Les États-Unis exhortent le Liban à accélérer la formation de son gouvernement

Les membres du Parlement libanais assistent à la première session de l'Assemblée nouvellement élue à son siège dans la capitale Beyrouth, le 31 mai 2022 (Photo, AFP).
Les membres du Parlement libanais assistent à la première session de l'Assemblée nouvellement élue à son siège dans la capitale Beyrouth, le 31 mai 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 19 juillet 2022

Les États-Unis exhortent le Liban à accélérer la formation de son gouvernement

  • Les travailleurs du secteur public se mettent en grève et réclament de meilleurs salaires
  • La proposition de diviser la municipalité de Beyrouth suscite de fortes réactions

BEYROUTH: Une délégation de l'American Task Force for Lebanon (ATFL) a rappelé qu'il était important «d'établir un programme économique social avant qu'il ne soit trop tard».

Les membres de l’ATFL accompagnés de l'ambassadrice américaine au Liban Dorothy Shea, s’étaient entretenus lundi avec plusieurs responsables libanais.

«Le temps passe vite, et le gouvernement doit accélérer l'adoption de lois et de politiques, mener les réformes requises et prendre les mesures nécessaires pour satisfaire les besoins des citoyens afin de faire avancer les négociations avec le Fonds monétaire international. Nous avons besoin d'un partenaire : le gouvernement, qui doit agir rapidement pour réaliser les objectifs qui lui ont été assignés», a déclaré Edward Gabriel, chef de l'ATFL.

L'année dernière, les États-Unis ont alloué une aide de plus de 700 millions de dollars au Liban, et le président Joe Biden «n'a pas oublié le Liban» lors de sa visite au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

En Bref

Le député Ibrahim Kanaan, président de la commission des Finances et du Budget, a annoncé l'adoption d'une loi modifiant le secret bancaire pour prévenir l'évasion fiscale et lutter contre la corruption, le financement du terrorisme et l'enrichissement illicite.

Lors de ses entretiens, Biden a soulevé plusieurs problèmes qui touchent le Liban et a insisté sur l’importance de préserver l'intégrité des territoires libanais.

L'appel américain est survenu alors que les auxiliaires de justice ont décidé de se joindre à une grève des employés du secteur public lundi, entraînant ainsi la paralysie des tribunaux au Liban.

Les employés du secteur public font la grève depuis environ un mois. Ils réclament une augmentation des salaires et des indemnités de transport.

Les auxiliaires de justice ont affirmé qu'ils avaient définitivement cessé de travailler, qu'ils ne feraient aucune exception – ni pour des affaires urgentes ni pour des poursuites publiques – et qu'ils n'émettraient plus d'avis au nom des ministères et des tribunaux.

«Depuis le début de la crise en 2019, les auxiliaires de justice ont remarqué à quel point la vie des gens est devenue malheureuse. Aujourd'hui, ils souffrent, eux aussi, pour joindre les deux bouts. Ils ne peuvent plus subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles, ni assurer une bonne éducation [à leurs enfants], ni accéder à des soins de santé», a précisé Joseph Talj, un responsable du comité des assistants judiciaires.

«Comment se fait-il que l'on travaille dans des palais de justice où l'équité, l'égalité, la justice et l'impartialité n'existent pas ? Il faut que nous arrivions à mener une vie décente avec nos enfants. Sinon, nous resterons à la maison et nous mourrons de faim et de maladies.»

Ces mêmes revendications ont poussé des retraités des forces armées à organiser un sit-in lundi matin devant le siège de la Banque du Liban à Baalbeck, empêchant les employés d'y entrer.

Ils ont insisté sur le fait que les augmentations salariales devaient inclure tous les employés, notamment le personnel militaire actif et retraité.

La livre libanaise a perdu 95% de sa valeur depuis que sa dévaluation a commencé en 2019.

Le salaire minimum équivaut à 23 dollars selon le taux de change du marché noir, soit 29 500 livres libanaises. Avant la crise économique, il était de 444 dollars.

Avec la levée progressive des subventions sur les carburants et les médicaments, et l'incapacité des institutions de santé et de sécurité sociale à couvrir l'hospitalisation des employés du secteur public, les travailleurs se sont mis en grève parce qu'ils ne peuvent plus se permettre un niveau de vie décent.

«D'autres manifestations seront organisées dans différentes régions jusqu'à ce que la décision qui permet aux juges de retirer leurs salaires au taux de 8 000 LL pour un dollar soit retirée, ou que tous les employés du secteur publics soient concernés par cette décision, notamment les militaires actifs et retraités. Il faudrait aussi que les avantages dont ils bénéficient s’améliorent», a dit Imad Awada, au nom des retraités des forces armées.

La grève en cours paralyse la plupart des services officiels de l'État, notamment le ministère des Finances et les services immobiliers.

