25 après l'assassinat de Rabin, la paix avec les Palestiniens mobilise peu en Israël

Un Palestinien portant un masque de protection passe devant une peinture murale au centre de la bande de Gaza. (MOHAMMED ABED / AFP)
Un Palestinien portant un masque de protection passe devant une peinture murale au centre de la bande de Gaza. (MOHAMMED ABED / AFP)
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Publié le Dimanche 01 novembre 2020

25 après l'assassinat de Rabin, la paix avec les Palestiniens mobilise peu en Israël

  • Le 4 novembre 1995, en plein cœur de Tel-Aviv, un homme ouvre le feu sur Yitzhak Rabin
  • La jeunesse jure de "ne pas oublier et de ne pas pardonner" ce meurtre.

JERUSALEM: Après l'assassinat d'Yitzhak Rabin, une partie de la jeunesse israélienne s'était engagée à suivre la voie tracée par le signataire des accords d'Oslo. Mais 25 ans plus tard elle semble avoir délaissé la question de la paix avec les Palestiniens pour mener d'autres combats. 

Le 4 novembre 1995, en plein cœur de Tel-Aviv, vers la fin d'une manifestation pour la paix, peu après les accords censés permettre une résolution pacifique du conflit entre Palestiniens et Israéliens, un homme ouvre le feu sur Yitzhak Rabin. 

Aussitôt, des milliers de jeunes israéliens, choqués, se rassemblent sur la Place des rois d'Israël où le Premier ministre travailliste vient d'être assassiné par Yigal Amir, un juif extrémiste opposé au processus de paix. 

Pendant des semaines, ils pleurent et allument des bougies à la mémoire du défunt sur l'esplanade de la mairie de Tel-Aviv, qui sera plus tard rebaptisée "place Rabin".

La jeunesse jure de "ne pas oublier et de ne pas pardonner" ce meurtre. "Une génération entière exige la paix", clame la "Génération Rabin".

L'une des figures de cette génération était Noa Rothman, la petite-fille de Rabin, aujourd'hui âgée de 43 ans. Que s'est-il passé depuis?  

En Israël, "on a répété qu'il n'y avait pas de partenaire pour la paix et on a mis de côté les bases pour construire un rapprochement" avec les Palestiniens, déplore-t-elle à l'AFP. 

Lassés 

Les idéaux qu'incarnait Rabin, co-récipiendaire du prix Nobel de la paix un an avant sa mort, sont aujourd'hui moins portés par la jeunesse, affirme Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l'université de Bar-Ilan.

Les jeunes "manifestent contre la corruption et les atteintes à la démocratie", mais pas pour la paix avec les Palestiniens, fait remarquer à l'AFP le politologue, citant en exemple les manifestations anti-gouvernementales qui secouent Israël depuis l'été.

"La paix avec les Palestiniens, tout à fait centrale à l'époque de Rabin, ne l'est plus", dans une société israélienne qui s'est "droitisée", souligne M. Greilsammer.  

Avec trois sièges sur 120 au Parlement contre une quarantaine en 1992, le parti travailliste, qui soutenait les accords de paix d'Oslo, n'est plus que l'ombre de lui-même. Et il ne passerait pas le seuil électoral en cas de nouvelles élections selon un récent sondage.

Un second soulèvement palestinien (Intifada, 2000-2005) contre l'occupation israélienne, trois guerres contre le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza mais aussi la poursuite par Israël de la colonisation en Cisjordanie occupée auront eu raison des plus enthousiastes, dit-il.

Sous le tapis

Samedi soir, à Jérusalem, les manifestations anti-gouvernementales se sont télescopées avec un rassemblement à la mémoire d'Yitzhak Rabin.

Itamar Banit, rencontré sur place, était adolescent lorsque Rabin a été assassiné et veut "remettre à l'ordre du jour" la question de la paix avec les Palestiniens. 

"C'est vrai qu'on en parle moins, mais la majorité des Israéliens reste favorable à la solution des deux Etats", un Etat palestinien viable aux côtés d'Israël, affirme-t-il.

Pour Yotam Yakuba, 31 ans et membre du forum "Hozrim la Kikar" (On retourne sur la place), qui organise le 4 novembre une cérémonie en l'honneur d'Yitzhak Rabin, il n'est pas étonnant que la jeunesse israélienne se soit désintéressée de la question palestinienne. 

"Le pouvoir en place a réussi à faire croire aux Israéliens qu'ils n'avaient pas besoin de faire la paix avec les Palestiniens", qu'on pouvait "vivre avec le conflit", affirme-t-il.

Un sentiment conforté par la récente normalisation des relations entre Israël et trois pays arabes - les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan - alors que toute normalisation était jusque-là conditionnée, s'agissant des pays arabes, par un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Mais "je ne pense pas qu'on puisse vivre éternellement en conflit", estime Yotam Yakuba pour qui "il faut faire face aux problèmes et ne pas faire comme s'ils n'existaient pas".  

Et Noa Rothman d'ajouter: "ce n'est pas parce qu'une idée n'est pas populaire qu'il ne faut pas la défendre".


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com