Couvre-feu à Taïz pour combattre les fusillades au volant: armes à feu et motos interdites la nuit

Des habitants achètent des produits frais sur un marché ouvert de Taïz. Les résidents ont accueilli favorablement les mesures prises par la police pour rétablir le calme dans la ville. (AFP/Archives)
Des habitants achètent des produits frais sur un marché ouvert de Taïz. Les résidents ont accueilli favorablement les mesures prises par la police pour rétablir le calme dans la ville. (AFP/Archives)
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Couvre-feu à Taïz pour combattre les fusillades au volant: armes à feu et motos interdites la nuit

  • «Notre objectif est d'arrêter les suspects et de prévenir toutes les formes de chaos, y compris celles qui impliquent des motocyclettes»
  • Les habitants se réjouissent de la décision de rétablir le calme dans une ville ravagée par la guerre et les conflits internes

AL-MUKALLA: La police de la ville de Taïz, au Yémen, a interdit les armes à feu et la circulation des motos pendant la nuit. Selon des responsables chargés de la sécurité, elle a également mis en place une série de mesures qui visent à lutter contre le désordre.

Le lieutenant-colonel Oussama al-Sharabi, porte-parole de la police de Taïz, a déclaré dans un entretien à Arab News que les forces de sécurité se mobilisent dans les quartiers du Caire, de Salh, d'Al-Mudhaffar et d'Ash Shamayatayn afin de traquer les personnes qui ont semé le chaos dans la ville au cours des derniers mois.

Il a précisé que l'objectif de l'opération était de supprimer les fusillades perpétrées à partir de véhicules et dont le bilan s'élève à des dizaines de morts parmi les militaires et les membres des forces de sécurité.

«Notre objectif est d'arrêter les suspects et de prévenir toutes les formes de chaos, y compris celles qui impliquent des motocyclettes», explique M. Al-Sharabi. Il affirme qu'un suspect «particulièrement dangereux» a été éliminé lors d’un échange de coups de feu et que trois autres personnes recherchées ont été appréhendées.

La circulation à moto et les déplacements de personnes armées sont désormais interdits chaque nuit de 20 heures à 6 heures du matin.

Par ailleurs, la police exige que soient retirés les pare-soleil des voitures afin qu’elle puisse repérer les individus recherchés qui circulent dans la ville de Taïz.

Taïz est la troisième plus grande ville du Yémen. Elle connaît des affrontements violents entre les groupes armés qui combattaient les Houthis et qui se disputent désormais le pouvoir. Le chaos ne cesse d’augmenter en raison de l'anarchie et de l'effondrement des institutions officielles.

Les responsables de la sécurité affirment que la paix règne désormais dans la ville, précisant que les opérations menées contraignent les individus recherchés et les groupes armés à se cacher, en particulier la nuit.

«Lorsque les troupes de sécurité ont été déployées, les individus recherchés ont disparu», explique M. Al-Sharabi.

La semaine dernière a été marquée par un incident au cours duquel des hommes non identifiés qui conduisaient une moto ont lancé une grenade sur un véhicule de sécurité. Cet attentat a tué un soldat et a incité les responsables de la sécurité de la ville à interdire les motos et les armes à feu.

Les habitants se sont longtemps plaints des groupes rivaux qui sapaient la sécurité et terrorisaient la population pendant le siège de la ville par la milice houthie. Ce dernier a duré sept ans.

Ahmed al-Ghaidi vit dans la ville de Taïz. Il confie à Arab News qu'il approuve l'opération de sécurité et le retour de l'ordre dans les zones anarchiques.

«Nous saluons les mesures qui visent à rétablir la sécurité ainsi que les arrestations de criminels. La ville vit actuellement dans un climat de paix», affirme M. Al-Ghaidi.

Ces opérations ont été saluées par de nombreux internautes sur les médias sociaux. Certains d’entre eux ont demandé que les forces de sécurité demeurent dans les rues pour une période indéterminée.

«Adieu le chaos. Nous nous félicitons de cette campagne et nous espérons que tout le monde va coopérer avec les forces de sécurité», a écrit sur Facebook Mohammed Bazara, qui habite la ville. «Les tireurs dans la rue doivent tous comprendre que le chaos et l'intimidation ne se poursuivront pas à Taïz.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.