Tunisie: Kamel Feki remplace l'influent Taoufik Charfeddine au ministère de l'Intérieur

Le ministre tunisien de l'Intérieur Taoufik Charfeddine donne une conférence de presse le 3 janvier 2022 à Tunis pour expliquer les causes de l'arrestation de l'ex-ministre de la Justice Noureddine Bhiri du parti d'inspiration islamiste Ennahdha. (Photo Anis Mili / AFP)
Le ministre tunisien de l'Intérieur Taoufik Charfeddine donne une conférence de presse le 3 janvier 2022 à Tunis pour expliquer les causes de l'arrestation de l'ex-ministre de la Justice Noureddine Bhiri du parti d'inspiration islamiste Ennahdha. (Photo Anis Mili / AFP)
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Publié le Samedi 18 mars 2023

Tunisie: Kamel Feki remplace l'influent Taoufik Charfeddine au ministère de l'Intérieur

  • Le président Saied a émis deux décrets, le premier mettant fin aux fonctions de M. Charfeddine et un deuxième nommant Kamel Feki à la tête de l'Intérieur
  • Des ONG tunisiennes avaient appelé le 8 mars M. Charfeddine à s'excuser après un discours «violent et dangereux» lors duquel il avait qualifié de «traîtres» des médias, des syndicalistes, des hommes d'affaires et des partis politiques

TUNIS : Le préfet de Tunis Kamel Feki, un proche du président Kais Saied, a été nommé ministre de l'Intérieur en remplacement de l'influent Taoufik Charfeddine qui a annoncé sa démission pour se consacrer à sa famille.

Le président Saied a émis deux décrets, le premier mettant fin aux fonctions de M. Charfeddine et un deuxième nommant Kamel Feki à la tête de l'Intérieur, a indiqué la présidence dans un communiqué dans la nuit de vendredi à samedi.

Diplômé en droit, M. Feki est un ancien cadre du ministère des Finances. Il a occupé le poste de préfet de Tunis depuis fin 2021.

Il fait partie du cercle très proche du président Saied, et défend fortement ses décisions.

M. Charfeddine, 54 ans, a annoncé vendredi à la presse qu'il avait demandé à M. Saied de mettre fin à ses fonctions, indiquant vouloir se consacrer à ses trois enfants après le décès de son épouse en juin 2022 à la suite d'un incendie causé par une fuite de gaz dans leur résidence.

«Le temps est venu pour que je me consacre à cette responsabilité qu'elle m'a laissée», a ajouté M. Charfeddine, en remerciant le président Saied «pour s'être montré compréhensif» et l'avoir autorisé à quitter ses fonctions.

Cet ex-avocat était l'un des piliers de la campagne électorale qui a conduit Kais Saied à la présidence en 2019.

M. Charfeddine avait brièvement occupé le portefeuille de l'Intérieur entre septembre 2020 et janvier 2021. Il en avait été  écarté sous la pression du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire du président, et à l'époque principale force au Parlement que le chef de l'Etat a suspendu lors de son coup de force de juillet 2021.

Nommé de nouveau à l'Intérieur par M. Saied en octobre 2021, il avait depuis joué à ce poste un rôle de premier plan au côté du chef de l'Etat. Notamment dans la mise en place d'un nouveau système hyper-présidentialiste, décrié par ses détracteurs comme une dérive autoritaire qui a sonné le glas de la démocratie née de la première révolte du Printemps arabe en 2011.

- «Des traîtres» -

Des ONG tunisiennes avaient ainsi appelé le 8 mars M. Charfeddine à s'excuser après un discours «violent et dangereux» lors duquel il avait qualifié de «traîtres» des médias, des syndicalistes, des hommes d'affaires et des partis politiques.

Dans une déclaration au vitriol la veille lors d'un déplacement à Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye, le ministre s'en était pris aux «mercenaires des médias, hommes d'affaires, syndicalistes et partis qui ont vendu la patrie».

«Ce sont des traîtres», avait-t-il ajouté, appelant les Tunisiens à soutenir le président Saied, «un homme honnête et patriote»

Dans un communiqué conjoint, plus de 30 organisations, dont la centrale syndicale UGTT et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, ont dénoncé un «discours minable», «sectaire» et qui «crée la division».

