NATIONS UNIES: L'Assemblée générale de l'ONU, engagée depuis le 10 juin dans l'attribution d'un siège au Conseil économique et social de l'Organisation, s'est séparée lundi après cinq scrutins sans départager la Macédoine du Nord et la Russie, au soutien érodé pour cause d'invasion de l'Ukraine.
Au total, depuis le début de l'élection, 17 tours de vote à bulletins secrets ont été organisés auprès des 193 membres de l'ONU. Une nouvelle date doit être déterminée pour le prochain scrutin.
Une majorité des deux tiers des votes exprimés est requise. Depuis juin, celle-ci oscille autour de 115 voix. A chaque scrutin, la candidature russe n'a recueilli qu'une centaine de votes.
Selon plusieurs diplomates, l'échec inédit de Moscou, qui siège au Conseil économique et social depuis sa création en 1945, est lié à son invasion de l'Ukraine.
"De toute évidence, un nombre important de membres de l'ONU pensent désormais que la Russie ne devrait pas être éligible pour siéger à ce Conseil", relève un ambassadeur sous couvert d'anonymat, en attribuant son rejet "à certaines des conséquences de l'invasion de l'Ukraine".
Dans l'histoire de l'ONU, le record de tours de vote est de 155, intervenus entre la fin 1979 et début 1980 pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité.
Le Conseil économique et social est l'un des six organes principaux des Nations unies. Il a vocation à promouvoir une action collective pour un monde durable et comprend 54 membres dont les mandats sont de trois ans.
Depuis l'invasion de l'Ukraine du 24 février, la Russie a perdu son siège au Conseil des droits de l'Homme et échoué lors de plusieurs élections à remporter différents postes dans des agences de l'ONU (Unicef, Onu-femmes...), parfois battue par des candidatures de dernière minute d'autres pays d'Europe de l'Est.







