Turquie: Un parti d'extrême droite collecte des fonds pour expulser des réfugiés syriens

Une mère réfugiée syrienne met son bébé dans une poussette, camp de réfugiés de Nizip, province de Gaziantep, Turquie, 30 novembre 2016 (Photo, Reuters).
Une mère réfugiée syrienne met son bébé dans une poussette, camp de réfugiés de Nizip, province de Gaziantep, Turquie, 30 novembre 2016 (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 19 janvier 2023

Turquie: Un parti d'extrême droite collecte des fonds pour expulser des réfugiés syriens

  • Le parti de la Victoire a lancé un appel aux dons et a déclaré que l'argent servirait à payer des billets pour la Syrie
  • Les experts en droits de l'homme ont fustigé la campagne,«contraire au droit international»

ANKARA: Le parti de la Victoire (Zafer), formation turque d'extrême droite, a lancé une campagne de collecte de fonds en promettant que l'argent récolté servira à payer les billets de bus aller simple pour renvoyer tous les réfugiés syriens chez eux.
Dans une vidéo, le parti demande à ses partisans de fournir les noms de personnes à renvoyer en Syrie, proposant également d'acheter des billets  à ceux qui soutiennent les droits des réfugiés en Turquie.
«La vente desallers simples de Zafer Tourism vers Damas vient de commencer», a indiqué le fondateur du parti, Umit Ozdag, dans un message posté sur Twitter alors qu'il demandait à ses sympathisants de répondre en donnant les noms des Syriens pour lesquels ils souhaitaient faire des «réservations anticipées».
Le parti de la Victoire s'est précédemment engagé à expulser tous les réfugiés syriens dans un délai d'un an s'il accède au pouvoir. Mais avec sa dernière campagne, Ozdag vise également les citoyens turcs qui ont adopté une position pro-réfugiés, notamment la journaliste Nagehan Alci, en ajoutant leurs noms à une liste de «persona non grata».
Le journaliste syro-turc Ahmet Hamo a également été visé par la campagne qui présentait un ticket de bus à son nom. Ozdag avait déjà promis de priver Hamo de sa citoyenneté si Zafer prenait le pouvoir.
Selon les Nations unies, la Turquie accueille environ 3,6 millions de Syriens déplacés par la longue guerre civile qui sévit dans leur pays. Le parti de la victoire a été fondé principalement sur une plate-forme anti-réfugiés et Ozdag visite souvent les entreprises dirigées par des Syriens pour leur demander de quitter le pays dès que possible. Il a récemment publié une vidéo sur YouTube, intitulée Silent Invasion («Invasion silencieuse»), pour mettre en garde les gens contre un avenir dystopique supposé pour la Turquie, dans lequel les Arabes seraient plus nombreux que les Turcs.
D'après Ruhat Sena Aksener, directrice par intérim d'Amnesty International Turquie, de nombreux réfugiés et demandeurs d'asile dans les camps turcs vivent dans la crainte constante d'être renvoyés dans le pays déchiré par la guerre qu'ils ont fui.
«De telles déclarations discriminatoires prononcées en public ajoutent à la crainte qu'ils soient renvoyés, qu'ils soient victimes de discrimination et qu'ils soient exposés à des menaces et à des actes racistes», a-t-elle déclaré à Arab News.
«L'augmentation des attaques physiques contre les réfugiés et les immigrants avec la montée de la rhétorique anti-réfugiés en est l'indicateur le plus clair», a-t-elle ajouté.
Alors que les élections présidentielles et parlementaires sont prévues en mai en Turquie, tous les partis politiques prennent position sur la question des réfugiés. Selon la dernière enquête Turkey Trends 2022, menée par Global Akademi, il s'agit de la troisième question la plus importante pour les citoyens turcs, juste après l'économie et le terrorisme.
Le principal parti d'opposition turc, le Parti républicain du peuple (CHP), s'est également engagé à renvoyer les réfugiés en Syrie s'il accède au pouvoir. Le leader du CHP, Kemal Kilicdaroglu, a déclaré que cela se fera de manière volontaire et digne, comme l'exigent les principes du droit international, et que des garanties de sécurité concernant la sécurité des rapatriés seraient demandées au régime syrien.
