. Confrontés aujourd’hui à une crise financière accrue, ils sont dans l’incapacité de préparer l’iftar, même le plus modeste. Ils sont contraints de se limiter à offrir une alimentation de base à leurs familles qui jeûnent. Pire, avec une augmentation du coût de la vie, certains luttent pour leur survie.

Le Liban incapable de supporter le fardeau des réfugiés syriens

Le pays du Cèdre a une nouvelle fois fait part de ses inquiétudes concernant les réfugiés syriens, le Liban officiel ayant signalé à l’ONU ne plus pouvoir tolérer leur poids économique. 

Le Liban a officiellement déclaré samedi à l'ONU qu'il ne pouvait plus supporter la présence sur son territoire d'un million et demi de réfugiés syriens, alors que l'économie libanaise a basculé dans une crise à part entière en octobre 2019.

«L'État libanais a toujours reçu des aides inférieures à ses besoins, alors que 35% de la population est constituée de réfugiés et de déplacés», a déploré Hector Hajjar, ministre des Affaires sociales, lors d'une réunion avec le représentant au Liban du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Ayaki Ito. 

Le ministre a transmis à Ayaka Ito, la position officielle de l’État libanais en ce qui concerne la question des déplacés syriens. A la veille de cet entretien, lors d'une réunion de la commission ministérielle chargée des réfugiés syriens au Liban, le ministre du Travail, Moustapha Bayram, avait estimé que «Le Liban n'est plus en mesure de jouer au gendarme pour les autres pays» dans la question de l'émigration clandestine et des réfugiés syriens.


Les gardes-frontières saoudiens déjouent une opération de contrebande de qat

Le qat est un stimulant doux illégal consommé en Arabie saoudite. (FILE/SHUTTERSTOCK)
Le qat est un stimulant doux illégal consommé en Arabie saoudite. (FILE/SHUTTERSTOCK)
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  • Les gardes-frontières de la région de Jazan ont déjoué une tentative de contrebande de 180 kg de qat
  • Plusieurs individus ont été appréhendés dans le cadre de cette opération

RIYAD: Les gardes-frontières de la région de Jazan, en Arabie saoudite, ont réussi à déjouer une tentative de contrebande de 180 kg de qat, une substance stimulante douce illégale largement consommée dans le pays. La cargaison illicite a été saisie et plusieurs individus ont été appréhendés dans le cadre de cette opération.

Le qat, un arbuste à fleurs originaire de la péninsule Arabique, est connu pour ses feuilles qui agissent comme un stimulant lorsqu'elles sont mâchées. 

Les agences de sécurité saoudiennes ont encouragé le public à signaler toute information relative à la contrebande ou au trafic de drogue en composant le 911 à La Mecque, à Riyad et dans les régions orientales, et le 999 dans le reste du Royaume. 

Pour des informations supplémentaires, les personnes intéressées peuvent également contacter la Direction générale du contrôle des stupéfiants en appelant le 995 ou en envoyant un courriel à l'adresse [email protected]. Tous les signalements sont traités de manière confidentielle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israéliens et Palestiniens s'accusent mutuellement de «génocide» à l'ONU

Des ambulanciers égyptiens transfèrent une Palestinienne blessée du côté égyptien du poste frontière de Rafah, le 30 novembre 2023, après son évacuation de la bande de Gaza (Photo, AFP).
Des ambulanciers égyptiens transfèrent une Palestinienne blessée du côté égyptien du poste frontière de Rafah, le 30 novembre 2023, après son évacuation de la bande de Gaza (Photo, AFP).
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  • Mme Asour a dénoncé «une vaste campagne de répression digitale, comprenant la désinformation, la censure des voix palestiniennes»
  • Dima Asfour a estimé que «la catastrophe d'origine humaine» résultant des bombardements massifs et de l'offensive terrestre de l'armée isrtaélienne

GENÈVE: Représentantes israélienne et palestinienne ont échangé lundi au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza, à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

"Les attaques (commises par) le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l'ONU.

La représentante palestinienne Dima Asfour a estimé que "la catastrophe d'origine humaine" résultant des bombardements massifs et de l'offensive terrestre de l'armée isrtaélienne dans la bande de Gaza constituaient "un cas d'école de génocide".

La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée le 9 décembre 1948 par l'Assemblée générale de l'ONU, a été le premier traité consacré aux droits de l'homme de l'histoire des Nations unies, avant la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Elle a été adoptée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mettant en relief l'horreur de l'Holocauste et soulignant l'obligation d'empêcher et de punir de tels actes génocidaires.