Fustigeant «le langage de menace et d'intimidation» employé, elles ont estimé qu'il s'agissait d'«un discours populiste dangereux qui présage un Etat policier» rappelant le système en place sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011.

La présidence tunisienne diffusait régulièrement des vidéos des fréquentes réunions entre MM. Saied et Charfeddine au palais de Carthage.

Lors d'une récente rencontre, le 23 février, M. Saied avait appelé les autorités à «veiller» sur les migrants originaires d'Afrique subsaharienne, deux jours après avoir suscité un tollé avec un discours jugé «raciste et haineux» en dénonçant l'arrivée en Tunisie de «hordes de migrants» et un complot «pour changer la composition démographique» du pays.


L'Arabie saoudite et les États du Golfe condamnent les attaques «perfides» contre les fidèles au Pakistan

Des secouristes recherchent des victimes de l'explosion dans les décombres d'une mosquée effondrée à la suite d'une attentat-suicide à Hangu le 29 septembre 2023. (AFP)
Des secouristes recherchent des victimes de l'explosion dans les décombres d'une mosquée effondrée à la suite d'une attentat-suicide à Hangu le 29 septembre 2023. (AFP)
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  • L'attaque la plus meurtrière a frappé la ville de Mastung, où plus de 50 fidèles ont perdu la vie dans une mosquée pendant la commémoration de l'anniversaire du Prophète Mahomet
  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a vivement condamné ces «attentats terroristes lâches» et a réaffirmé la position ferme du Royaume et son rejet de la violence et du terrorisme

RIYAD: Plusieurs États arabes ont fermement condamné les attaques terroristes «perfides» au Pakistan, qui ont fait jusqu’à présent 57 victimes et ébranlé le pays vendredi.L'attaque la plus meurtrière a frappé la ville de Mastung, où plus de 50 fidèles ont perdu la vie dans une mosquée pendant la commémoration de l'anniversaire du Prophète Mahomet.

La deuxième attaque, survenue dans une mosquée du Khyber Pakhtunkhwa, a tué cinq personnes et laissé de nombreuses personnes piégées sous les décombres après l'effondrement du toit.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a vivement condamné ces «attentats terroristes lâches» et a réaffirmé la position ferme du Royaume et son rejet de la violence et du terrorisme. Il a également exprimé la solidarité du Royaume avec les Pakistanais et présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

De même, les Émirats arabes unis ont condamné ces actes criminels et réitéré leur rejet constant de toutes les formes de violence et du terrorisme «visant à saper la sécurité et la stabilité en violation des valeurs et des principes humains».

Le Koweït a également condamné ces attentats lâches et meurtriers perpétrés lors de rassemblements religieux dans le pays et exprimé sa solidarité avec le Pakistan dans les mesures que le pays prend pour préserver sa sécurité intérieure.

Bahreïn a émis une déclaration similaire, affirmant sa solidarité avec le Pakistan, présentant ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

Le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassem Albudaiwi, a condamné ces attentats, soulignant que «le Conseil s'oppose résolument à de tels actes qui déstabilisent la sécurité et sont incompatibles avec les valeurs et les principes humains».

De son côté, le Secrétariat général de l'Organisation de la coopération islamique a vivement condamné ces attaques terroristes. Son Secrétaire général, Hussein Brahim Taha, a réaffirmé la «position fondamentale de l'OCI contre toutes les formes et manifestations du terrorisme», exprimant un soutien indéfectible aux efforts du Pakistan dans sa lutte contre le terrorisme.

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et le président de l'organisation des érudits musulmans, Mohammed ben Abdulkarim Al-Issa, a fermement condamné ces actes, qualifiant leurs auteurs de personnes dépourvues des valeurs religieuses et humaines.

Al-Issa a réaffirmé la position de la Ligue islamique mondiale et du monde islamique, qui rejettent et condamnent la violence et le terrorisme sous toutes leurs formes, comme l’indique un communiqué de l'organisation.

Bien qu'aucun groupe n'ait encore revendiqué la responsabilité de l'attaque, le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) en a nié toute implication.

