Mondial: malgré des «Bleus à l'âme», la presse félicite une équipe de France «héroïque»

Un homme lit un journal avec une photo de l'Argentin Lionel Messi après sa victoire contre la France en finale de la Coupe du monde de football, à Jakarta le 19 décembre 2022. (Photo de ADEK BERRY / AFP)
Un homme lit un journal avec une photo de l'Argentin Lionel Messi après sa victoire contre la France en finale de la Coupe du monde de football, à Jakarta le 19 décembre 2022. (Photo de ADEK BERRY / AFP)
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Mondial: malgré des «Bleus à l'âme», la presse félicite une équipe de France «héroïque»

  • «Invités au couronnement de Lionel Messi, les Bleus ont été héroïques», salue le journal L'Equipe, décrivant «une finale irrespirable au scénario cruel et magnifique»
  • «Y a-t-il plus déprimant que les Champs-Elysées sous la pluie glaciale, un soir de défaite en finale de la Coupe du Monde?», s'interroge Le Monde à l'issue de ce «match au suspens irréel»

PARIS: "Monumentale", "Extraordinaire", "Légendaire"... Malgré la "déception au bout du suspens", la presse française rivalise de superlatifs pour qualifier "une finale en apothéose" qui a vu l'équipe d'Argentine décrocher sa troisième étoile aux dépens de Bleus "héroïques".

"Invités au couronnement de Lionel Messi, les Bleus ont été héroïques", salue le journal L'Equipe, décrivant "une finale irrespirable au scénario cruel et magnifique", après que l'Albiceleste a remporté dimanche la Coupe du monde en battant aux tirs au but la France (3-3, 4 tab à 2).

"Y a-t-il plus déprimant que les Champs-Elysées sous la pluie glaciale, un soir de défaite en finale de la Coupe du Monde?", s'interroge Le Monde à l'issue de ce "match au suspens irréel".

"A l'exception d'un +village d'irréductibles Gaulois+, le monde entier désirait le sacre de l'Argentine... le monde entier a obtenu satisfaction", note encore le journal, fataliste.

"Merci quand même", peut-on lire en une de la Voix du Nord avec en pleine page la photo d'une foule de supporters français innondant la rue pour soutenir les Bleus.

Le Parisien a choisi de montrer des joueurs de l'équipe de France de dos, soudés pendant la terrible séance de tirs au but, avec pour titre "Fiers de nos Bleus".

La presse internationale célèbre l'«époustouflant» Messi, console l'«incroyable» Mbappé

Au lendemain du sacre de l'Argentine au Mondial, la presse internationale célèbre d'une même voix l'"époustouflant" génie de Messi et sa performance toute "maradonienne" jusqu'au terme d'un match "d'anthologie". Sans oublier de consoler l'autre star de cette finale "épique": le "phénomène" Mbappé.

Lionel Messi "a planté son drapeau au sommet de l'Everest", salue le quotidien britannique The Times. Son équipe de l'Albiceleste a remporté dimanche sa troisième couronne mondiale face à la France (3-3, 4 tab à 2).

En marquant deux buts, le guide de l'équipe argentine "se classe désormais parmi les plus grands de tous les sports".

"Gloire éternelle à Messi", titre le quotidien sportif argentin Olé, traduisant le sentiment général en Argentine. Tout un peuple attendait depuis près de vingt ans le sacre de son célèbre numéro 10, qui rejoint Diego Maradona au Panthéon des dieux du football.

Comme plusieurs autres titres de la presse internationale, la Gazzetta dello Sport est convaincue que Messi est "un trait d'union avec Maradona".

Car "Messi est un génie dans un corps ordinaire, ou plutôt dans un corps qui n'a rien d'athlétique". Or "dans le football, ce physique peut suffire si vous avez la tête d'un artiste et le pied de Dieu", ajoute le journal italien, sous une photo d'un Messi qui exulte de joie.

"Comme Diego Maradona à son époque, l'idole des stades a été dimanche à la hauteur de sa réputation, plus que jamais la fierté de tout un peuple", salue le quotidien français le Figaro, dans une louange à l'"époustouflant Messi".

A 35 ans, Messi "a mené l'Argentine au sommet avec une performance +maradonienne+", abonde le journal sportif espagnol Marca.

"Le 10 atteint la gloire" après "une vie de frustration et d'incompréhension mutuelle entre lui et son pays, avec deux adieux de l'équipe nationale", souligne le titre espagnol El Pais.

Même au Brésil, grand rival de l'Albiceleste, on a sportivement évoqué la victoire des "frères" argentins et le sacre de Messi, "le meilleur" qui "méritait grandement de soulever la coupe", selon le quotidien O Globo.

"Le Mondial-2022 met fin au débat Messi x CR7 (Cristiano Ronaldo) et l'Argentin est le meilleur joueur des 50 dernières années", titre le site d'informations brésilien Uol, sans toutefois oser comparer la star au "Roi" Pelé.

Pour le journal allemand Süddeutsche Zeitung, "Lionel Messi crée une oeuvre éternelle" en remportant "le premier titre de champion du monde dans une cathédrale blanche et bleue".

Messi enfin champion du monde: "un événement majeur de l'histoire du jeu qui rapproche cet artiste absolu de l'immortalité", félicite le quotidien sportif français l'Equipe, qui regrette juste que Messi n'ait pas "choisi un autre jour".

Mbappé «pour les livres d'histoire»

A sa Une, le titre français Libération salue à égalité les "Légendaires" Messi et Mbappé, partageant équitablement sa première page entre les deux rivaux à Doha mais co-équipiers au PSG.

Sans surprise l'Equipe s'attarde sur "les trois buts en finale d'un incroyable Kylian Mbappé, qui a porté ses tripes" et auquel la remise du Soulier d'or de meilleur buteur de l'épreuve (8 buts) "n'a pas arraché un sourire".

Mais la Gazzetta dello sports salue aussi "Mbappé, un phénomène qui ne ressemble à personne" tandis que le Süddeutsche Zeitung rend hommage au Français et à sa "performance individuelle pour les livres d'histoire du football".

"Le Français réalise un triplé et égalise deux fois dans un match perdu" d'avance, félicite El Pais.

Pourtant, "la quête de Kylian Mbappé pour être considéré comme le meilleur vient d'être retardée", semble regretter le New York Times.

"Quelle finale!", s'enthousiasme le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui parle d'une "soirée de folie" pour les deux équipes qui ont traversé "le ciel et l'enfer".

"Finale inoubliable", "délire", "extase", "la meilleure finale de tous les temps", s'exclame la presse argentine, de même que la presse française qui s'enthousiasme de cette "finale en apothéose", d'un "match au suspense irréel" ou "complètement fou", selon Le Monde.

"L'un de ces matches héroïques qui traversent le temps", souligne l'Equipe, mais aussi "l'un de ces coups de poignard qui traversent le coeur".

«Tristesse et panache»

En couverture, le Figaro loue à la fois "un Lionel Messi impérial" qui a mené l'Argentine un peu plus "dans la légende" avec un troisième sacre de championne du monde et le "match phénoménal" de Kylian Mbappé, auteur d'un triplé. "Tristesse et panache", résume le quotidien à propos de Mbappé, meilleur buteur de la Coupe du monde 2022 avec huit réalisations.

"Le football y est souvent plus qu'un sport. A l'approche de Noël, cette Coupe du monde est un magnifique cadeau!", s'enthousiasme le journal dans son édito.

A propos de la "prestation de haute volée" de Mbappé, le Courrier Picard évoque une "symphonie inachevée", tout en soulignant que l'attaquant de 23 ans "entre dans l'histoire du Mondial en devenant le premier joueur à avoir marqué quatre fois en finale de Coupe du monde, en y ajoutant son but il y a quatre ans."

"Bleus à l'âme" écrit de son côté Midi Libre qui met l'accent sur le fait que "la France est la première nation à ne pas remporter une finale de Coupe du monde malgré trois buts marqués." Une fin cruelle pour la "comète Mbappé" et son équipe, à tel point que le journal se demande "pourquoi cette finale devait-elle accoucher d'un vainqueur et d'un perdant?"