Le parti de la Justice et du Développement au pouvoir est également favorable au retour des réfugiés syriens dans les zones contrôlées par la Turquie dans le nord de la Syrie, dans le cadre d'un processus de normalisation politique avec le régime du président, Bachar el-Assad, et les autorités turques en ont déjà expulsé des milliers. Le ministère de la Défense a récemment révélé que le retour des réfugiés se fera conformément aux principes de rapatriement sûrs des Nations unies.
Selon la chercheuse Begum Basdas, le retour forcé des réfugiés en Syrie viole le principe de non-refoulement du droit international codifié dans la convention de 1951 relative au statut des réfugiés. La Turquie n'es pas en droit de renvoyer quiconque vers un pays susceptible de porter atteinte aux droits fondamentaux d'une personne.
«En outre, le cadre juridique turc sur la protection temporaire des Syriens comprend également des articles qui interdisent le refoulement», a-t-elle signalé à Arab News.
«Cela dit, ces dernières années, la plupart des dirigeants politiques ont choisi d'ignorer l'état de droit pour prendre le dessus lors des prochaines élections.»
D'après Ruhat Sena Aksener, «en vertu du principe de non-refoulement, il est interdit d'envoyer les demandeurs d'asile dans des pays où ils risquent d'être persécutés en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social particulier ou de leurs opinions politiques.»
Par conséquent, toute campagne politique qui promet ou promeut un tel plan viole le droit international, a-t-elle ajouté.
«De telles actions doivent être perçues comme des tentatives de discrimination à l'encontre des réfugiés en renforçant le racisme et la xénophobie, et sont considérées comme des actes contre les droits de l'homme. C'est inacceptable», a martelé Aksener.
Le fondateur du parti de la Victoire, Ozdag, a récemment affirmé que 13 millions de réfugiés étaient actuellement présents en Turquie, sans fournir de donnée à l'appui. D'après l'ONU, le chiffre s situerait plutôt vers les 3,6 millions. Basdas a affirmé que le chiffre d'Ozdag est délibérément irréaliste et qu'il n'est conçu que pour alimenter la xénophobie et la peur au sein de la population turque.
«Cette dernière campagne du parti de la Victoire est contraire au droit international, et elle vise également à cibler des individus et à normaliser tout acte violent à leur encontre», a-t-elle averti.
«Le racisme et la discrimination perpétrés par le parti de la Victoire, qualifiés “d'amour de la patrie”, sont en réalité la recette d'un avenir façonné par la haine, la méfiance et la violence, non seulement envers les migrants, mais aussi envers tous les citoyens qui défendent les droits de l'homme et l'État de droit dans un pays en constante décadence démocratique.»
Selon Basdas, ces dernières années, mettre la vie des gens en danger est devenu un outil politique utilisé pour gagner des élections en détournant les électeurs des vrais problèmes qui se trouvent ailleurs. Les rares personnes qui s'opposent à ces tactiques sont prises pour cible dans le but de les réduire au silence. Elle a également critiqué les pays européens qui ne respectent pas leurs obligations en la matière.
«L'Europe ne s'attaque pas à l'absence d'accès effectif à l'asile, aux violations du principe de non-refoulement et aux attaques discriminatoires contre les réfugiés, ainsi qu'aux refoulements aux frontières en désignant la Turquie comme un pays tiers sûr. Cela doit changer maintenant», a-t-elle avisé.
Les pays occidentaux ont souvent salué les efforts remarquables de la Turquie pour accueillir les réfugiés syriens. Toutefois, les experts ont souligné que l'Occident devrait assumer davantage de responsabilités dans ce domaine.
«Les États doivent remplir leurs obligations de protéger les personnes ayant besoin d'une protection internationale, de respecter leurs droits de l'homme et de veiller à ce qu'elles restent sur leur territoire dans des conditions favorables jusqu'à ce qu'une solution permanente soit trouvée. Les politiques devraient préconiser la fin des refoulements aux frontières», a soutenu Aksener.
Et Basdas d'enchérir : «la communauté internationale devrait augmenter les engagements de réinstallation des Syriens de Turquie et proposer des solutions durables pour fournir une assistance afin d'accueillir cette importante population en toute sécurité.»
Quelques 223 881 Syriens ont obtenu la nationalité turque et 126 786 d'entre eux pourront voter aux prochaines élections.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.


Trump avertit Israël de ne pas «interférer» avec la Syrie

Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste. (AFP)
Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste. (AFP)
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  • Le président américain a échangé au téléphone avec Benjamin Netanyahu et l'a de nouveau invité à la Maison Blanche, ont affirmé les services du Premier ministre israélien peu après l'avertissement lancé par Donald Trump
  • "Il est très important qu'Israël maintienne un dialogue fort et véritable avec la Syrie, que rien ne vienne interférer avec l'évolution de la Syrie en un Etat prospère"

WASHINGTON: Donald Trump a mis en garde Israël lundi contre toute ingérence en Syrie qui risquerait de compromettre la transition du pays arabe en "Etat prospère", après une incursion vendredi de forces israéliennes dans le sud de la Syrie.

Le président américain a échangé au téléphone avec Benjamin Netanyahu et l'a de nouveau invité à la Maison Blanche, ont affirmé les services du Premier ministre israélien peu après l'avertissement lancé par Donald Trump.

"Il est très important qu'Israël maintienne un dialogue fort et véritable avec la Syrie, que rien ne vienne interférer avec l'évolution de la Syrie en un Etat prospère", a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social, affirmant que les Etats-Unis étaient "très satisfaits des résultats affichés" par Damas.

Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste.

Depuis la chute il y a près d'un an du président Bachar al-Assad, renversé par une coalition islamiste, Israël a mené des centaines de frappes et conduit des incursions en Syrie. L'opération de vendredi est la plus meurtrière de celles-ci et le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé un "crime de guerre".

Donald Trump avait reçu début novembre à la Maison Blanche le nouveau chef d'Etat syrien, Ahmad al-Chareh, pour une visite cordiale, au cours de laquelle l'ancien jihadiste avait annoncé que son pays rejoindrait la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI). Le président américain, qui a levé les sanctions contre Damas, pousse également pour qu'un accord de sécurité soit conclu entre Israël et la Syrie.

"Le nouveau président de la Syrie, Ahmad al-Chareh, travaille de manière assidue pour s'assurer que des bonnes choses arrivent et que la Syrie et Israël aient à l'avenir une relation longue et prospère ensemble", a déclaré lundi Donald Trump dans son post sur Truth Social.

"C'est une opportunité historique, et elle s'ajoute au SUCCÈS, déjà atteint, pour la PAIX AU MOYEN-ORIENT", a-t-il affirmé.

Invitation 

Lors de leur échange par téléphone lundi, Benjamin Netanyahu et Donald Trump ont évoqué un "élargissement" des accords de paix régionaux, selon un communiqué des services du Premier ministre israélien publié dans la foulée du post de Donald Trump.

"Trump a invité le Premier ministre Netanyahu à une rencontre à la Maison Blanche dans un avenir proche", ont-ils ajouté.

Benjamin Netanyahu a déjà effectué davantage de visites auprès de Donald Trump que n'importe quel autre dirigeant étranger depuis le retour du républicain au pouvoir.

"Les deux dirigeants ont souligné l'importance et le devoir de désarmer le Hamas et de démilitariser la bande de Gaza", précise le communiqué.

Depuis la chute de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie.

Israël attache une "importance immense" à sa présence militaire dans la zone tampon en Syrie, avait déclaré le 19 novembre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, lors d'une visite à des soldats israéliens déployés dans cette zone censée être sous le contrôle de l'ONU.

Cette visite avait été dénoncée par Damas et par l'ONU.

Pendant l'été, des contacts de haut niveau entre responsables israéliens et syriens ont eu lieu, avec l'aide de Paris et Washington, les deux parties indiquant vouloir parvenir à un accord de sécurité.

Mais Benjamin Netanyahu exige pour cela une démilitarisation de toute la partie du territoire syrien courant du sud de Damas jusqu'à la ligne de démarcation de 1974, instituée après la guerre israélo-arabe de 1973.