Le conflit au Yémen ne peut être résolu par la violence, déclare l’envoyé de l’ONU à Arab News

Des personnes achètent des produits frais sur un marché en plein air à Taïz, la troisième plus grande ville du Yémen, le 4 octobre 2022 (Photo, AFP).
Des personnes achètent des produits frais sur un marché en plein air à Taïz, la troisième plus grande ville du Yémen, le 4 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Le conflit au Yémen ne peut être résolu par la violence, déclare l’envoyé de l’ONU à Arab News

  • Hans Grundberg: Les récents pourparlers entre l’Arabie saoudite et les Houthis sont les bienvenus
  • Depuis l’expiration de la trêve, les Houthis ont lancé de nombreuses attaques de drone visant des ports yéménites

NEW YORK: L’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen a déclaré mardi à Arab News que toute tentative de résoudre le conflit dans le pays par la violence était «inutile» et qu’un règlement à long terme ne pouvait être obtenu que par des négociations directes.
Hans Grundberg commentait les nombreuses attaques de drone menées par la milice houthie au cours des deux derniers mois, visant des ports du gouvernement yéménite, dont une qui a touché un pétrolier grec près du terminal pétrolier d’Al-Dubba, dans le gouvernorat d’Hadramaout.
Les Houthis ont affirmé avoir lancé cette attaque pour mettre en garde le gouvernement yéménite contre l’utilisation du terminal pour l’exportation de pétrole. Le Conseil de sécurité a ensuite condamné ces attaques. Des attaques de drone similaires ont ensuite visé le terminal pétrolier de Rudum, puis le port de Qena, dans le sud du gouvernorat de Chabwa. Ces attaques ont entraîné une nouvelle condamnation du Conseil de sécurité, qui a appelé le groupe à renouveler la trêve qu’il avait abandonnée.
Grundberg, qui avait également condamné ces attaques, considère que l’escalade des Houthis «fait partie des éléments d’ensemble du conflit».
«Ce que je veux dire, c’est que ce conflit doit être réglé par des négociations. C’est pourquoi toute tentative de résoudre le conflit par des échanges violents, quelle que soit la manière dont ces échanges se déroulent, est inutile, d’autant plus que nous avons assisté à un conflit qui dure depuis sept à huit ans», a-t-il expliqué à Arab News.
«Plus de violence n’aboutira pas à un règlement à long terme. Cela ne peut se faire que par des négociations, et c’est ce que nous préconisons et espérons obtenir à un moment donné.»
Les commentaires de Grundberg faisaient suite à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée au Yémen, au cours de laquelle il a informé les États membres des derniers développements dans ce pays en guerre.
Il a prévenu les membres du Conseil que les attaques des Houthis menées ces dernières semaines, qui privent le gouvernement yéménite de sa principale source de recettes provenant de l’exportation de pétrole, «ont des répercussions économiques importantes».
«Les attaques contre les infrastructures pétrolières et les menaces contre les compagnies pétrolières portent atteinte au bien-être de l’ensemble du peuple yéménite, risquent de déclencher une spirale d’escalades militaire et économique, et sont interdites par le droit humanitaire international», a-t-il ajouté.
Grundberg a par ailleurs souligné que ce qu’il considère comme «une recrudescence inquiétante» des incidents à Marib et Taïz, y compris des pertes civiles, montre à quel point la situation reste fragile.
Il a de nouveau appelé les parties à «parvenir d’urgence à un accord pour renouveler la trêve» et, entre-temps, à «faire preuve d’un maximum de retenue pendant cette période critique».
Même si les violences n’ont «heureusement» pas dégénéré en véritable guerre, Grundberg a prévenu que la situation économique et humanitaire allait continuer à se détériorer.
Depuis l’expiration, le 2 octobre, de la trêve de deux mois négociée par l’ONU, l’organisation a intensifié ses efforts pour tenter de la relancer, tout en insistant sur la nécessité d’un règlement global.
Au cours des deux derniers mois, Grundberg s’est rendu à deux reprises à Riyad — où il s’est entretenu avec des représentants du gouvernement yéménite et des autorités saoudiennes — et à Oman, où il a rencontré de hauts responsables omanais et le négociateur en chef des Houthis, Mohammed Abdelsalam. Ces entretiens n’ont toutefois débouché sur aucune avancée.
À l’approche de l’expiration de la trêve, Grundberg avait proposé un projet de prolongation et d’expansion de l’accord, qui prévoyait le paiement des salaires et des pensions des fonctionnaires.
La revendication par les Houthis de l’inclusion de leurs forces militaires et de sécurité dans le paiement des salaires des fonctionnaires a entravé la conclusion de l’accord.
Alors que Grundberg poursuivait sa diplomatie de la navette, des informations concernant des pourparlers directs entre les Houthis et l’Arabie saoudite, dont certains facilités par Oman, ont également été diffusées ces dernières semaines.
Le mois dernier, une délégation houthie s’est rendue dans la ville saoudienne d’Abha, tandis qu’une délégation saoudienne s’est rendue à Sanaa.
La Coalition arabe a précisé que les délégations ont rendu visite aux prisonniers de guerre dans le cadre d’une mesure de confiance visant à prolonger la trêve.
«Tout contact direct entre les parties belligérantes d’un conflit est le bienvenu», a indiqué Grundberg à Arab News. «Il faut encourager les parties à se parler. Évidemment, cela peut se faire de différentes manières. Cependant, ce que nous recherchons ici, c’est une approche qui, au final, nécessite un processus sous les auspices de l’ONU.»
«Ainsi, tous les entretiens qui sont menés pour soutenir mes efforts sont toujours les bienvenus. C’est une chose que je répète notamment aux pays de la région et au Conseil. C’est ce que nous avons en ce moment.»
«Nous avons différents engagements à différents niveaux, à travers différents canaux qui soutiennent les efforts de l’ONU, et c’est quelque chose qui, je pense, est utile.»
Invité à apporter des précisions sur les obstacles qui entravent la mise en œuvre de son plan de «prolongation et d’extension» de la trêve, Grundberg a refusé de révéler les détails des discussions qui se sont déroulées à huis clos, déclarant que si «la politique étrangère doit être élaborée au grand jour parce que la population doit comprendre ce qu’elle représente, les négociations, en revanche, doivent rester confidentielles».
«Je ne vais donc pas aborder en détail les questions relatives à notre position dans ces négociations, car cela nécessite un certain niveau de confiance et de confidentialité afin d’obtenir des résultats.»
Il a toutefois souligné qu’à un niveau plus général, les principaux défis consistent à trouver des moyens de cerner les questions liées aux aspects économiques, tels que le paiement des salaires, mais aussi des questions plus larges «qui ont une implication sur le règlement à long terme du conflit.»
En mettant l’accent sur l’importance d’«élargir» la question, Grundberg a ajouté: «C’est une façon pour moi de rappeler à tous que la trêve en elle-même n’est pas la finalité. Elle ne peut pas être considérée comme une solution à long terme.»
«La solution à long terme consiste à revenir à un processus politique où les parties s’engagent dans un règlement à long terme du conflit.»
«Cela nécessite une approche plus globale. C’est ce que nous recherchons également et ce sur quoi nous nous engageons avec les parties.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: une frappe israélienne sur une voiture à Saïda dans le sud fait un mort

Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février. (AFP )
Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février. (AFP )
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  • L'agence de presse officielle ANI a indiqué qu'un "drone de l'ennemi israélien (..) a ciblé une voiture"
  • Bilan provisoire: 1 mort

BEYROUTH: Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février.

L'agence de presse officielle ANI a indiqué qu'un "drone de l'ennemi israélien (..) a ciblé une voiture" sur l'autoroute maritime, près du stade municipal de Saïda, principale ville du sud, ajoutant que "le conducteur se trouvait encore à l'intérieur". Bilan provisoire: 1 mort. 

 


Trêve à Gaza: réunion du cabinet de sécurité israélien lundi

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. (AFP)
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  • Le cabinet de sécurité israélien se réunira lundi pour évoquer la deuxième phase de la trêve à Gaza, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff,

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien se réunira lundi pour évoquer la deuxième phase de la trêve à Gaza, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après un entretien entre ce dernier et l'émissaire du président américain au Moyen-Orient.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier, a ajouté son bureau dans un communiqué.

 


Le prince héritier saoudien s'entretient avec le président français Macron des développements régionaux

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président français Emmanuel Macron. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président français Emmanuel Macron. (File/SPA/AFP)
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  • Au cours de l'appel, ils ont discuté des domaines de coopération conjointe ainsi que des développements régionaux et internationaux.

RIYADH : L'agence de presse saoudienne a rapporté que le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avait reçu un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron dimanche. 

Au cours de cet appel, ils ont passé en revue les domaines de coopération conjointe et les moyens de les renforcer, ainsi que les développements régionaux et internationaux. 

Les deux responsables ont également échangé leurs points de vue sur les derniers développements et les efforts déployés pour parvenir à la sécurité et à la stabilité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com