Un travailleur humanitaire yéménite porté disparu est mort aux mains des Houthis

Yasser Mohammed al-Junaid est mort dans une prison houthie à Sanaa, cinq ans après avoir été enlevé à Khokhar et porté disparu. (Photo, Ichraq al-Maqtari)
Yasser Mohammed al-Junaid est mort dans une prison houthie à Sanaa, cinq ans après avoir été enlevé à Khokhar et porté disparu. (Photo, Ichraq al-Maqtari)
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Publié le Jeudi 14 juillet 2022

Un travailleur humanitaire yéménite porté disparu est mort aux mains des Houthis

  • Le professeur d'anglais Yasser Mohammed al-Junaid a été enlevé en 2017
  • Des milliers de Yéménites ont été emprisonnés depuis que les Houthis ont pris le pouvoir en 2014

AL-MOUKALLA: Un travailleur humanitaire yéménite enlevé par les Houthis depuis cinq ans a perdu la vie alors qu'il était détenu par la milice soutenue par l'Iran, a déclaré mercredi un groupe local de défense des droits de l'homme.

Interrogé par Arab News, Ichraq al-Maqtari, porte-parole du Comité national chargé d'enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme, a indiqué que les Houthis avaient appelé la femme de Yasser Mohammed al-Junaid, 45 ans, disparu en 2017 dans la ville de Khokha située sur la mer Rouge, pour lui dire de se rendre à Sanaa afin de récupérer le corps de son mari.

Al-Junaid, qui enseignait l'anglais et travaillait avec des organisations humanitaires locales, a été enlevé dans les rues de Khokha alors que la ville était sous le contrôle des Houthis. Il a ensuite été emmené dans un centre de détention dans la ville de Zabid à Hodeïda, a précisé Ichraq.

Lorsque les Houthis ont nié avoir enlevé Al-Junaid et ont prétendu ne pas savoir où il se trouvait, la femme de la victime a signalé l'incident aux groupes de défense des droits locaux, dont le Comité national. 

«L'année dernière, elle pleurait, exigeait qu'on lui dise où se trouvait son mari et demandait que l'on poursuive les coupables en justice», a poursuivi Ichraq.

Les militants yéménites ont réclamé que le corps d'Al-Junaid soit examiné par un médecin légiste pour que la cause de sa mort soit déterminée. Ils pensent qu'il a été soumis aux mêmes tortures que celles subies par des dizaines d'autres détenus décédés dans les prisons des Houthis.

Depuis que la milice a pris le pouvoir en 2014, des milliers de Yéménites, y compris des journalistes, des politiciens, des agents de sécurité, des militaires et des civils ont été emprisonnés.

Le Comité national estime qu'au moins 300 Yéménites ont été enlevés par les Houthis et que leurs familles n'ont aucune idée de ce qui leur est arrivé. 

«Les familles des personnes enlevées veulent savoir ce qu'il est advenu de leurs proches, s'ils sont morts ou vivants. Il vaut mieux connaître la vérité, aussi amère soit-elle, plutôt que de vivre dans de faux espoirs», a affirmé Ichraq.

Son organisation est actuellement à la recherche de deux Yéménites qui ont disparu après avoir été enlevés par les Houthis en 2015, aux premiers jours de l'expansion militaire du groupe à travers le Yémen.

Choukaib Alam, père de quatre enfants, a été enlevé à Aden en mai 2015 alors qu'il rentrait chez lui en voiture après avoir fait des courses. Les Houthis l'ont accusé de transporter du matériel destiné aux combattants de la ville.

On a dit à la famille d'Alam qu'il était détenu à la base militaire d'Al-Anad à Lahj qui était alors sous le contrôle de la milice, mais il n'y a pas eu d'autres informations à son sujet depuis que les Houthis ont été chassés de la base en août 2015.

Abdou Saeed al-Oudaini, également père de quatre enfants, a été porté disparu en avril 2015 après avoir été enlevé par les Houthis à Taïz. On a dit à sa famille qu'il était détenu dans un centre de détention situé dans le complexe résidentiel d'Al-Saleh à Taïz, mais les Houthis ont nié savoir où il se trouvait.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu "consterné", s'entretient avec les familles

Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
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  • « Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué.
  • La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord les libérer.

JERUSALEM : Selon un communiqué officiel, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit « consterné » par les dernières vidéos diffusées par le Hamas montrant des otages dans la bande de Gaza et a parlé avec les familles.

« Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.

La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour les libérer.

Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv en soutien à leurs familles et pour exiger leur libération. 

Sur les images de propagande des deux groupes islamistes, les deux otages apparaissent très affaiblis et très amaigris, dans une mise en scène qui vise à établir un parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza, menacée de « famine généralisée » selon l'ONU.

Selon le communiqué, M. Netanyahu « a eu une longue conversation ce soir avec les familles de Rom Breslevski et Avyatar David, tous deux exhibés dans ces vidéos ».

« La cruauté du Hamas n'a pas de limite », a-t-il commenté, toujours selon le bureau du Premier ministre.

« Alors que l'État d'Israël permet l'entrée de l'aide humanitaire pour les habitants de Gaza, les militants du Hamas affament délibérément nos otages et les filment de manière cynique et odieuse. Ils affament également délibérément les habitants de la bande de Gaza, les empêchant de recevoir de l'aide, et relaient une campagne de propagande mensongère contre Israël », a-t-il affirmé, appelant les pays du monde à se mobiliser pour condamner clairement les crimes du Hamas.

Dimanche matin, les titres de presse restaient largement consacrés au sujet : « Affamés, décharnés et désespérés » (Yedioth Ahronoth), « L'enfer à Gaza » (Ma'ariv), « Cruauté sans limite » (Israel Hayom), « Netanyahu n'est pas pressé » (Haaretz). 

Les représailles israéliennes ont fait au moins 60 430 morts à Gaza, dont la plupart sont des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km(2), déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Fin mai, il a levé le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Dans la nuit, les sirènes d'alarme ont retenti dans les localités voisines de la bande de Gaza, a annoncé l'armée.

« Un missile lancé depuis le sud de la bande de Gaza a très probablement été intercepté », a ensuite indiqué l'armée, sans donner plus de détails.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.