Education: la grande concertation autour de l'école débutera «en septembre», annonce Pap Ndiaye

Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a annoncé mardi que la grande concertation autour de l'école promise par Emmanuel Macron durant la campagne se ferait «dès le mois de septembre» et qu'elle durera jusqu'à fin 2022. (AFP)
Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a annoncé mardi que la grande concertation autour de l'école promise par Emmanuel Macron durant la campagne se ferait «dès le mois de septembre» et qu'elle durera jusqu'à fin 2022. (AFP)
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Publié le Mardi 14 juin 2022

Education: la grande concertation autour de l'école débutera «en septembre», annonce Pap Ndiaye

  • Cette concertation «va commencer cet automne, au mois de septembre» et «va durer jusqu'à la fin de l'année 2022», a assuré le ministre de l’Éducation
  • Le but ? «Renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement et mieux reconnaître l'engagement de chacun des professeurs mais aussi repenser les dynamiques et les évolutions de carrière», a-t-il ajouté

PARIS: Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a annoncé mardi que la grande concertation autour de l'école promise par Emmanuel Macron durant la campagne se ferait "dès le mois de septembre" et qu'elle durera jusqu'à fin 2022.

Cette concertation "va commencer cet automne, au mois de septembre" et "va durer jusqu'à la fin de l'année 2022", a assuré le ministre de l’Éducation, lors d'un point presse à l'issue du Conseil des ministres.

"Il s'agira vraiment d'un débat, d'échanges décentralisés, dans l'ensemble des établissements scolaires, de manière à ce que les professeurs, les parents d'élèves, les personnels administratifs et de direction et d'autres acteurs de la vie locale puissent réfléchir sur leur école", a-t-il dit, pointant une réforme qui se fera "dans la durée".

Par ailleurs, "la poursuite de la revalorisation des professeurs, engagée sur la seconde partie du précédent quinquennat, et la revalorisation à venir dans le cadre du pacte avec les enseignants, feront l'objet d'une concertation", a insisté Pap Ndiaye.

Le but ? "Renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement et mieux reconnaître l'engagement de chacune et chacun des professeurs mais aussi repenser les dynamiques et les évolutions de carrière", a-t-il ajouté.

Il a aussi abordé le sujet de la rentrée de septembre, qui concerne 12,2 millions d'élèves et "intervient dans un contexte délicat de recrutement de professeurs, en raison d'une baisse d'attractivité de certains concours enseignants".

"Il faut penser à des réponses structurelles, ça passe par des rémunérations meilleures, des conditions de travail meilleures, et par un regard fin sur les évolutions de carrière", a estimé le ministre. Dans l'immédiat, "pour répondre à des urgences, nous faisons appel à des enseignants contractuels, dont la part demeure très modeste avec 1% dans le premier degré et 8% dans le second degré".

"Toutes les académies sont mobilisées et une cellule de rentrée sera activée dès le 22 août dans chaque rectorat", afin de préparer la rentrée "dans de bonnes conditions".

"La priorité donnée à l'école primaire sera confirmée et se traduira à nouveau, pour la cinquième rentrée consécutive, par une amélioration du taux d'encadrement des élèves. En traduction concrète: le nombre moyen d'élèves par classe, qui est passé de 23 à la rentrée 2017 à 21,8 à la rentrée 2021 diminuera encore à la rentrée prochaine", a-t-il détaillé.

Enfin, il a évoqué "l'engagement collectif au service d'une école pleinement inclusive avec la création de 4.000 équivalents temps plein supplémentaires d'accompagnants d'enfants en situation de handicap".


Laurent Wauquiez dépose une proposition de loi pour interdire le voile aux mineures

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  • Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public
  • Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier

PARIS: Le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a déposé lundi une proposition de loi pour interdire aux mineures de porter le voile dans l'espace public, mais son examen rapide semble peu probable et sa constitutionnalité mise en doute par des juristes.

M. Wauquiez veut interdire "à tout parent d'imposer à sa fille mineure ou de l'autoriser à porter, dans l'espace public, une tenue destinée à dissimuler sa chevelure", selon l'article unique de sa proposition de loi.

Il s'appuie notamment sur un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement et publié en mai dernier, relatant l'augmentation "massive et visible du nombre de petites filles portant le voile".

Il estime que "le voilement de jeunes filles" heurte les principes républicains "les plus fondamentaux", tels que la "protection de l'enfant", "la liberté de conscience" et "l'égalité entre les hommes et les femmes".

Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public.

Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier.

En outre, des professeurs de droit public interrogés par l'AFP émettent de sérieuses réserves quant à la conformité avec la Constitution de cette proposition déjà formulée, tout en la circonscrivant aux moins de 15 ans, par le patron des députés macronistes Gabriel Attal en mai - même si celui-ci n'avait pas déposé de texte.

Pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, elle n'a "aucune chance d'être conforme", rappelant que la loi sur la dissimulation du visage que son texte vient modifier a un motif de "sécurité à l'ordre public" et ne "vise aucune religion en particulier".

Or, M. Wauquiez cible très clairement le voile islamique dans l'espace public, contrevenant "au principe de liberté de religion", ajoute l'enseignante.

Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’Université de Lille, se dit également "très réservé".

Bien que le texte se heurte au principe de liberté religieuse, Laurent Wauquiez justifie sa démarche par la "préservation des droits de l’enfant", ce qui est "assez habile", reconnaît-il, mais insuffisant pour garantir sa conformité constitutionnelle.

Assimiler le port du voile par une mineure à "une forme d’asservissement" reste juridiquement fragile. "Incontestablement, une fillette de 9 ans pourrait le faire par mimétisme ou sous l'effet d’une instrumentalisation", observe-t-il. "Mais une adolescente de 16 ans peut davantage le porter par conviction personnelle."

Il rappelle par ailleurs que l’interdiction de dissimulation du visage est justifiée par des raisons de sécurité, avec la nécessité de pouvoir "identifier les personnes", un raisonnement difficilement transposable au fait de se couvrir la chevelure.


Quatre associations musulmanes portent plainte contre un sondage Ifop

Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
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  • Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop
  • Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021

PARIS: Quatre associations du culte musulman ont porté plainte lundi pour dénoncer le manque d'objectivité supposé d'un sondage Ifop sur le rapport des fidèles à l'islam, ont annoncé leurs avocats à l'AFP.

Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop "Etat des lieux du rapport à l'islam et à l'islamisme des musulmans de France".

Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021.

Ce sondage "viole le principe d'objectivité posé par la loi du 19 juillet 1977 relative à la publication et la diffusion des sondages d'opinion", se "fonde sur des questions orientées" et se "focalise sur des résultats minoritaires mis en avant à des fins polémiques", accusent les avocats Mes Raphaël Kempf et Romain Ruiz, dans un communiqué.

Selon eux, le sondage distille "le poison de la haine dans l'espace public", renforçant "les amalgames".

Contacté par téléphone, François Kraus, directeur du pôle politique/actualités de l'Ifop, a indiqué qu'il répondrait à l'AFP par écrit, ce qu'il n'avait pas fait dans l'après-midi.

Le CFCM avait déjà dans un communiqué vendredi déploré "une nouvelle mise à l’index des citoyens français de confession musulmane et de leurs pratiques religieuses", avec des analyses et données "contestables".

L'enquête Ifop, basée sur un échantillon de 1.005 personnes de religion musulmane, a été commandée par le média confidentiel "Ecran de veille", qui se présente comme "le mensuel pour résister aux fanatismes".

L'attention médiatique et politique s'est beaucoup focalisée sur le sous-échantillon des 15-24 ans, constitué de 291 personnes, et révélant une forte pratique (87% se considèrent religieux, 67% disent prier "au moins une fois par jour", 83% font le ramadan)

François Kraus écrit dans sa conclusion sur le site de l'Ifop que "cette enquête dessine très nettement le portrait d'une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste".

Le sondage a provoqué de vives réactions, l'extrême droite y voyant un signe d'"islamisation", tandis que des représentants de la communauté musulmane ont regretté "une stigmatisation".

"A mal poser les questions, on finit toujours par fabriquer les peurs qu’on prétend mesurer", affirmait dans son billet hebdomadaire le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz.

Le politiste Haouès Seniguer qualifie pour sa part de raccourci "grossier et réducteur" l'idée, sous-jacente selon lui au sondage, qu'une observance stricte de l'islam soit la porte d'entrée mécanique vers l'islamisme.


Macron invité de RTL mardi matin

 Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
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  • Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat Français a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine
  • Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire

PARIS: Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué.

Le président de la République sera notamment interrogé sur la situation internationale, alors qu'une nouvelle réunion de la "coalition des volontaires" au soutien de l'Ukraine est prévue mardi en visioconférence.

Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine.

M. Macron sera aussi interrogé sur "les menaces qui pèsent sur la France", selon le communiqué de RTL.

Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire.