L'Arabie saoudite et l'Égypte appellent à la paix régionale dans une déclaration conjointe

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue égyptien, Sameh Shoukry, présidant une réunion à Riyad (Photo, SPA).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue égyptien, Sameh Shoukry, présidant une réunion à Riyad (Photo, SPA).
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

L'Arabie saoudite et l'Égypte appellent à la paix régionale dans une déclaration conjointe

  • Les deux pays ont convenu de soutenir les efforts arabes face à l'ingérance de Téhéran dans les affaires des pays de la région
  • La sécurité arabe est «indivisible» et doit être protégée, ont déclaré les deux parties dans un communiqué conjoint

RIYAD: L'Iran doit pleinement respecter ses obligations envers les traités internationaux et mettre un terme à son programme d'armement nucléaire, ont alerté l'Arabie saoudite et l'Égypte dans une déclaration conjointe publiée jeudi.
Les deux pays ont également convenu de soutenir les efforts arabes soutenir les efforts arabes face à l'ingérance de Téhéran dans les affaires des pays de la régio.
Principalement en cause, le financement par l'Iran de milices armées et la menace sque fait peser le régime sur la sécurité du commerce maritime.
La déclaration a été publiée à la suite d'une rencontre entre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue égyptien, Sameh Shoukry, en visite dans le Royaume. Les deux ministres ont présidé la cinquième réunion ministérielle du comité de suivi et de concertation politique entre les deux pays.
L'entretien a porté sur l'intensification de la coopération politique conjointe, sur les moyens de renforcer la coordination bilatérale et sur les développements régionaux et internationaux.
Le Royaume a félicité l'Égypte pour son organisation de la COP 26 en novembre, ajoutant que le succès de cet événement démontre la capacité de l'Égypte à promouvoir des idées nouvelles sur la scène internationale.
Les deux parties ont également salué les efforts conjoints déployés pour organiser la deuxième édition du sommet de l'Initiative verte du Moyen-Orient dans la ville balnéaire de Charm el-Cheikh, coprésidé par l'Arabie saoudite et l'Égypte.
Le communiqué a aussi réaffirmé l'importance de la sécurité du monde arabe «indivisible», soulignant la nécessité de continuer à coordonner leurs efforts pour soutenir les pays de la région.
Le Royaume et l'Égypte ont également souligné l'importance de parvenir à une solution juste et globale à la question palestinienne avec la création d'un État palestinien indépendant et souverain, convenant d'intensifier la coordination régionale et internationale à ce sujet.
Les deux ministres se sont félicités du consensus atteint par les différentes parties concernant la phase de transition au Soudan et la signature d'un accord-cadre. Selon le communiqué: «La stabilité et la prospérité du Soudan font partie intégrante de la sécurité et de la stabilité du Royaume et de l'Égypte en raison de leur proximité géographique.»
Riyad et Le Caire sont convenus de renforcer l'Agence internationale de l'énergie atomique et d'encourager la non-prolifération nucléaire au Moyen-Orient.
Les deux parties ont condamné les tentatives visant à porter atteinte à la sécurité du golfe Persique, du détroit de Bab al-Mandab et de la mer Rouge, soulignant l'importance de protéger la liberté de navigation dans les voies maritimes essentielles.
Le Royaume et l'Égypte ont réitéré leur soutien aux efforts de l'ONU pour prolonger la trêve au Yémen en vue de parvenir à une solution politique globale à la guerre civile.
L'Égypte a salué les efforts du Royaume pour promouvoir le dialogue entre les factions yéménites et son rôle dans la fourniture d'une aide humanitaire et d'un soutien économique au pays déchiré par la guerre.
Dans la déclaration conjointe, Le Caire s'est dit préoccupé par le fait que la milice houthie soutenue par l'Iran «continue de cibler la sécurité des voies de navigation internationales, ce qui influe négativement sur la sécurité énergétique mondiale et la stabilité de ses approvisionnements».
L'Égypte a fait part de son soutien au Conseil présidentiel du Yémen pour mettre fin à la guerre.
Les deux parties ont également souligné leur soutien au dialogue libyen négocié par les Nations unies.
Elles ont salué le rôle de la Chambre des représentants libyenne et de l'État dans «la mise en place de tous les cadres permettant à la Libye de progresser vers un avenir meilleur».
Les élections présidentielle et législative en Libye doivent avoir lieu le plus tôt possible, selon le communiqué.
L'Arabie saoudite a remercié l'Égypte d'avoir accueilli et parrainé les pourparlers constitutionnels libyens au Caire en coordination avec l'ONU.
Le Royaume a affirmé son plein soutien à la sécurité de l'eau égyptienne, qui fait partie intégrante de la sécurité nationale arabe, et sa pleine solidarité avec toutes les mesures prises par l'Égypte pour protéger ses voies navigables.
L'Arabie saoudite a appelé l'Éthiopie à éviter de prendre des mesures unilatérales concernant le remplissage et l'exploitation du barrage de la Grande Renaissance, et à faire preuve de volonté politique pour parvenir à un accord juridique contraignant qui permette d’atteindre ses objectifs de développement et prévienne les dommages causés à l'Égypte et au Soudan.
Le Royaume et l'Égypte ont souligné l'importance de soutenir le retour de l'Irak à sa position de pilier de la stabilité dans la région.
Les deux parties ont salué l'élection d'un nouveau président et la formation d'un nouveau gouvernement dans le pays, «ce qui ouvrent la porte à des opportunités d'emploi pour la reconstruction et le relèvement de l'Irak».
Ils sont convenus de la nécessité de préserver l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie, de promouvoir le retour des réfugiés et des personnes déplacées ainsi que de parvenir à une solution politique à la guerre civile dans le pays.
La sécurité et la stabilité du Liban sont également d'une importance majeure, selon le communiqué, les deux parties appelant les factions politiques du pays à travailler dans l'intérêt national.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.