Climat: La Banque mondiale de multiplier ses investissements

Selon le directeur général de la Société financière internationale, Makhtar Diop, le monde n’a pas un problème de ressources mais de gestion de ces ressources. (Twitter : @DXBMediaOffice)
Selon le directeur général de la Société financière internationale, Makhtar Diop, le monde n’a pas un problème de ressources mais de gestion de ces ressources. (Twitter : @DXBMediaOffice)
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Publié le Mardi 14 février 2023

Climat: La Banque mondiale de multiplier ses investissements

  • Mille milliards de dollars par an seront nécessaires pour assurer la transition énergétique dans de nombreux pays, selon le directeur général de la Société financière internationale
  • Le groupe de la Banque mondiale discute d’une «feuille de route d’évolution» pour déterminer les mesures supplémentaires à prendre pour soutenir la transition énergétique

DUBAÏ: Pour chaque dollar de subvention que la Banque mondiale reçoit, elle mobilisera 10 dollars (1 dollar = 0,93 euro) de son capital pour investir dans l’action climatique, a annoncé lundi Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (SFI), lors du Sommet mondial des gouvernements.

«Si nous parvenons à avoir un peu plus de placements de subventions, nous serons en mesure de multiplier considérablement les investissements», a indiqué M. Diop à Becky Anderson de CNN lors d’une table ronde intitulée «Investir dans un avenir durable: le rôle du financement climatique». 

Selon Mme Anderson, la crise climatique constitue l’un des problèmes les plus urgents de notre époque. «La mobilisation des capitaux privés associée aux politiques privées, est absolument essentielle pour transformer l’économie mondiale et nous mettre sur la voie de la neutralité carbone d’ici à 2050. Pour atteindre cet objectif (...), il faut investir jusqu’à 9 000 milliards de dollars par an. C’est une estimation. Si vous êtes plus conservateur, vous pouvez jusqu’à 6 000 ou 7 000 milliards de dollars, mais c’est beaucoup d’argent, et 60% de ces besoins d’investissement concernent les marchés émergents. Franchement, ces marchés sont privés de capitaux», a-t-elle souligné.

Interrogé sur le déficit de financement des marchés émergents et sur ce qu’il convient de faire à ce sujet, M. Diop a déclaré que «le monde n’a pas un problème de ressources mais de gestion de ces ressources pour s’assurer d’utiliser des énergies renouvelables... Nous avons également un problème de gestion des liquidités existantes dans le monde et de leur orientation vers des investissements productifs», a-t-il assuré.

Selon M. Diop, mille milliards de dollars par an seront nécessaires pour assurer la transition énergétique dans de nombreux pays. Ce qui manque, c’est un projet avec une valeur sûre et une responsabilité du secteur privé pour évaluer correctement le risque, a-t-il ajouté.

De nombreux facteurs, comme les catastrophes naturelles et les guerres, rendent difficile la prise de décision des investisseurs. M. Diop a affirmé qu’il était nécessaire de réduire les risques liés à ces investissements, ce que la SFI tente de faire en mettant en place un mécanisme permettant de regrouper les projets solides sur une même plate-forme afin de simplifier les procédures.

Il a par ailleurs révélé qu’il signait actuellement un accord avec le Fonds de développement d’Abu Dhabi visant à créer une plate-forme de 1,5 milliard de dollars où les deux parties co-investiront dans les pays émergents dans le domaine de la transition énergétique.

«Aujourd’hui, l’hydrogène vert, qui est une nouvelle source d’énergie, est principalement situé dans les pays en développement où le soleil et l’énergie hydraulique sont abondants», a affirmé M. Diop. Ces pays, a-t-il expliqué, «pourraient devenir (exportateurs) d’énergie et (contribuer) à la solution des biens publics mondiaux».

M. Diop a précisé que le groupe de la Banque mondiale discutait d’une «feuille de route d’évolution» afin de déterminer les mesures supplémentaires pouvant être prises pour soutenir la transition énergétique et aider les pays à lutter contre le changement climatique.

«C’est une conversation qui nécessitera de mobiliser plus d’argent parce qu’une partie des ressources du groupe de la Banque mondiale sont levées sur le marché des capitaux et (...) les subventions ne le sont pas», a-t-il déclaré. Ce qu’il faut, selon lui, c’est une certaine technologie qui est actuellement coûteuse ou la capacité d’investir dans des domaines considérés comme plus risqués afin d’obtenir davantage de subventions.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com