Le groupe Daech est notoire pour ses attaques au Pakistan et au-delà, ciblant les rassemblements religieux et les minorités.


Une vidéo montre la foudre s’abattant sur la tour de l’horloge de La Mecque

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  • Les images remarquables ont été partagées sur les réseaux sociaux, y compris une vidéo qui montre des éclairs se propageant dans le ciel violet
  • D’autres photos époustouflantes pourraient encore voir le jour puisque les autorités saoudiennes ont averti qu’un temps plus pluvieux et venteux était attendu dans le Royaume

Un photographe a capturé le moment où la foudre s’est abattue sur la célèbre tour de l’horloge, formant une magnifique toile, alors que les musulmans du monde entier célébraient la naissance du Prophète.

لحظة تعرض قمة برج الساعة بمكة لصاعقة برق قوية.⚡️

تصويري📸 @azoovic#مكه_الان #مكة_المكرمة#امطار_مكه #برج_الساعة pic.twitter.com/ZiANUbEFg3

— عبدالعزيز الحربي (@azoovic) September 27, 2023

Les images remarquables ont été partagées sur les réseaux sociaux, y compris une vidéo qui montre des éclairs se propageant dans le ciel violet, dessinant un arbre dont la tour de l’horloge constitue le tronc.

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D’autres photos époustouflantes pourraient encore voir le jour puisque les autorités saoudiennes ont averti qu’un temps plus pluvieux et venteux était attendu dans le Royaume, entraînant des tempêtes de poussière et davantage de tonnerre et d’éclairs.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne l'attaque des soldats bahreïnis par les Houthis

Une capture d'écran d'une vidéo montre l'arrivée des corps de deux officiers des forces de défense de Bahreïn, qui ont été tués lors d'une attaque de drone des Houthis. (Agence de presse de Bahreïn)
Une capture d'écran d'une vidéo montre l'arrivée des corps de deux officiers des forces de défense de Bahreïn, qui ont été tués lors d'une attaque de drone des Houthis. (Agence de presse de Bahreïn)
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  • Les membres du conseil ont déclaré que l'attaque par drone, qui a tué trois soldats, constituait une «menace sérieuse pour le processus de paix et la stabilité régionale»
  • L'attaque, qui a eu lieu à la frontière du Yémen avec l'Arabie saoudite, a représenté une escalade majeure après plus d'une année de calme relatif

NEW YORK: Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné vendredi ce qu'il a décrit comme une «attaque de drone flagrante et croissante» menée par les Houthis contre des soldats bahreïniens servant dans la Coalition pour le rétablissement de la légitimité au Yémen, au cours de laquelle trois militaires ont été tués et plusieurs autres blessés. 

Il s'agit d'une «menace sérieuse pour le processus de paix et la stabilité régionale», a ajouté le Conseil. 

L'attaque, qui a eu lieu lundi alors que les soldats patrouillaient à la frontière sud de l'Arabie saoudite avec le Yémen, a représenté une escalade majeure après plus d'un an de calme relatif, à un moment où le processus de paix avait pris de l'ampleur. L'envoyé américain pour le Yémen, Tim Lenderking, avait décrit la situation actuelle comme «la meilleure chance de paix au Yémen depuis que la guerre a éclaté». 

Le Conseil de sécurité a appelé les Houthis à mettre fin à «toutes les attaques terroristes» et s'est déclaré très préoccupé par le fait que le groupe ait pris pour cible des infrastructures civiles dans des villes proches de la frontière. Les 15 membres du Conseil ont également appelé toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international, notamment le droit international humanitaire. 

Les membres du conseil ont déclaré que toute escalade des hostilités ne ferait qu'accroître les souffrances du peuple yéménite. Ils ont réaffirmé la nécessité de prendre des «mesures décisives» afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu global, tout en soulignant qu'ils continuaient à soutenir fermement tous les efforts visant à parvenir à un règlement politique qui mette fin à une guerre faisant rage depuis plus de huit ans. 

Ils ont également réitéré leur soutien à l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, et aux efforts qu'il déploie pour parvenir à un «règlement politique dirigé et contrôlé par les Yéménites, fondé sur les références convenues et conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité». 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com