Les grévistes ont appelé le comité ministériel chargé de la gestion des installations publiques à organiser une réunion dirigée par le Premier ministre intérimaire et le Premier ministre désigné Najib Mikati afin de suivre la question de plus près.

Depuis mi-mai et au vu de l'impasse gouvernementale actuelle, les commissions parlementaires se réunissent pour approuver les projets de loi qui s'inscrivent dans le cadre des réformes exigées par le FMI, afin de les présenter lors d'une session législative qui sera fixée ultérieurement.

Le député Ibrahim Kanaan, président de la commission des Finances et du Budget, a annoncé l'adoption d'une loi modifiant le secret bancaire pour prévenir l'évasion fiscale et lutter contre la corruption, le financement du terrorisme et l'enrichissement illicite.

La commission n'a pas encore finalisé l'étude du budget 2022 qui, selon Kanaan, requiert «que le gouvernement présente son étude sur l'unification du taux de change, d'autant plus que les impôts, les taxes et les salaires au sein de l'État sont toujours calculés selon le taux de 1,507 LL pour un dollar, à l'exception des salaires des juges.»

D'autre part, l'idée de diviser la municipalité de Beyrouth en deux conseils (l'un pour la partie chrétienne de la capitale et l'autre pour le reste des habitants) a suscité un certain mécontentement.

Des députés du Courant patriotique libre (CPL) ont proposé un projet de loi à ce sujet. Quant aux députés des Forces libanaises (FL) et du parti des Phalanges (Kataëb), ils ont soutenu que la proposition permettrait de «traiter tous les quartiers de Beyrouth équitablement.»

Toutefois, cette idée a provoqué de fortes réactions.

«C’est inacceptable. Cela nous ramènerait à l’ancienne démarcation entre ‘Beyrouth-est’ et ‘Beyrouth-ouest’ et menacerait la coexistence islamo-chrétienne que nous avons préservée et à laquelle nous tenons à tout prix. Un gouvernement doit être formé au plus vite, surtout que l'effondrement et la paralysie envahissent les institutions de l'État», a indiqué le grand mufti du Liban, Cheikh Abdel Latif Deriane.

Deriane a souligné que les responsables devaient assumer leurs responsabilités et former un gouvernement de secours. Il pense que c'est la seule solution pour élire un nouveau président, mettre en œuvre des réformes et lutter contre la corruption.

Le député de Beyrouth Ibrahim Mneimneh a également commenté la proposition de division de la capitale : «la taille et le rôle de Beyrouth nécessitent une autorité locale élue capable de gouverner et de prendre des décisions, et non des municipalités divisées de manière sectaire qui cherchent à donner la priorité à des intérêts particuliers au détriment de ceux de la ville. Les propositions populistes ne règlent pas la crise. Bien au contraire, elles risquent d'en créer une plus grande.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le retrait de Soueida fragilise le pouvoir syrien

Cette photographie aérienne montre de la fumée s'élevant au-dessus des bâtiments du village d'al-Mazraa, dans le gouvernorat de Sweida, au sud de la Syrie, alors que les affrontements entre les combattants des tribus bédouines et les hommes armés druzes se poursuivent, le 18 juillet 2025. (AFP)
Cette photographie aérienne montre de la fumée s'élevant au-dessus des bâtiments du village d'al-Mazraa, dans le gouvernorat de Sweida, au sud de la Syrie, alors que les affrontements entre les combattants des tribus bédouines et les hommes armés druzes se poursuivent, le 18 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est vu contraint de retirer ses forces du bastion druze de Soueida meurtri par des violences inter-communautaires, poussé par les frappes et menaces israéliennes ainsi que les pressions internationales
  • M. Chareh a reconnu que ses options étaient limitées et qu'il avait le choix entre "une guerre ouverte avec l'entité israélienne aux dépens de notre peuple druze" ou "donner la priorité à l'intérêt national"

BEYROUTH: Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est vu contraint de retirer ses forces du bastion druze de Soueida meurtri par des violences inter-communautaires, poussé par les frappes et menaces israéliennes ainsi que les pressions internationales.

Depuis qu'il a pris le pouvoir en décembre après avoir évincé Bachar al-Assad, M. Chareh s'est efforcé de se détacher de son passé de jihadiste et de rétablir l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire morcelé par la guerre civile pendant plus d'une décennie.

Mais le retrait de ses troupes de Soueida dans le sud de la Syrie, déployées pour rétablir l'ordre après des combats entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes, a entamé son influence.

Qu'est ce qui a motivé la décision de M. Chareh? Et les violences répétées impliquant les minorités portent-elles atteinte à son leadership?

