En Syrie, les camps de déplacés accueillent les rescapés du séisme

Des Syriens se réchauffent dans un camp de réfugiés, près de la ville rebelle de Jindayris, le 9 février 2023. (Photo, AFP)
Des Syriens se réchauffent dans un camp de réfugiés, près de la ville rebelle de Jindayris, le 9 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 février 2023

En Syrie, les camps de déplacés accueillent les rescapés du séisme

  • «Jusqu'à présent, je ne réalise pas que je suis sortie, que je ne suis plus sous les décombres», dit Duaa al-Ghadbane, qui a perdu son mari et ses trois enfants, dont le plus jeune âgé d'à peine 40 jours
  • Ceux qui n'ont pas cherché refuge dans les camps se sont dirigés vers les dizaines de centres d'accueil ouverts par les autorités locale

DEIR BALLOUT: C'est dans un camp de déplacés du nord de la Syrie que Duaa al-Ghadbane a trouvé refuge, après avoir perdu sa famille et sa maison: les tentes sont désormais plus sûres que les immeubles fragilisés par le séisme meurtrier. 

Dans une petite pièce en dur surmontée d'un toit de toile, la jeune femme sanglote sans arrêt et embrasse l'écran de son téléphone portable, sur lequel elle montre la photo de l'un de ses fils, décédé après avoir été extirpé vivant des décombres. 

"Jusqu'à présent, je ne réalise pas que je suis sortie, que je ne suis plus sous les décombres", dit Duaa al-Ghadbane, qui a perdu son mari et ses trois enfants, dont le plus jeune âgé d'à peine 40 jours. 

Comme d'autres rescapés, la jeune femme aux grands yeux noirs s'est réfugiée dans le camp de Deir Ballout, près de la frontière turque. 

Car dans leur malheur, les habitants de ces centaines de camps ont été relativement épargnés par le séisme, les tentes et habitations précaires ayant mieux résisté que les immeubles qui se sont écroulés sur leurs habitants. 

Le violent séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a fait plus de 17 500 morts, dont plus de 3 200 en Syrie. 

Duaa al-Ghadbane habitait dans le village frontalier de Jandairis, où des dizaines d'habitations se sont effondrées. 

"Il ne nous reste plus rien. Nous sommes entassés avec ma soeur et sa famille, mon frère et ma mère, dans cette petite pièce qui appartient à l'une de nos connaissances", dit la jeune femme, alors que sa soeur tente de la calmer. 

"Nous ne voulons ni à boire ni à manger, juste un endroit pour nous réfugier", ajoute-t-elle au moment où retentit l'appel à la prière du muezzin. 

Elle raconte que son mari est mort en étreignant son fils. "Il a été enterré en tenant son fils, il ne l'a pas quitté", confie-t-elle. 

« L'histoire se répète » 

"Le séisme était terrifiant, mais les habitants ont remercié Dieu de vivre sous des tentes après avoir vu ce qui s'est produit autour d'eux", se console Fidaa Mohammad, une habitante du camp de Deir Ballout. 

Près de la moitié des quelque quatre millions d'habitants des régions tenues par les rebelles dans le nord de la Syrie sont des déplacés, qui ont afflué au fur et à mesure que le régime de Bachar al-Assad reprenait le contrôle des zones insurgées. 

Comme Ghayath Zarzour, venu s'installer dans une même pièce du camp avec ses deux cousins et leurs familles. 

Assis par terre, entouré d'une ribambelle d'enfants, il a la tête bandée et les yeux enflés. "Nous sommes trente dans cette pièce, sans chauffage et sans couvertures", lance cet homme qui arrive à peine à parler. 

"L'histoire se répète. Nous avons fui avec les vêtements que nous portions sur le dos de Damas, nous avons été déplacés tant de fois", lâche-t-il. 

Ghayath Zarzour s'était pourtant considéré chanceux de pouvoir quitter le camp où il s'était installé dans le nord de la Syrie il y a quelques années, pour une maison à Jandairis, entièrement détruite par le séisme. 

Ceux qui n'ont pas cherché refuge dans les camps se sont dirigés vers les dizaines de centres d'accueil ouverts par les autorités locales. 

Dans une énorme tente installée dans la ville d'Idleb, des enfants assommés de fatigue dorment malgré le vacarme provoqué par d'autres qui jouent autour d'eux. 

"Il y a un nombre effrayant de gens qui se retrouvent sans abri ou qui craignent que leurs maisons leurs tombent dessus à cause des répliques", raconte Abdel Kader Taid, qui travaille dans l'un de ces centres. 

D'autres ont choisi de se réfugier dans leurs voitures, ou encore de dormir à la belle étoile sous les oliviers malgré le froid mordant. 

"Notre immeuble est endommagé, nous ne pouvons plus y revenir de crainte d'une réplique", affirme Mohammad Hayyani, 50 ans, enroulé dans une couverture près de sa camionnette. 

"Nous sommes trois familles, certains dorment dans la voiture et d'autres dans la rue". 

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com