L'expo solo de trois femmes artistes à la galerie Athr, Djeddah

Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)
Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)
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Publié le Samedi 04 février 2023

L'expo solo de trois femmes artistes à la galerie Athr, Djeddah

  • L’évènement s’inscrit dans le cadre de la première Biennale des arts islamiques 2023 au Western Hajj Terminal à Djeddah
  • Dans l'édition actuelle de la Biennale des arts islamiques, nous avons sept artistes présentés, ce qui montre à nouveau la diversité de notre liste et des pratiques de chacun

DJEDDAH : La galerie Athr présente, jusqu’en avril, trois expositions indépendantes, sponsorisées par le Fonds de développement culturel.

Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie.

L’émission d’Al-Saleh s’intitule «Keep Smiling». Elle traite de l’utilisation de symboles non verbaux dans la communication moderne dans un monde de plus en plus numérisé. «Notre méthode de communication est peut-être passée d’une tablette d’argile à une tablette intelligente ou à un smartphone. Il semble que nous, en tant que société, ayons accepté les émojis comme faisant partie de notre vie quotidienne» a-t-elle déclaré à Arab news.

Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)
Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)

«Nous avons collectivement évolué en utilisant une version numérique des hiéroglyphes sous forme de codes pictographiques et d’émoticônes, offrant ainsi au destinataire un aperçu de l’humeur possible de l’expéditeur. »

«L’exposition aborde le contexte de ces emojis, leur omniprésence et l’implication de la culture pop dans les textes et la communication de tous les jours. Ici, je remets en question l’utilisation des emojis. Ici, je remets en question l’utilisation des emojis : Est-ce une sorte de masque ou d’indicateur de notre état mental ? Cela aide-t-il vraiment à explorer nos émotions ou à établir des relations avec autrui, tout en communiquant de meilleurs messages ? Je laisse les réponses au spectateur» a-t-il déclaré.

L’œuvre de Bahmim intitulée «Fantasia : un monde entre réalité et imagination» attire également l’attention.

Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)
Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)

Son travail incarne l’essence de l’esprit de la Biennale des arts islamiques. Elle utilise des animaux pour générer des dialogues fictifs et souligne également l’importance de la tradition de la narration.

«Fantasia représentait un projet passionnel pour moi. Le support et les aspects techniques jouent un rôle essentiel dans le message que je voulais faire passer ; l’aboutissement d’une vie d’exposition et de recherche dans la narration» a déclaré Bahmim à propos de son exposition personnelle à l’ATHR.

«Je voulais donner vie aux rêveries qui me traversaient l’esprit en un lisant. Je voulais que le spectateur soit perdu dans les fantasmes, pas seulement dans l’histoire mais dans les éléments qui la construisent» a-t-elle déclaré à Arab news.

Farah Behbehani s’inspire des formes culturelles islamiques et des mots arabes (Photo/Adnan Salem Mahdali)
Farah Behbehani s’inspire des formes culturelles islamiques et des mots arabes (Photo/Adnan Salem Mahdali)

L’œuvre élégante de Behbehani, transcendant le temps et l’espace, s’intitule «And Make Me Light», inspirée de mots qu’elle a réinterprétés.

 «À travers la spiritualité, le concept du spectacle revient à la lumière. L’une de mes plus grandes œuvres est basée sur une doua (prière)»

«Pour cette œuvre par exemple, j’ai pris les mots d’un verset que j’ai incorporé dans la conception de la géométrie ; chaque mot a été transformé en calligraphie coufique carrée afin de s’adapter à la géométrie de ce travail» a-t-elle déclaré à Arab news, alors que les yeux de son jeune fils tenu à son côté brillait de fierté.

Visiteuse appréciant la Fantasia d’Asma Bahmim (Photo/Adnan Salem Mahdali)
Visiteuse appréciant la Fantasia d’Asma Bahmim (Photo/Adnan Salem Mahdali)

Behbehani utilise des formes culturelles islamiques et des mots arabes comme source d’inspiration depuis des décennies.

Utilisant des versets du Coran, de la poésie et de la prose, ses dessins calligraphiques complexes sont enveloppés dans chacun des 7 bâtiments administratifs de l’Université du Koweït.

Les bâtiments ont servi de «structures stoïques» pour son art en tant que «jeu éphémère d’ombre et de lumière à travers un labyrinthe de lettres qui s’inspirent de références de la littérature islamique.»

Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)
Le travail de deux saoudiennes, Daniah Al-Saleh et Asma Bahmim et d’une koweitienne, Farah Behbehani, est présenté à la galerie jusqu’en avril (Photo/ Adnan Salem Mahdali)

Les expositions et spectacles de Behbehani sont présentés à la fois dans la région MENA et dans le monde entier. Elle est l’auteur du livre de 2009 «The Conference of the Birds» (soit la conférence des oiseaux) basé sur le poème allégorique soufi du XIIe siècle. Son livre a interprété le texte classique à travers des illustrations en écriture Jali Diwani.

Ce mois-ci, Behbehani participe à la Biennale des arts islamiques avec sa pièce cinétique à trois panneaux «Path of Light» (soit le chemin de la lumière) inspirée d’un verset poétique de l’écrivain Ahmed Shawi en hommage au prophète Mahomet.

L’ouverture des trois expositions individuelles a lieu dans le cadre de la première Biennale des arts islamiques 2023 au Western Hajj Terminal à Djeddah.

La galerie Athr a publié cette déclaration en exclusivité pour Arab News : « Notre relation avec la Diriyah Biennale Foundation est solide depuis la création de la fondation et sa première édition en 2021.»

«De nombreux artistes ont été présentés à la biennale, tels que Ahmed Mater, présent dans les deux éditions. Dans l'édition actuelle (Biennale des arts islamiques 2023), nous avons sept artistes présentés, ce qui montre à nouveau la diversité de notre liste et des pratiques de chacun.

«Nous nous sommes alignés avec la DBF afin d’être inclus dans leur calendrier et pour que les ouvertures de nos expositions coïncident avec le programme d'ouverture de la biennale, ce qui renforcera l'importance d'une approche holistique pour soutenir les arts.

«Cela fait depuis 2009 qu’Athr existe. Aujourd’hui, nous sommes heureux que des entités nouvellement créées comme DBF et leurs activités amplifient les efforts du secteur privé.»

Pour plus d'informations sur les heures d'ouverture et pour prendre un rendez-vous, visitez les réseaux sociaux d'Athr et la page de la Biennale de Diriyah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.