L'ONU remercie l'Arabie saoudite après son don de 10 millions de dollars pour sauver le pétrolier Safer

Coordinateur des opérations humanitaires des Nations Unies au Yémen William David Gresley. (Photo, AFP)
Coordinateur des opérations humanitaires des Nations Unies au Yémen William David Gresley. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 juin 2022

L'ONU remercie l'Arabie saoudite après son don de 10 millions de dollars pour sauver le pétrolier Safer

  • Les dommages au navire pourraient provoquer une catastrophe écologique majeure, selon un expert
  • Le pétrolier Safer, âgé de 45 ans et transportant plus de 1,1 million de barils de pétrole, est abandonné au large de la province occidentale de Hodeïda au Yémen depuis 2015

AL-MUKALLA: Dimanche, l’ONU a remercié l’Arabie saoudite d’avoir fait un don de 10 millions de dollars (1 dollar américain = 0,95 euro) aux efforts visant à entretenir le pétrolier Safer en décomposition au Yémen. En parallèle, les responsables et les analystes du pays ont appelé à une pression plus agressive sur les Houthis soutenus par l’Iran pour faciliter l’arrivée des équipes de l’ONU sur le navire. 

Le plan de l’ONU est de désamorcer une potentielle catastrophe environnementale majeure dans la mer Rouge, si le pétrolier explose ou fuit. Russel Geekie, responsable de la communication pour David Gressly, le coordinateur des opérations humanitaires des Nations Unies, a déclaré à Arab News que le don saoudien réduisait le déficit de financement. Or, selon lui, des fonds supplémentaires étaient nécessaires de la part des donateurs afin d’aider l’ONU à mettre son plan en œuvre. 

«Nous remercions tous les donateurs qui se sont engagés ou ont contribué et nous nous réjouissons des annonces du Royaume aujourd’hui et de ceux des États-Unis la semaine dernière. Cela réduit en effet l’écart de financement, mais il y a toujours un déficit. Nous avons encore immédiatement besoin de fonds afin de démarrer l’opération d’urgence, avant qu’il ne soit trop tard», a affirmé Geekie. 

Le pétrolier Safer, âgé de 45 ans et transportant plus de 1,1 million de barils de pétrole, est abandonné au large de la province occidentale de Hodeïda au Yémen depuis 2015. À cette époque, des ingénieurs internationaux ont fui le pays après que les Houthis ont pris le contrôle de Hodeïda lors de leur expansion militaire à travers le pays. 

Des rapports confirmés de l’état des pièces endommagées par la rouille du pétrolier ont déclenché des avertissements locaux et internationaux d’une potentielle catastrophe écologique majeure dans la mer Rouge. 

La semaine dernière, Greenpeace a lancé un appel à la ligue arabe afin qu’elle se joigne aux efforts internationaux visant à collecter des fonds. Ces derniers permettront l’entretien du pétrolier et l’évitement d’une catastrophe en mer Rouge qui pourrait avoir un impact sur le Yémen souffrant de la guerre et des pays voisins. 

«Nous sommes convaincus que la (Ligue arabe) est capable de jouer ce rôle et d’accélérer la solution. Si jamais une catastrophe se produit, nous en souffrirons tous les conséquences : des millions de personnes de la région verront leurs moyens de subsistance, leur nutrition, leur santé et leur environnement se détériorer», écrit Ghiwa Nakat, directrice exécutive de Greenpeace pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sur Twitter.

Le gouvernement Yéménite a accusé à plusieurs reprises les Houthis d’utiliser le pétrolier rouillé comme monnaie d’échange, leur permettant ainsi d’obtenir des concessions de la communauté internationale, de la coalition arabe et leurs opposants au Yémen. 

Les Houthis avaient précédemment refusé que les experts internationaux montent à bord du navire pour évaluer les dommages. Ils ont d’ailleurs exigé qu’ils reçoivent des bénéfices de la vente de la cargaison du pétrolier, ainsi qu’un pétrolier de remplacement. 

Nabil ben Aifan, chercheur en sécurité maritime de Mukalla au Yémen et candidat au doctorant à l’Académie arabe des sciences, de la technologie et du transport maritime en Égypte, a déclaré à Arab News que les activités sur le terrain pour sauver le pétrolier étaient insuffisantes, malgré les risques énormes de catastrophes environnementales, telles qu’une fuite ou une explosion.

«Bien que la catastrophe soit imminente et que la communauté internationale en soit consciente, les mesures de sécurité d’urgence les plus simples n’ont pas été appliquées au navire», annonce Ben Aifan. «Ainsi, la communauté internationale est faible. Cela aurait dû augmenter la pression pour entretenir le navire il y a bien longtemps».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com