Libye: L'Occident s'impatiente de l'incapacité des politiciens là organiser des élections

Des manifestants brandissent des drapeaux libyens sur la place des Martyrs à Tripoli, en Libye (Photo, Reuters).
Des manifestants brandissent des drapeaux libyens sur la place des Martyrs à Tripoli, en Libye (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

Libye: L'Occident s'impatiente de l'incapacité des politiciens là organiser des élections

  • Des diplomates européens se réunissent vendredi pour discuter des prochaines étapes
  • Ex-émissaire des Nations unies: «Une classe dirigeante transactionnelle utilise l'État et les institutions souveraines de la Libye comme des vaches à lait»

LONDRES: Les dirigeants occidentaux s'impatientent de plus en plus à l'égard des politiciens libyens qui, bien qu'ils aient trouvé le temps de convenir d'une augmentation de salaire de 42%, n'ont pas réussi à finaliser les plans pour les élections nationales, a rapporté The Guardian jeudi.
Des envoyés spéciaux de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis se réuniront vendredi à Washington pour discuter des prochaines étapes, les factions libyennes rivales n’étant pas parvenues la semaine dernière à un accord final au Caire sur une base constitutionnelle pour des élections nationales.
Un diplomate occidental a révélé au Guardian que «certains font des efforts sincères de médiation. Mais la caractéristique constante de trop de politiciens libyens, des deux camps, est de faire semblant de croire à la nécessité d'élections, puis de tout faire pour les étouffer afin de pouvoir continuer à se remplir les poches.
«Nous devrons peut-être cesser d'espérer que nous pourrons persuader ces personnes d'accepter des élections et plutôt trouver un moyen de les contourner.»
La réunion de vendredi, convoquée par l'envoyé spécial américain Richard Norland, se penchera sur la manière d'organiser des élections et sur la nécessité de fixer une date limite pour la mise en place d'un organe national libyen chargé de les approuver.
Des gouvernements intérimaires non élus dirigent le pays depuis près de dix ans maintenant, et les efforts pour organiser des élections présidentielles et parlementaires en 2018 et 2021 ont échoué, tandis que les élections de l'année dernière ont été annulées à cause de différends sur les qualifications des candidats à se présenter.
Selon les commentateurs, cela cachait une réticence plus profonde des politiciens intérimaires à prendre le risque d'un processus où le gagnant est le plus fort et qui les priverait du patronage et du pouvoir de l'État.
Stephanie Williams, ancienne conseillère spéciale des Nations unies pour la Libye, a déclaré: «Une classe dirigeante transactionnelle, dont le réseau remonte parfois à l'époque de l'ancien régime, utilise l'État et les institutions souveraines de la Libye comme des vaches à lait.
«On pourrait la décrire comme une “kleptocratie redistributive”, faisant entrer régulièrement dans leurs cercles juste assez de leurs compatriotes afin de soutenir le système.»
Les salaires des politiciens libyens ont augmenté de 42% pour 2022, malgré les estimations selon lesquelles la moitié de la population vit dans la pauvreté.
Les critiques ont indiqué que l'ampleur des salaires et des déboursements témoignait d'une classe politique non responsable, désireuse d'éviter le verdict des urnes.
Tim Easton, expert en affaires Libyennes au sein de Chatham House, un groupe de réflexion sur les affaires internationales, a soutenu: «Les chiffres de la banque centrale sont encore opaques, mais il est clair que les dépenses en salaires sont stupéfiantes.
«Compte tenu des sommes censées être consacrées aux services publics, les citoyens ordinaires ne bénéficient tout simplement pas d'un niveau de service adéquat.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.