Au cœur du nouveau projet Murabba, le Mukaab est le futur emblème de Riyad

Au cœur du Mukaab, une tour en spirale offrira des installations de vente au détail, de restauration, d’accueil et de divertissement (Photo fournie).
Au cœur du Mukaab, une tour en spirale offrira des installations de vente au détail, de restauration, d’accueil et de divertissement (Photo fournie).
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Publié le Mardi 21 février 2023

Au cœur du nouveau projet Murabba, le Mukaab est le futur emblème de Riyad

  • L’Arabie Saoudite va au-delà des limites de la conception urbaine avec un nouveau projet prévu au centre-ville de Riyad appelé New Murabba
  • À 400 mètres de hauteur, de largeur et de longueur, le Mukaab est considéré comme le plus grand bâtiment de centre-ville au monde

RIYAD: Une fois de plus, L’Arabie Saoudite repousse les limites de la conception urbaine avec le lancement de la New Murabba Development Company, qui vise à construire le plus grand centre-ville moderne du monde à Riyad, la capitale du Royaume.
Le joyau du projet est le Mukaab, qui signifie cube en arabe. Les développeurs du projet affirment qu’il s’agira du plus grand bâtiment de centre-ville au monde : 400 mètres de hauteur, longueur et largeur
À l'intérieur de ce gigantesque cube, dont l'extérieur s'inspirera du style architectural traditionnel Najdi de la région, se trouvera la première destination immersive au monde - dotée des dernières avancées holographiques.
Cette structure offrant une "expérience immersive" abritera 2 millions de mètres carrés de surface au sol et une destination hôtelière haut de gamme comprenant des attractions commerciales, culturelles et touristiques, ainsi que des unités hôtelières et résidentielles, des espaces commerciaux et des installations de loisirs.
«Les observateurs occidentaux et arabes ont tendance à rejeter ces projets d'emblée, les décrivant comme des actes de folie, ou le résultat de gens qui possèdent trop d'argent», Yasser Elsheshtawy, professeur adjoint d'architecture à l'Université de Columbia, New York et chercheur non résident à l'Arab Gulf States Institute à Washington, a déclaré à Arab News.
«Or, objectivement, c’est bien plus que cela. Ayant été impliqué dans l'une des équipes invitées à concourir pour le projet, je peux attester qu'il y a une réflexion sérieuse impliquée dans de tels projets.»
«D’une part, ce projet offrira une expérience unique et sans précédent en utilisant les dernières avancées technologiques en matière de réalité virtuelle. Les visiteurs qui entreront dans le Mukaab seront face à des projections de paysages variés, qui seront également vus depuis les appartements comprenant une tour en spirale au milieu du cube.»
«Le Mukaab deviendra un symbole instantanément reconnaissable au même titre que la Tour Eiffel ou l’Opéra de Sydney» a-t-il ajouté.

L’extérieur du cube qui contiendra également des espaces résidentiels, s’inspirera du style architectural Najdi traditionnel de la région (Photo fournie).

L'annonce, faite le 16 février par le Fonds d'investissement public du Royaume et le NMDC, fait partie d'une stratégie visant à développer les industries locales, à renforcer le secteur privé et à fournir de nouvelles plateformes pour le contenu local, l'immobilier et les sources de revenus non pétrolières.
New Murabba est le dernier-né de la liste de méga-projets saoudiens - qui comprend NEOM, Red Sea Global, Diriyah Gate, Qiddiya, Aseer et Amaala. Leur objectif est de transformer l'Arabie saoudite en un leader mondial du tourisme, de la technologie et des industries créatives.
New Murabba sera situé au croisement des boulevards du Roi Salmane et du Roi Khalid au nord-ouest de Riyad. Il englobera une superficie de 19 km² et accueillera des centaines de milliers d'habitants.
Au total, le projet offrira 25 millions de mètres carrés de surface au sol, dont plus de 104 000 unités résidentielles, 9 000 chambres d'hôtel et plus de 980 000 mètres carrés de surfaces commerciales, en plus de 1,4 million de mètres carrés de bureaux, 620 000 mètres carrés d'actifs de loisirs et 1,8 million de mètres carrés d'espaces consacrés aux équipements collectifs.
Selon l'annonce du Fonds d’investissement public, New Murabba offrira une expérience de vie, de travail et de divertissement unique dans un rayon de 15 minutes à pied et disposera de son propre système de transport interne. Il se trouvera à environ 20 minutes en voiture de l'aéroport international King Khalid de Riyad.
La durabilité sera un principe fondamental du projet - une autre facette clé de la transformation urbaine de Riyad. Il comprendra des espaces verts pour les sentiers pédestres et cyclables afin d'améliorer la qualité de vie, d'encourager des modes de vie sains et actifs et de rassembler la communauté.
Le projet comprendra également un musée, une université de technologie et de design, plus de 80 lieux de divertissement et culturels et un théâtre polyvalent.

