Des touristes israéliens en Turquie mis en garde contre une menace d’attaque de l’Iran

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, à la Knesset à Jérusalem, le 13 juin 2022  (Photo, Reuters).
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, à la Knesset à Jérusalem, le 13 juin 2022  (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 14 juin 2022

Des touristes israéliens en Turquie mis en garde contre une menace d’attaque de l’Iran

  • Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a averti que Téhéran pourrait préparer des attaques de vengeance contre des touristes israéliens
  • «Si vous êtes déjà à Istanbul, retourner en Israël aussitôt que possible; si vous avez prévu un vol pour Istanbul, annulez-le ; aucune vacance ne vaut votre vie»

ANKARA: Les touristes israéliens en Istanbul ont été appelés à rentrer chez eux «aussitôt que possible» dans le cadre de craintes croissantes d’attaques contre des vacanciers par des agents iraniens.
Les chefs de la sécurité turcs et israéliens ont récemment réussi à collaborer pour contrer la menace d’enlèvement ou d’assassinat de citoyens israéliens en Turquie par des agents iraniens.
Cependant, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, vient d’avertir que Téhéran pourrait être en train de préparer des attaques de vengeance contre des vacancier.
«C’est un danger réel et imminent» a-t-il annoncé lors d'une réunion de législateurs de son parti Yesh Atid.
«Si vous êtes déjà à Istanbul, retourner en Israël dès que possible. Si vous avez prévu un vol pour Istanbul, annulez-le. Aucune vacance ne vaut votre vie.»
Tous les voyages non essentiels à destination de la Turquie devraient selon lui être évités.
Israël a récemment prévenu Ankara d’un potentiel projet iranien d’enlèvement et de meurtre d’Israéliens en Turquie.
Selon les médias israéliens, le mois dernier, les agences de sécurité israéliennes et turques ont dévoilé un complot iranien ayant pour but d’enlever des touristes israéliens en Turquie et ont déjoué une attaque au dernier moment.
En février, l’agence nationale de renseignement turque, en coopération avec son homologue israélienne, a déjoué une autre cellule iranienne qui prévoyait d’assassiner Yair Geller, homme d’affaires turco-israélien de 75 ans, à Istanbul.
Jason Brodsky, directeur politique de United Against Nuclear Iran, a déclaré à Arab News que l’avertissement de Lapid représentait une menace concrète et imminente pour les Israéliens en Turquie.
«C’est une démarche inhabituelle de la part du ministère israélien des Affaires étrangères, et cela reflète la gravité de la situation. L’Iran tente de rétablir l’équation de la dissuasion en élargissant sa liste de cibles, en se concentrant non seulement sur les diplomates et les hommes d’affaires israéliens, mais aussi désormais sur les touristes civils», a-t-il ajouté.
«Cela reflète probablement la frustration des services de sécurité iraniens après des attaques et des revers répétés. L’Iran et ses mandataires ont déjà ciblé des touristes israéliens auparavant, par exemple en juillet 2012, quand des touristes israéliens ont été tués dans l’attentat à la bombe contre un bus à Burgas, en Bulgarie. Il ne serait donc pas sans précédent que Téhéran prenne cette mesure.»
Des réseaux iraniens sont toujours soupçonnés d'opérer à l’intérieur de la Turquie dans le but de commettre des attaques et des enlèvements.
L’Iran a récemment accusé Israël d’avoir assassiné le colonel Sayyad Khodaei, du Corps des gardiens de la révolution islamique, qui a été abattu à Téhéran le 22 mai. Il était soupçonné d’être impliqué dans des attentats contre des Israéliens.
La Turquie est une destination touristique populaire pour les Israéliens. L’amélioration du climat politique entre la Turquie et Israël, après des années de crise due à un raid israélien contre une flottille turque à destination de Gaza, a entraîné une augmentation du nombre de réservations à destination d’Istanbul de la part de voyageurs israéliens.
En mars 2016, un kamikaze s’est fait exploser près d’un groupe de touristes israéliens au cœur d’Istanbul sur un boulevard piétonnier, tuant trois d’entre eux.
L’année dernière, le nombre de touristes israéliens visitant la Turquie a augmenté de 57%, dépassant les 200 000 voyageurs.
Gallia Lindenstrauss, chargée de recherche à l’Institut d’études de sécurité nationale en Israël, a déclaré à Arab News: qu'«il est évident que l’Iran cherche des occasions de se venger des attaques qu’il pense qu’Israël a commis. La Turquie est un emplacement idéal pour cibler les Israéliens puisque le pays est une destination touristique très prisée des Israéliens.»
Elle a souligné que Téhéran pourrait avoir l’intention de nuire au rapprochement actuel entre Israël et la Turquie.
«Les services de sécurité israéliens et turcs ont une longue histoire de coopération et, en fait, un certain niveau de coopération en matière de renseignement a été conservé durant toutes les années de crise entre les deux pays. Par conséquent, cette base de coopération est maintenant effectivement utilisée pour contrecarrer les plans iraniens», a affirmé Lindenstrauss.
Le Dr Nimrod Goren, président et fondateur de Mitvim, l’Institut israélien pour les politiques étrangères régionales, a informé Arab News que les tensions entre Israël et l’Iran étaient en hausse et que, comme par le passé, elles se manifestaient dans divers pays et régions.
«Apparemment, l’Iran prévoit d’attaquer les Israéliens en visite en Turquie, et comme cette menace devient plus réaliste, Israël intensifie ses avertissements à ses citoyens», a-t-il indiqué.
Goren a également noté que le réchauffement des liens bilatéraux entre la Turquie et Israël au cours de l’année dernière et le rétablissement de la confiance, des canaux de dialogue et de la coopération pratique ont permis aux deux pays d’aborder la menace main dans la main avec une sensibilité et une considération mutuelles, pour finalement en tirer parti pour une amélioration des liens.
«L’avertissement israélien aux voyageurs à destination de la Turquie ne reflète aucune attitude négative à l’égard du pays. Bien au contraire, Lapid a remercié la Turquie pour ses efforts en vue d’assurer la sécurité des Israéliens, et le gouvernement israélien a exprimé son intérêt, à l’occasion de la visite du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, à approfondir la coopération dans les domaines du tourisme et de l’aviation civile», a-t-il ajouté.
Les menaces iraniennes coïncident également avec les efforts sans précédent déployés par la Turquie et Israël pour rechercher des pistes de coopération bilatérale potentielle, notamment dans les domaines du commerce, de l’énergie et du tourisme, surtout après la visite historique du président israélien, Isaac Herzog, à Ankara en mars.
Cavusoglu a rencontré le ministre israélien du Tourisme, Yoel Razvozov, et le ministre israélien de la Coopération régionale, Esawi Frej, à Jérusalem le 25 mai. Il s’agit de la première visite de ce type effectuée par un haut fonctionnaire turc depuis quinze ans.
Les ministres sont convenus d’étendre les vols directs entre les deux pays et de développer les liens économiques. Les responsables se sont également engagés à travailler sur un nouvel accord d’aviation civile.
Cette nouvelle menace sécuritaire souligne selon Goren la nécessité pour Israël et la Turquie de reprendre leur dialogue stratégique sur les affaires régionales, ce qui serait plus facile à faire une fois que les liens d’ambassadeurs complets seront rétablis. Il a rappelé que les deux nations ont par le passé coopéré avec succès face aux menaces terroristes.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.