LONDRE: Plus de 150 poursuites pénales ont été entamées par l’Autorité saoudienne de contrôle et de lutte contre la corruption (Nazaha).
Dans une déclaration publiée jeudi, l’Autorité a indiqué que 226 personnes impliquées étaient visées par ces poursuites.
L’une des affaires concerne notamment, entre autres, des officiers et des fonctionnaires du ministère de la Défense. Ils sont actuellement l’objet d’une enquête pour suspicion de transactions financières, de corruption, d’abus d'influence, de fraude, de dilapidation des fonds publics et de blanchiment d’argent dans le but de réaliser des profits financiers illicites s’élevant à plus de 1,23 milliard de rials saoudiens (1 riyal = 0,22 euro).
Parmi les 48 personnes poursuivies dans cette affaire, 19 travaillaient pour le ministère de la Défense, trois dans la fonction publique, 18 dans le monde des affaires et huit dans des entreprises. À la suite des enquêtes, près de 44 de ces personnes ont été inculpées et les autorités s’efforcent à présent de récupérer l’argent volé.
La deuxième affaire implique un directeur de la gestion de la qualité dans l'une des régions du Royaume, arrêté avec deux de ses frères qui l’ont aidé à obtenir une prime de 23,2 millions de riyals pour avoir confié des projets pour une valeur de 170 millions de riyals à un homme d’affaires (un entrepreneur travaillant dans la municipalité de leur ville).
La troisième affaire porte sur l’arrestation d’un représentant du ministère des Finances qui, pour contourner des fraudes financières, a reçu une prime de 100 000 riyals d’une entreprise qui a conclu des contrats avec des organismes publics pour un montant de 23 millions de riyals.
Dans la quatrième affaire, un général à la retraite de la Garde nationale a été arrêté pour avoir reçu 8,2 millions de riyals d’une entreprise alors qu’il était en service. En contrepartie, il lui a facilité l’obtention des contrats du ministère. Trois employés de cette entreprise ont également été arrêtés pour avoir été impliqués dans cette affaire.
En ce qui concerne le cinquième cas, le ministère de la Santé a pris part à l’arrestation d'un directeur de contrats. Ce dernier a remis une prime de 70 000 riyals à un employé du service des archives pour obtenir des documents concernant des patients.
Quant à la dernière affaire, une employée du ministère de l’Éducation a été mise en état d'arrestation après avoir reçu une somme de 20 000 riyals pour recruter des employés dans son secteur d’activité.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com