Une finale qui a "comme fondu deux ou trois matchs dans la même partie, épilogue délirant d'un Mondial qui l'aura été tout autant", récapitule Libération qui montre en première page Lionel Messi exultant de joie et Kylian Mbappé laissant exploser sa frustration avec, entre les deux stars, le mot "Légendaires".

Finale du Mondial: 24 millions de téléspectateurs sur TF1, «record historique d'audience»

La finale du Mondial-2022 de foot remportée dimanche aux tirs au but par l'Argentine face à la France a été regardée par 24,08 millions de personnes sur TF1, ce qui constitue un "record historique d'audience" pour la télévision française, a annoncé la chaîne lundi.

Ce record est établi "tous programmes et chaînes confondus", a indiqué TF1, en citant des chiffres de Médiamétrie. Cela veut dire qu'il n'y avait jamais eu autant de monde pour regarder un événement sur une même chaîne dans l'histoire de la télé hexagonale.

Le précédent record remontait à la demi-finale du Mondial-2006 Portugal-France, avec 22,2 millions de téléspectateurs sur TF1, selon la chaîne.

En plus de TF1, qui la diffusait gratuitement, la finale remportée dimanche par l'Argentine (3-3, 4 t.a.b. à 2) a également été retransmise en France de manière payante par beIN Sports.

Sur TF1, cette finale diffusée entre 16H00 et 19H00 a conquis une part d'audience de 81%. Cela signifie que plus de 8 téléspectateurs sur 10 qui regardaient la télévision à ce moment-là étaient devant TF1.

L'audience a atteint un pic de 29,4 millions de téléspectateurs, selon la chaîne.

Depuis le début de la compétition au Qatar, TF1 a enchaîné les performances d'audience, malgré les appels au boycott.

La victoire des Bleus contre le Maroc (2-0) en demi-finale avait ainsi réuni 20,69 millions de téléspectateurs.

Le match précédent, en quart de finale contre l'Angleterre (victoire 2-1), avait été suivi par 17,7 millions de téléspectateurs.

La rencontre France-Pologne (3-1) en 8e de finale avait déjà été regardée par 14,3 millions de téléspectateurs.

Le premier match des Bleus contre l'Australie (4-1) avait lui rassemblé 12,5 millions de téléspectateurs sur la première chaîne.

«Divin Messi!»

Sept ballons d'or, 35 trophées remportés sous le maillot du Barça, 671 buts inscrits pour Barcelone, toutes compétitions confondues - soit 28 de plus que le roi Pelé avec Santos, entre 1956 et 1974... Midi libre dresse un bilan chiffré du "divin Messi!", soulignant que l'Argentin "a enfin décroché le seul titre qui lui manquait", lui permettant ainsi de rentrer "parmi les légendes de son sport".

Dans son édito, Midi Sports prend le contrepied et appelle les supporters français à se réjouir: "Les Bleus ont perdu leur titre mais le football a finalement gagné."

Doublement même, selon le journal, car "+La Pulga+ (la Puce), 35 ans, est enfin sur le toit du monde et l'égal de Maradona, le gamin en or et Dieu de l'Argentine depuis 1986" mais aussi parce qu'avec Kylian Mbappé "Lionel Messi peut prendre sa retraite avec un huitième Ballon d'Or en fin de saison s'il le faut, son successeur est connu."


Le sommet Choose France se décline pour pousser les entreprises tricolores à "investir davantage"

Le président français Emmanuel Macron gesticule alors qu'il prononce un discours lors de l'inauguration de la cinquième édition du Grand Salon du Made in France, à l'Élysée, à Paris, le 14 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron gesticule alors qu'il prononce un discours lors de l'inauguration de la cinquième édition du Grand Salon du Made in France, à l'Élysée, à Paris, le 14 novembre 2025. (AFP)
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  • Avec « Choose France », le gouvernement met cette année à l’honneur les entreprises françaises pour encourager leurs investissements sur le territoire
  • L’exécutif attend plusieurs milliards d’euros d’annonces dans des secteurs stratégiques: énergie, IA, santé, chimie, spatial

PARIS: Avec le sommet Choose France "édition France", organisé lundi, le gouvernement entend mettre à l'honneur les entreprises françaises qui investissent dans le pays, et les inciter à le faire "davantage", en particulier dans les secteurs stratégiques de l'industrie.

