Séisme en Turquie et Syrie: des millions de réfugiés touchés

Un homme inspecte les décombres alors que les secours cherchent des victimes et des survivants, un jour après qu'un séisme de magnitude 7,8 a frappé le sud-est du pays, à Diyarbakir, le 7 février 2023. (Photo, AFP)
Un homme inspecte les décombres alors que les secours cherchent des victimes et des survivants, un jour après qu'un séisme de magnitude 7,8 a frappé le sud-est du pays, à Diyarbakir, le 7 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 février 2023

Séisme en Turquie et Syrie: des millions de réfugiés touchés

  • Dans les dix provinces turques touchées, plus de 1,7 million des 15 millions d'habitants sont des réfugiés syriens
  • En Syrie, plus de 6,8 millions de personnes étaient déplacées à l'intérieur du pays avant le séisme. Et près de 60 000 réfugiés palestiniens se trouvaient dans la région du nord de la Syrie touchée par le séisme

GENÈVE: Le séisme qui a secoué le sud de la Turquie et la Syrie voisine a frappé une région accueillant des millions de réfugiés qui se trouvaient déjà dans une situation désespérée. 

Combien sont touchés? 

"Nous ne connaissons pas le nombre exact de réfugiés touchés et il se peut que nous ne le sachions pas avant quelques jours, mais nous craignons que le nombre soit important étant donné que l'épicentre du séisme était proche de zones à forte concentration de réfugiés", a averti l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR) mardi. 

Certaines de ces régions sont difficiles à atteindre, ce qui complique l'évaluation de l'ampleur réelle des dégâts et du nombre de victimes. 

La Turquie accueille plus de 3,5 millions de réfugiés syriens ayant fui la guerre dans leur pays. Près de la moitié sont des enfants. 

Dans les dix provinces turques touchées, plus de 1,7 million des 15 millions d'habitants sont des réfugiés syriens. 

Selon Philippe Leclerc, représentant du HCR en Turquie, dans la province de Kilis, une personne sur deux est un réfugié syrien. A Gaziantep, Sanliurfa et Hatay, ce chiffre est de un sur quatre ou cinq. 

"Ces dix régions accueillent la plus grande population de réfugiés au monde", a-t-il indiqué aux journalistes, en visioconférence. 

En Syrie, plus de 6,8 millions de personnes étaient déplacées à l'intérieur du pays avant le séisme. Et près de 60 000 réfugiés palestiniens se trouvaient dans la région du nord de la Syrie touchée par le séisme. 

Quel est l'impact ? 

Ce séisme est un "véritable coup de massue" pour la population de Turquie et les personnes déplacées dans la région, notamment les Syriens, a estimé le HCR, qualifiant la situation de "tragique". 

La plupart des réfugiés syriens en Turquie vivent parmi la population locale "dans les mêmes bâtiments qui se sont effondrés". 

Seuls 47 000 vivent dans sept camps d'hébergement temporaire dans les dix provinces touchées par le séisme. "Ces camps pourraient être utilisés comme lieu de transfert des victimes du tremblement de terre", a estimé M. Leclerc. 

Financement 

L'évaluation des besoins, entravée par les conditions hivernales et les conséquences du séisme, n'en est qu'à ses débuts. 

En début d'année, le HCR a lancé des appels pour ses programmes d'aide aux réfugiés en Turquie et Syrie. 

L'appel pour la Turquie s'élève à 348 millions de dollars et est actuellement financé qu'à hauteur de 11%, et celui pour la Syrie, de 465 millions de dollars, n'est financé qu'à 7%. 

Stocks d'aide 

Le HCR a commencé à distribuer 30 000 kits de premiers secours, à Alep, Homs et Tartous, contenant des matelas, des couvertures, des ustensiles de cuisine, des bâches en plastique, des jerrycans et des matelas de couchage. 

Des vêtements d'hiver seront également distribués. 

Le HCR dispose également de 20 000 tentes en stock à Damas, et d'au moins 19 halls de tentes qui peuvent servir d'espace d'accueil ou d'abris collectifs. 

Réfugiés palestiniens en Syrie 

La Syrie compte 12 camps de réfugiés palestiniens, hébergeant environ 438 000 personnes. Trois d'entre eux se trouvent dans le nord du pays, touché par le séisme: le camp de Lattaquié et ceux de Neirab et Ein El Tal (également appelé Handarat) à l'extérieur d'Alep. 

"Nous considérons que 57 000 réfugiés palestiniens ont été touchés parce qu'ils vivent dans les camps au nord", a déclaré une porte-parole de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Tamara Alrifai, en visioconférence. 

L'Unrwa a lancé un appel de 2,7 millions de dollars pour répondre aux besoins des réfugiés. 

Mme Alrifai a déclaré que l'agence avait confirmé les informations faisant état de la mort de six réfugiés palestiniens: une famille (mère, père, fils et fille) dans le camp de Lattaquié et deux écolières à Neirab, mais a dit s'attendre à ce que le bilan évolue à la hausse. 

"Ce tremblement de terre rajoute une couche incroyable de misère", a déclaré le patron de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, sur Twitter. 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.