Biden encourage les investissements privés dans les régions syriennes non contrôlées par Daech ou Assad

Ethan Goldrich, secrétaire d'État adjoint pour la Syrie et le Levant au Bureau des affaires du Proche-Orient. (Photo fournie)
Ethan Goldrich, secrétaire d'État adjoint pour la Syrie et le Levant au Bureau des affaires du Proche-Orient. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 14 mai 2022

Biden encourage les investissements privés dans les régions syriennes non contrôlées par Daech ou Assad

  • Ethan Goldrich, secrétaire d'État adjoint pour la Syrie et le Levant au sein du Bureau des affaires du Proche-Orient, a précisé que le programme se concentrait sur le nord-est et le nord-ouest de la Syrie
  • L'autorisation encourage les entreprises privées à investir dans 12 secteurs économiques dans une zone de la Syrie protégée par les États-Unis ou sous contrôle kurde ou turc

CHICAGO : Le président américain Joe Biden a déclaré que les entrepreneurs privés seront autorisés à réinvestir dans les régions de Syrie qui ont été libérées de Daech ou qui ne sont pas sous le contrôle du régime Assad.

Ethan Goldrich, secrétaire d'État adjoint pour la Syrie et le Levant au sein du Bureau des affaires du Proche-Orient, a précisé que le programme se concentrait sur le nord-est et le nord-ouest de la Syrie et complétait un financement américain de 110 millions de dollars destiné à la stabilisation et à la lutte contre « l'extrémisme violent ».

L'autorisation encourage les entreprises privées à investir dans 12 secteurs économiques dans une zone de la Syrie protégée par les États-Unis ou sous contrôle kurde ou turc.

L'autorisation exclut le pétrole, dont la majeure partie est contrôlée par les agences gouvernementales kurdes dans le nord-est du pays.

« Notre objectif est de prévenir la résurgence de Daech en atténuant les préoccupations économiques et sécuritaires croissantes et en restaurant les services de base dans les zones libérées du groupe terroriste », a déclaré Goldrich.

« L'autorisation générale est conçue pour améliorer les conditions économiques dans les zones non contrôlées par le régime dans le nord-est et le nord-ouest de la Syrie, afin de soutenir les efforts de stabilisation post-Daech menés par les États-Unis », a-t-il ajouté.

« L'autorisation ne permet aucune activité avec le gouvernement de la Syrie ou d'autres individus visés par des sanctions, et ne modifie pas les sanctions antiterroristes existantes. »

Il a déclaré que les efforts de stabilisation comprenaient « le rétablissement des services essentiels » et « le renforcement des moyens de subsistance pour aider les Syriens à retrouver une vie normale ».

Il a ajouté que les investissements du secteur privé pouvaient également apporter un soutien aux réfugiés syriens qui rentrent chez eux. Les services comprennent l'agriculture, les télécommunications, les services de santé et l'éducation.

Selon Goldrich, l'expansion du programme soutient les efforts humanitaires menés par les États-Unis et d'autres nations pour venir en aide et apporter liberté au peuple syrien.

« Les fonds des donateurs internationaux sont très limités », a-t-il ajouté lors d'une téléconférence organisée vendredi par le département d'État américain. « Sans stabilité économique, ces régions sont vulnérables à l'exploitation par les groupes terroristes, en particulier Daech. »

« Les investissements du secteur privé dans ces régions contribueront à réduire la probabilité d'une résurgence de Daech en luttant contre les conditions désespérées qui favorisent les réseaux de recrutement et de soutien du groupe terroriste », a-t-il expliqué.

« Les sanctions américaines visent le régime et les personnes autour du régime, et non les personnes qui se trouvent dans des zones qui ne sont même pas sous le contrôle du régime. »

La nouvelle politique « ne lève pas les sanctions » contre le régime Assad, et continue d'interdire toute transaction avec celui-ci.

« Nous continuons également à nous opposer à la reconstruction dirigée par ou pour le régime Assad, qui ne servirait que les intérêts étroits du régime et non le peuple syrien », a déclaré Goldrich.

« Il ne s'agit pas d'une mesure politique, mais d'une mesure économique et d'une mesure de stabilisation visant à améliorer les conditions de vie des personnes vivant dans ces zones non contrôlées par le régime et à leur permettre de trouver plus facilement des emplois et des moyens de subsistance. Ceci permet d'augmenter les revenus dans ces zones, ce qui n'aurait pas été le cas avec l'aide humanitaire ou l'aide à la stabilisation. Cela ouvre la porte à d'autres fonds du secteur privé dans les zones qui en bénéficieraient. »

Ont également participé à la téléconférence Zehra Bell, directrice pour l'Irak et la Syrie au Conseil national de sécurité, et Erik Woodhouse, secrétaire d'État adjoint chargé des sanctions et de la lutte contre les menaces au Bureau des affaires économiques et commerciales.


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com