"Pour la première fois, ce qu'on fait depuis huit ans en attirant les investisseurs internationaux à venir sur tous nos territoires et, année après année, à bâtir des investissements, construire des usines... On va le faire pour accompagner nos entreprises françaises et nos grands groupes pour investir davantage sur notre propre territoire", s'est félicité vendredi soir Emmanuel Macron.

Dans un contexte marqué par la "brutalité des échanges commerciaux" et "une concurrence déloyale", le président a appelé à "assume(r) une politique de protection de (notre) industrie", lors du discours d'inauguration de la cinquième édition de la Grande exposition du "Fabriqué en France" à l'Élysée.

Lancé par Emmanuel Macron en 2018, le sommet Choose France est destiné chaque année à attirer les investissements d'entreprises étrangères en France.

Plus d'une dizaine de milliards d'euros d'investissements ont été annoncés lors de chacune des trois dernières éditions de l'événement. En mai, le 8e sommet Choose France avait battu un nouveau record avec 20 milliards d'euros de projets annoncés sous les ors du château de Versailles.

- "Milliards d'euros" -

Pour la première déclinaison franco-française, baptisée "Choose France - Édition France", le ministère de l'Économie et Matignon ont affirmé, lors d'un échange téléphonique avec la presse, tabler sur des annonces d'investissement dans la "fourchette haute" de ces précédentes éditions, sans préciser le montant.

Ces "milliards d'euros d'investissements" seront "listés" et "dévoilés" lundi matin à Paris, à la Maison de la Chimie, a déclaré le ministre de l'Économie, Roland Lescure, lors d'une visite dans l'Ain destinée à lancer l'événement.

A Saint-Vulbas, chez Speichim Processing, l'un des leaders européens du recyclage des déchets et produits chimiques, il a annoncé un investissement de "près de 30 millions d'euros". Destiné à construire une "troisième ligne de distillation", il permettra d'augmenter "d'un peu moins de 50%" la capacité de production de cette filiale du groupe français Séché Environnement.

D'autres annonces seront distillées dimanche, lundi et mardi par les ministres.

D'après Bercy et Matignon, ce sommet réunira 150 entreprises (grands groupes, PME, start-ups, ETI...) mais également des fédérations professionnelles et des organisations syndicales et patronales.

Les secteurs représentés seront variés, allant de l'énergie à l'agroalimentaire, en passant par la santé, la chimie ou le spatial. Des secteurs considérés comme "stratégiques" seront mis en avant: "la transition écologique et énergétique, l'intelligence artificielle, le numérique", notamment.

Les investissements annoncés concerneront les douze derniers mois, mais tous ne seront pas nouveaux, une partie ayant déjà été dévoilée par les entreprises.

- Attractivité -

C'est notamment le cas du groupe industriel français Urgo, marque emblématique du pansement qui a annoncé vendredi la construction d'une nouvelle usine dans la Loire, fruit d'un investissement de 60 millions d’euros d'ici à 2029.

Sera aussi mis en avant la construction d'une usine de freins carbone par Safran dans l'Ain, un investissement de plus de 450 millions d'euros à terme.

Les grands groupes profitent de cette séquence pour mettre en avant leurs investissements. Danone a ainsi communiqué vendredi sur ses prévisions d'investissement de 300 millions d'euros et la relocalisation de la production de plus de 45.000 tonnes de produits d'ici 2028.

Le lundi après-midi sera consacré à plusieurs tables rondes présidées par des ministres avec des entreprises, qui ne seront pas ouvertes à la presse.

Lors de l'une d'elles, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, fera part à une dizaine d'entreprises des négociations budgétaires en cours.

La journée sera clôturée par un dîner à l'Élysée, hors presse.

Pour l'exécutif, c'est l'occasion de mettre en avant le "renfort de l'attractivité de la France", dont les entreprises tricolores sont "le moteur".

Pour la sixième année consécutive, la France a été sacrée cette année premier pays européen en termes d'investissements étrangers par le baromètre du cabinet EY, avec 1.025 projets, un nombre toutefois en baisse.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.