Spielberg face à son enfance dans «The Fabelmans», présenté à Toronto

Le cinéaste américain Steven Spielberg arrive pour la première de «The Fabelmans» lors du Festival international du film de Toronto à Toronto, Canada, le 10 septembre 2022. (Photo, AFP)
Le cinéaste américain Steven Spielberg arrive pour la première de «The Fabelmans» lors du Festival international du film de Toronto à Toronto, Canada, le 10 septembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 11 septembre 2022

Spielberg face à son enfance dans «The Fabelmans», présenté à Toronto

Le cinéaste américain Steven Spielberg arrive pour la première de «The Fabelmans» lors du Festival international du film de Toronto à Toronto, Canada, le 10 septembre 2022. (Photo, AFP)
  • Basé sur son enfance en Arizona, ce drame sur le passage à l'âge adulte explore les secrets de famille d'un jeune homme passionné de cinéma, et met notamment en scène Michelle Williams, Paul Dano, et Seth Rogen
  • «Je ne crois pas que quiconque ait su en mars ou avril 2020 où en serait l'art, la vie ne serait-ce qu'à une année de distance», a dit Spielberg

TORONTO: Le réalisateur américain Steven Spielberg braque sa caméra sur sa propre enfance, entre mésentente parentale et brimades antisémites, dans "The Fabelmans", un long métrage très personnel présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. 

A 75 ans, Spielberg est généralement considéré comme un des plus grands réalisateurs vivant d'Hollywood, avec à son actif des classiques comme "Les Dents de la Mer" ou "E.T.". 

Basé sur son enfance en Arizona, ce drame sur le passage à l'âge adulte explore les secrets de famille d'un jeune homme passionné de cinéma, et met notamment en scène Michelle Williams, Paul Dano, et Seth Rogen. 

Devant un public enthousiaste, Spielberg a expliqué avoir voulu de longue date faire un film très personnel mais avoir finalement puisé sa motivation dans la "peur" suscitée par la pandémie de coronavirus. 

"Je ne crois pas que quiconque ait su en mars ou avril 2020 où en serait l'art, la vie ne serait-ce qu'à une année de distance", a dit Spielberg à l'issue de la projection à la plus grande fête du 7e art en Amérique du Nord. 

"J'ai juste ressenti que si je devais laisser quelque chose derrière moi, qu'avais-je vraiment besoin d'éclaircir et de déballer à propos de ma maman et mon papa et mes soeurs?", a-t-il poursuivi. "Ce n'était pas maintenant ou jamais, mais presque". 

Semi-autobiographique, le film suit le jeune Sammy Fabelman et sa famille. Les parallèles avec la vie de Spielberg apparaissent clairement. 

« Outsider » 

Comme lui, la famille Fabelman déménage du New Jersey en Arizona puis en Californie et Sammy tombe amoureux du cinéma, se perfectionnant avec l'aide de ses amis et inventant des techniques pour la caméra. 

"J'utilisais vraiment de la colle et de la salive, essayant de trouver comment faire tenir les choses ensemble", s'est-il souvenu. Le film reprend beaucoup des films amateurs qu'il avait réalisés adolescent. 

"Dans ce film j'ai fait tous les trucs qui se passent en coulisse bien mieux que les films en 8 mm que j'ai tournés", a-t-il lancé. "C'était une belle reprise!". 

Même si le cinéma est une source de réconfort et d'évasion pour le jeune Sammy, le film ne cache rien de ses problèmes à la maison, comme les difficultés du mariage de ses parents, incarnés par Michelle Williams et Paul Dano. 

Il montre aussi les brimades antisémites infligées par deux harceleurs dans son lycée californien. Spielberg explique avoir voulu évoquer ces incidents réels dans le film sans les placer sur le devant de la scène. 

"Le harcèlement n'est qu'un petit aspect de ma vie. L'antisémitisme est un aspect de ma vie mais en aucune manière une force dominante dans ma vie", assure-t-il. "Cela m'a rendu très, très conscient d'être un outsider en grandissant". 

Spielberg a écarté des informations de presse selon lesquelles ce film serait son dernier. 

Pas de « chant du cygne » 

"Ce n'est pas parce que j'ai décidé de prendre ma retraite et que ceci serait mon chant du cygne", a-t-il assuré, "ne croyez rien de tout cela!". 

Avant la projection, Spielberg a souligné que "The Fabelmans" est son tout premier film à participer à un festival de cinéma, un coup de maître pour le festival canadien. 

Réputé pour attirer des foules de cinéphiles lors de ses grandes avant-premières, le Festival international du film de Toronto, le Tiff, a été durement touché par la pandémie et compte sur cette édition pour retrouver toute son aura. 

Le festival, qui a débuté jeudi et se clôturera le 18 septembre, attend une ribambelle de stars sur son tapis rouge. 

Parmi elles, Jennifer Lawrence a attiré les fans plus tôt samedi pour "Causeway", un film sur une ancienne combattante qui tente de se réinsérer dans la vie civile à la Nouvelle-Orléans. 

Au programme aussi, l'avant-première du thriller "Glass Onion: Une histoire à couteaux tirés" de Rian Johnson produit par Netflix, où Daniel Craig reprendra le rôle du détective privé Benoit Blanc aux côtés d'un casting cinq étoiles composé d'Edward Norton, Ethan Hawke et Jada Pinkett Smith. 

Le festival canadien, qui ne décerne pas de palme ou d'ours comme à Cannes ou à Berlin mais uniquement un prix du public, donne souvent le tempo aux récompenses hivernales à Hollywood. 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com