Chine: le Covid au plus haut depuis six mois

La Commission nationale de la santé de Chine a promis samedi de s'en tenir "indéfectiblement" à la politique du zéro COVID-19. (AP)
La Commission nationale de la santé de Chine a promis samedi de s'en tenir "indéfectiblement" à la politique du zéro COVID-19. (AP)
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Publié le Lundi 07 novembre 2022

Chine: le Covid au plus haut depuis six mois

  • Les autorités sanitaires ont douché les espoirs d'un assouplissement de la politique zéro Covid, en soulignant qu'elle continuera à être appliquée malgré la lassitude des habitants
  • Le ministère de la Santé a annoncé lundi près de 5 500 nouveaux cas positifs locaux, dont une grande partie dans la province côtière du Guangdong (sud), un important centre manufacturier

PÉKIN : La Chine a rapporté lundi son plus important nombre de nouveaux cas de Covid-19 en six mois, malgré de multiples confinements qui perturbent l'économie et la vie quotidienne.

Ce week-end, les autorités sanitaires ont douché les espoirs d'un assouplissement de la politique zéro Covid, en soulignant qu'elle continuera à être appliquée "indéfectiblement" malgré la lassitude des habitants.

Cette stratégie consiste à confiner des quartiers ou des villes entières dès l'apparition de cas, à réaliser des dépistages massifs ou encore à placer en quarantaine les personnes testées positives et les voyageurs arrivant de l'étranger.

Mais ces restrictions s'accompagnent parfois d'un mauvais accès à la nourriture ou aux soins médicaux et de la difficulté à se déplacer en Chine et à l'étranger, ce qui érode la patience des Chinois.

Le ministère de la Santé a annoncé lundi près de 5 500 nouveaux cas positifs locaux, dont une grande partie dans la province côtière du Guangdong (sud), un important centre manufacturier.

A Zhengzhou (centre), la plus grande usine d'iPhone au monde est toujours confinée.

Le site "fonctionne actuellement avec une capacité significativement réduite" et cette perturbation entraînera des retards de livraison, a concédé dimanche le groupe américain Apple.

Par ailleurs, le suicide par défenestration d'une femme de 55 ans dans la ville confinée de Hohhot, en Mongolie intérieure (nord), a provoqué un tollé ce week-end car, de l'aveu même des autorités, les restrictions Covid ont entravé l'intervention des secours.

En Chine, les chiffres du commerce dévissent à cause du zéro Covid

Les exportations de la Chine ont connu en octobre leur premier repli depuis 2020 sous l'effet des restrictions sanitaires et d'une menace de récession mondiale, qui ont également pénalisé les importations, selon des chiffres officiels.

La Chine poursuit une stricte politique sanitaire contre le Covid, avec des dépistages quasi quotidiens pour la population, des quarantaines obligatoires pour les personnes testées positives ou encore des confinements dès l'apparition de cas.

Ces mesures, qui génèrent beaucoup d'incertitudes, sont un frein à l'activité et à la consommation.

Le mois dernier, les exportations de la Chine ont baissé de 0,3% sur un an, selon des chiffres des Douanes chinoises publiés lundi.

C'est la première fois depuis mai 2020 que cet indicateur se retrouve dans le rouge.

Les ventes de la Chine à l'étranger étaient toujours restées positives ces derniers mois, malgré un tassement de l'activité.

En septembre, les exportations avaient encore progressé de 5,7% sur un an.

La menace de récession aux Etats-Unis et en Europe, conjuguée à la flambée du prix de l'énergie, affaiblit la demande en produits chinois.

"Avec le risque de récession mondiale, les exportations (de la Chine) devraient encore s'affaiblir" au cours des prochains trimestres, avertit l'analyste Zichun Huang, du cabinet Capital Economics.

Ce secteur est l'un des derniers moteurs de croissance du géant asiatique.

Comme c'est parfois le cas en Chine dans certains quartiers, les portes d'accès du bâtiment résidentiel avaient été scellées pour empêcher toute entrée et sortie.

Les deux filles de la malheureuse, dont une vivait dans le même appartement, avaient pourtant prévenu les autorités que leur mère souffrait d'anxiété et avait des pensées suicidaires, demandant en vain son évacuation.

"Qui a le droit de souder les portes des bâtiments ? ", s'interrogeait, furieux, un internaute sur le réseau social Weibo. "En cas de séisme ou d'incendie, qui sera responsable ? "

Les autorités locales ont critiqué publiquement la mauvaise gestion par les responsables du quartier.

Des drames liés aux restrictions anti-Covid surviennent régulièrement.

Il y a quelques jours, un enfant de trois ans est mort asphyxié par du monoxyde de carbone à Lanzhou, la capitale confinée de la province du Gansu (nord-ouest).

Dans un message publié sur internet mais désormais effacé, son père accusait les agents chargés de l'application du confinement d'avoir entravé son accès à l'hôpital. Les autorités du district ont ensuite présenté leurs excuses.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.