- Pressions internationales -

Dans son discours jeudi, M. Chareh a souligné que "l'intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, avait sauvé la région d'un sort inconnu", quelques heures après des frappes israéliennes contre des cibles du pouvoir à Damas.

Israël, qui affirme soutenir la minorité druze, une branche de l'islam, a menacé d'intensifier ses bombardements si M. Chareh ne retirait pas ses troupes de Soueida, où quatre jours de combats ont fait près de 600 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les Etats-Unis, qui se sont rapprochés de la Syrie depuis l'arrivée au pouvoir de M. Chareh, ont appelé mercredi les forces gouvernementales à se retirer de Soueida, afin d'apaiser les tensions avec leur allié israélien.

Pour Jamal Mansour, analyste spécialisé dans les études syriennes et israéliennes à l'Université de Toronto, "le retrait a été imposé au pouvoir vu le déséquilibre des forces avec (l'intervention) d'Israël".

"Américains et Israéliens ont poussé (pour un retrait), et le pouvoir a été contraint de battre en retraite (...) car il était incapable de conserver (son contrôle) sur cette région sans payer un prix très élevé qui aurait entraîné une nouvelle intervention israélienne."

- Menaces israéliennes -

M. Chareh a reconnu que ses options étaient limitées et qu'il avait le choix entre "une guerre ouverte avec l'entité israélienne aux dépens de notre peuple druze" ou "donner la priorité à l'intérêt national".

Après l'entrée des troupes à Soueida, Israël a bombardé le QG de l'armée à Damas et les environs du palais présidentiel.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que le retrait avait été obtenu "par la force".

Face à la pression militaire israélienne, une source diplomatique occidentale a déclaré à l'AFP que "Chareh était conscient de la situation. Il est réaliste, il sait que la Syrie est en position de faiblesse et que la meilleure option est de parvenir à un accord avec les Israéliens".

Heiko Wimmen, directeur de l'International Crisis Group pour l'Irak, la Syrie et le Liban, estime que le retrait de Soueida montre que M. Chareh "fait un pas de plus vers l'acceptation de la réalité, à savoir l'influence israélienne aux portes de Damas".

Le pouvoir syrien a reconnu l'existence de négociations indirectes avec Israël, qui occupe une partie du Golan syrien depuis 1967 et a déployé des troupes il y a quelques mois à certains endroits du sud de la Syrie.

Pour Jamal Mansour, les événements de Soueida "placent Israël dans une meilleure position dans les  négociations".

Un accord de normalisation entre les deux pays voisins est peu probable, selon la source diplomatique, mais il est possible pour Israël de parvenir à un accord de sécurité avec la Syrie à des conditions qui lui conviennent.

- Contrôle des factions -

Après près de 14 ans de guerre civile et des décennies de répression sous Assad, M. Chareh veut  satisfaire sa base populaire et aussi unir le pays sous l'autorité de l'Etat.

Mais le retrait de Soueida nuit à ces efforts, déjà sapés par les violences meurtrières en mars contre la minorité alaouite.

Ce retrait jette le doute sur la capacité de M. Chareh à contrôler les diverses factions, notamment les groupes jihadistes, après l'annonce en janvier de la dissolution de tous les groupes armés et leur intégration à l'Etat.

Pour Jamal Mansour, ce qui s'est passé à Soueida "révèle la faiblesse de l'autorité de Chareh". "Le défi pour lui est de pouvoir consolider son autorité" sur ces factions et "de contrôler l'appareil sécuritaire".

Les Kurdes, eux, restent attachés à leur administration autonome dans le nord-est du pays.

Pour Heiko Wimmen, le pouvoir a donné aux Kurdes "de nombreuses raisons d'être très méfiants à l'égard de toute forme d'intégration".


Syrie: affrontements entre combattants tribaux et druzes aux abords de Soueida

Short Url
  • Les forces gouvernementales se sont retirées jeudi de la ville à majorité druze de Soueida, le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, affirmant sa volonté d'éviter une "guerre ouverte" avec Israël qui dit vouloir protéger les druzes.
  • Un cessez-le-feu est entré en vigueur mais la présidence syrienne a accusé jeudi soir dans un communiqué les combattants druzes de le violer.

WALGHA: Des affrontements opposent vendredi des combattants tribaux, proches des autorités syriennes, aux groupes druzes aux abords de la ville de Soueida, dans le sud de la Syrie, d'où les forces gouvernementales se sont retirées, ont indiqué à l'AFP une ONG et des sources au sein des belligérants.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a fait état "d'affrontements à l'ouest de Soueida entre des combattants tribaux et des bédouins d'un côté, soutenus par les autorités, et des combattants druzes de l'autre".

Des combattants des deux bords ont confirmé aux correspondants de l'AFP des échanges de tirs.