En Chiffres

  • Le Mukaab fera 400 mètres de hauteur, largeur et longueur
  • 180 milliards de riyals saoudiens (45 milliards d'euros), la contribution du projet au PIB non pétrolier du Royaume
  • 334 000, le nombre d’emplois directs et indirects créés par le projet
  • 25 mètres carrés, l’espace au sol total fourni par le projet
  • 2030, la date de compilation prévue

New Murabba est un atout important aux futurs plans de développement de Riyad qui ont été dévoilés en détail par le prince héritier Mohamed Ben Salmane lors de la conférence Future Investment Initiative fin octobre 2022.
«La vraie croissance commence à l’intérieur de la ville, que ce soit en termes d'industrie, d'innovation, d'éducation, de services ou d'autres secteurs», a déclaré le prince héritier lors de l'événement organisé sous le thème de «la néo-renaissance».
Les plans pour une «renaissance de Riyad» seront mis en œuvre par Fahd Al-Rasheed, PDG de la Commission royale pour la ville de Riyad.
Cependant, ce ne sera pas une opération simple. Riyad a maintes et maintes fois surmonté les défis du développement urbain rapide.
Comme l'a noté l'expert en architecture Saleh Al-Hathloul dans la revue Scientific Research, «Riyad est passée d'une ville de moins d'un demi-million d'habitants à une grande métropole de 7 millions d'habitants au cours des 50 dernières années. La vitesse et l'ampleur de sa transformation sont uniques en leur genre.»
Les architectes du monde entier, en particulier ceux qui travaillent déjà en Arabie saoudite et au Moyen-Orient, ont souvent réfléchi aux projets de développement de Riyad défiant la gravité.
«La dernière génération de projets saoudiens est d'une telle ampleur et d'une telle ambition qu'ils semblent défier tout jugement», a déclaré Reina de Graaf, associée chez OMA, un studio international d'architecture et de design de premier plan, à Arab News
«Folie ou prévoyance ? Inconsidéré ou juste ? … Quoi qu’il en soit, impossible à ignorer.»

Selon les architectes, le Mukaab deviendra un symbole instantanément reconnaissable au même titre que la Tour Eiffel ou l’Opéra de Sydney (Photo fournie).

Des doutes similaires avaient surgi lorsque Dubaï, l'émirat scintillant et seule ville arabe à accueillir la Global Expo jusqu'à présent, était en train de doubler sa population en une décennie plus d'une fois au cours des 50 ans d'histoire des Émirats arabes unis.
«Une telle expansion urbaine rapide n'est pas invraisemblable, mais vous devez apprendre de l'expérience d'autres villes du monde», a déclaré Jeff Merritt, un expert dans les villes intelligentes et la transformation urbaine pour le Forum économique mondial, à Arab News en février 2021.
Bien que révolutionnaires, les plans de développement urbain de Riyad posent des défis, notamment en raison de sa population en plein essor.
«Mon inquiétude porte sur l'impact qu'un tel projet aura sur le paysage urbain de Riyad», a déclaré Elsheshtawy.
«Comme le plan principal le précise, le Mukaab fait partie d'un développement beaucoup plus vaste - le quartier New Murabba, un quartier résidentiel et commercial bénéficiant de la proximité d'une icône aussi massive.»
«Les planificateurs doivent s'assurer que cela n'est pas perçu comme une enclave pour les riches et qu'il s'intègre à la ville dans son ensemble. Des connexions doivent être établies pour s'assurer que le quartier et le Mukaab sont accessibles à un grand nombre de personnes et qu'il ne s'agise pas d'une entreprise purement commerciale et à but lucratif.»
«C’est pourquoi il devrait inclure des logements abordables et être ouvert et accessible à tous les résidents de Riyad.»
Elsheshtawy pense que d'autres études visuelles et perceptives sont essentielles pour atténuer l'impact potentiel du Mukaab compte tenu de son ampleur.
«Sa taille est immense - comparable peut-être aux pyramides», a-t-il déclaré. Celles-ci sont cependant situées à la périphérie de la ville et non au milieu des zones résidentielles. Ainsi, sa masse doit être davantage modifiée afin qu'elle ne devienne pas un monolithe impénétrable, oppressant et écrasant.»
Elsheshtawy est néanmoins convaincu que le projet pourrait devenir un point de repère déterminant pour l'Arabie Saoudite.
«La pure audace du projet, compte tenu de son immensité, garantira qu'il y aura un flux constant de touristes», a-t-il déclaré, ajoutant que cela «bénéficiera à l'économie locale et répondra à la Vision 2030 - le plan du Royaume pour la diversification économique.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
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  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.