75 ans plus tard 

Pourtant, "75 ans plus tard, les Juifs sont toujours la cible d'attaques, et ressentent toujours la violence de l'antisémitisme et de la haine des Juifs", a déclaré Mme Cytrin. "Le Hamas et ses partisans ont encouragé l'éradication du peuple juif sur les réseaux sociaux depuis des années", a-t-elle ajouté.

"Avant même que les corps des victimes du 7 octobre refroidissent, l'antisémitisme a explosé à la fois hors ligne et en ligne", a-t-elle poursuivi.

Le représentant de l'Iran a affirmé qu'Israël était l'auteur d'un "horrible génocide" contre les Palestiniens tandis que les représentants d'autres pays musulmans ont accusé les dirigeants israéliens d'"incitation au génocide".

"Des signes avant-coureurs de génocide doivent nous inciter à agir", a déclaré Mme Asour se référant à la Convention sur le génocide.

Pourtant, "au cours des huit dernières semaines, après avoir diffusé publiquement des appels génocidaires, Israël s'est mis à larguer sur Gaza des tonnes d'explosifs ayant un énorme pouvoir destructeur", a déclaré l'oratrice palestinienne.

Mme Asour a dénoncé "une vaste campagne de répression digitale, comprenant la désinformation, la censure, le harcèlement en ligne et le bannissement" des réseaux sociaux, destinée selon elle à faire taire les voix palestiniennes.

Elle a appelé les "entreprises technologiques et les réseaux sociaux à prendre immédiatement des mesures pour protéger leurs utilisateurs des préjudices en ligne à la lumière du génocide qui se déroule en Palestine".


L’aide saoudienne réservée aux Palestiniens se poursuit

À ce jour, l'agence d’aide saoudienne KSrelief a livré 573 tonnes de matériel via l'aéroport international d'Al-Arich, en Égypte (SPA).
À ce jour, l'agence d’aide saoudienne KSrelief a livré 573 tonnes de matériel via l'aéroport international d'Al-Arich, en Égypte (SPA).
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  • L'agence d’aide saoudienne KSrelief a déjà livré 573 tonnes de matériel via l'aéroport international d'Al-Arich, en Égypte
  • KSrelief a également expédié trois navires depuis Djeddah à destination de Port-Saïd en Égypte, transportant 401 conteneurs, dont 258 contenant du matériel médical

RIYAD: L'aide saoudienne destinée aux Palestiniens dans la bande de Gaza, touchés par le conflit entre Israël et le Hamas, continue d'être acheminée. 

À ce jour, l'agence d’aide saoudienne KSrelief a livré 573 tonnes de matériel via l'aéroport international d'Al-Arich, en Égypte.

Au total, 24 avions ont transporté des colis alimentaires, des sacs pour abris, des tentes, des couvertures, des matelas, des vêtements d'hiver, des aliments secs pour bébés, des dattes et du matériel médical. 

De plus, l’agence a également dépêché des ambulances, dont 14 sur 20 sont déjà arrivées dans la bande de Gaza.

KSrelief a acheminé plusieurs ambulances vers l'aéroport d'Al-Arish en Égypte, dont 14 ayant déjà atteint la bande de Gaza, sur un total de 20 attendus prochainement. (SPA)
KSrelief a acheminé plusieurs ambulances vers l'aéroport d'Al-Arish en Égypte, dont 14 ayant déjà atteint la bande de Gaza, sur un total de 20 attendus prochainement. (SPA)

KSrelief a également expédié trois navires depuis le port de Djeddah à destination de Port-Saïd en Égypte, transportant 401 conteneurs, dont 258 contenant du matériel médical destiné aux hôpitaux locaux, tandis que les 143 restants étaient chargés de provisions alimentaires et d'abris à destination de Gaza

Par ailleurs, Ahmed ben Ali al-Baïz, représentant de KSrelief, s’est réuni à Riyad dimanche avec le coordinateur résident des Nations unies au Yémen, David Gressly. Au cours de cette rencontre, ils ont échangé sur des questions relatives à l'aide humanitaire et aux affaires humanitaires au Yémen.

Dimanche également, des responsables de KSrelief et du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) en Somalie ont signé un accord de coopération visant à apporter un soutien d'une valeur de 1,5 million de dollars (un dollar = 0,92 euro) à l'Institut technique de Burao en Somalie.

KSrelief a également expédié trois navires depuis le port de Djeddah à destination de Port-Saïd en Égypte, transportant 401 conteneurs, dont 258 contenant du matériel médical pour répondre aux besoins des hôpitaux locaux. (SPA)
KSrelief a également expédié trois navires depuis le port de Djeddah à destination de Port-Saïd en Égypte, transportant 401 conteneurs, dont 258 contenant du matériel médical pour répondre aux besoins des hôpitaux locaux. (SPA)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com