Les forces gouvernementales se sont retirées jeudi de la ville à majorité druze de Soueida, le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, affirmant sa volonté d'éviter une "guerre ouverte" avec Israël qui dit vouloir protéger les druzes.

Le pouvoir syrien était intervenu dans la région en début de semaine, dans le but affiché de mettre fin à des affrontements entre combattants druzes et tribus bédouines sunnites locales. Les violences ont fait près de 600 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'OSDH, des groupes druzes et des témoins ont accusé les forces gouvernementales de prendre le parti des bédouins et d'avoir commis des exactions lors de leur déploiement à Soueida.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur mais la présidence syrienne a accusé jeudi soir dans un communiqué les combattants druzes de le violer.

Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main forte aux bédouins, étaient massés dans plusieurs villages autour de Soueida, selon trois correspondants de l'AFP sur place.

Des tirs et des explosions étaient entendus par intermittence.

Plusieurs combattants druzes ont indiqué au correspondant de l'AFP à Soueida répliquer aux sources de tirs à l'ouest de la ville.

Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l'AFP près du village de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) "en réponse aux appels à l'aide des bédouins".

Un correspondant de l'AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés ou encore en train de brûler, dans le village druze de Walgha désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins.

Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.


Les ministres des AE du Moyen-Orient soutiennent la sécurité, la stabilité et la souveraineté de la Syrie

 Le ministre des affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le ministre des affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Short Url
  • Les ministres des Affaires étrangères ont salué l'engagement du président syrien à demander des comptes à tous les responsables des violations commises contre les citoyens syriens dans le gouvernorat de Sweida
  • Le ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhane, et ses homologues de Jordanie, des Émirats arabes unis, du Qatar, de Bahreïn, d'Irak, d'Oman, du Koweït, du Liban, d'Égypte et de Turquie ont eu des entretiens intensifs

RIYADH : Les ministres des Affaires étrangères des pays du Moyen-Orient, dont l'Arabie saoudite, ont affirmé leur soutien à la sécurité, à l'unité, à la stabilité et à la souveraineté de la Syrie dans une déclaration commune publiée jeudi.

Le ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal bin Farhan, et ses homologues de Jordanie, des Émirats arabes unis, du Qatar, de Bahreïn, d'Irak, d'Oman, du Koweït, du Liban, d'Égypte et de Turquie ont eu des entretiens intensifs sur l'évolution de la situation en Syrie au cours des deux derniers jours.

Les discussions visaient à définir une position commune et à coordonner les efforts pour soutenir le gouvernement syrien dans ses efforts pour reconstruire la Syrie sur des bases qui garantissent sa sécurité, sa stabilité, son unité, sa souveraineté et les droits de tous ses citoyens.

Le prince Faisal s'est entretenu jeudi avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio pour souligner l'importance du respect de l'indépendance et de la souveraineté de la Syrie, la nécessité de mettre fin à l'agression israélienne sur le territoire syrien et l'importance d'unir les efforts pour soutenir les mesures prises par le gouvernement syrien pour instaurer la sécurité et faire respecter l'État de droit sur l'ensemble de son territoire.

Les ministres des affaires étrangères ont salué le cessez-le-feu conclu pour mettre fin à la crise dans le gouvernorat de Sweida et ont souligné la nécessité de sa mise en œuvre pour protéger la Syrie, son unité et ses citoyens, empêcher l'effusion de sang syrien et assurer la protection des civils et de l'État de droit.

Ils se sont également félicités de l'engagement pris par le président syrien Ahmad Al-Sharaa de demander des comptes à tous les responsables des violations commises à l'encontre des citoyens syriens dans le gouvernorat de Sweida.

Les ministres ont exprimé leur soutien à tous les efforts visant à instaurer la sécurité et l'État de droit dans le gouvernorat de Sweida et dans l'ensemble de la Syrie.

Ils ont également condamné et rejeté les attaques israéliennes répétées contre la Syrie et ont déclaré qu'elles constituaient des violations flagrantes du droit international et une atteinte manifeste à la souveraineté de la Syrie, qui déstabilise sa sécurité, sa stabilité et son unité et sape les efforts déployés par le gouvernement pour construire une nouvelle Syrie qui réponde aux aspirations et aux choix de son peuple.

Ils ont ajouté que la sécurité et la stabilité de la Syrie sont un pilier de la sécurité et de la stabilité régionales et une priorité commune.

Les ministres ont appelé la communauté internationale à soutenir le gouvernement syrien dans son processus de reconstruction et ont demandé au Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités juridiques et morales afin de garantir le retrait total d'Israël des territoires syriens occupés, la cessation de toutes les hostilités israéliennes contre la Syrie et de toute ingérence dans ses affaires, ainsi que la mise en œuvre de la résolution 2766 et de l'accord de désengagement de 1974.