Environnement, «girl power»: Aperçu des créations à l'honneur à Séries Mania

Le logo du festival "Series Mania" le jour de l'ouverture du festival à Lille (Photo, AFP).
Le logo du festival "Series Mania" le jour de l'ouverture du festival à Lille (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 20 mars 2023

Environnement, «girl power»: Aperçu des créations à l'honneur à Séries Mania

  • «The Actor» suit deux brillants comédiens sans emploi qui mettent leur talent au service de particuliers
  • «Little Bird» revient sur la rafle des années 1960 au Canada

LILLE: Pépites non anglo-saxonnes, retour en force des années 1980-1990, femmes et environnement à l'honneur... Voici une sélection de séries poignantes, drôles ou angoissantes présentées jusqu'à vendredi au festival Séries Mania à Lille, dans le nord de la France.

Désastres écologiques

- "Abysses": adapté du roman "L'essaim" de l'Allemand Frank Schätzing, ce thriller écologique (8 x 52 minutes) imagine la révolte du monde sous-marin contre les humains pollueurs, tandis que des scientifiques tentent d'empêcher l'apocalypse. Portée par l'actrice belge Cécile de France, cette série est coproduite par l'Alliance européenne (France Télévisions, Rai, ZDF).

- "The Fortress": dans cette série d'anticipation (7 x 45 min), la Norvège vit en autarcie derrière un mur et trie les réfugiés occidentaux, attirés par ce pays autosuffisant à l'abri des catastrophes... Jusqu'à l'arrivée d'une épidémie dévastatrice.

Fin de siècle sous pression

- "Little Bird": cette fiction bouleversante (6 x 60 minutes) revient sur la rafle des années 1960 au Canada, quand le gouvernement a arraché des milliers d'enfants autochtones à leurs parents pour les placer en famille d'accueil ou les faire adopter. Elle suit la quête d'une jeune femme pour retrouver sa famille biologique dans les années 1980.

- "Désobéir: le choix de Chantale Daigle":cette série québecoise (6 x 45 minutes) retrace la tempête médiatique et politique essuyée en 1989 par Chantale Daigle, traînée devant le tribunal par son ex-compagnon pour l'empêcher d'interrompre sa grossesse.

«Girl power»

- "Le pouvoir": dans cette adaptation du best-seller de la Britannique Naomi Alderman, des adolescentes du monde entier développent le pouvoir d'électrocuter des gens à leur guise, renversant le rapport de force homme/femme. Elle sera disponible le 31 mars sur Amazon Prime Video, avec Toni Collette en tête d'affiche.

- "Les randonneuses": six femmes, touchées de près ou de loin par le cancer, partent à l'assaut du Dôme de la Lauze, un sommet de près de 4.000 mètres dans les Hautes-Alpes, en France. Clémentine Célarié, Alix Poisson ou encore Camille Chamoux figurent au casting de cette série française attendue prochainement sur TF1.

Grèce et Iran en embuscade

- "The Actor": première série iranienne (26 x 52 minutes) sélectionnée en compétition internationale, "The Actor" suit deux brillants comédiens sans emploi qui mettent leur talent au service de particuliers, avant d'attirer l'attention d'une mystérieuse agence. On y retrouve notamment Navid Mohammadzadeh ("La loi de Téhéran").

- "Milky way": première incursion en compétition également pour la Grèce avec cette série touchante et poétique sur le passage à l'âge adulte d'une lycéenne confrontée à une grossesse non désirée, dans une ville reculée de montagne.

Elle a été créée par Vasilis Kekatos, Palme d'Or du court-métrage à Cannes en 2019.

«French touch»

- "Sous contrôle": cette série politique décalée de la chaîne franco-allemande Arte (6 x 30 minutes), dans la lignée de "Veep" et "Parlement", met en scène Léa Drucker dans la peau d'une directrice d'ONG catapultée ministre des Affaires étrangères, le jour où cinq Européens, dont deux Français, sont pris en otages par des terroristes au Sahel.

- "Aspergirl": récemment séparée de son conjoint, Louison (Nicole Ferroni) se découvre autiste Asperger à 38 ans et fait tout pour le dissimuler afin de conserver la garde de son fils, diagnostiqué en même temps qu'elle. Ces dix épisodes de 22 minutes abordent avec humour et tendresse un thème peu vu sur le petit écran. Sur OCS le 6 avril.

- "Les gouttes de dieu": cette co-production franco-américano-japonaise (8 x 55 minutes) est adaptée du manga à succès de Tadashi Agi. Située entre Tokyo et les vignobles français, elle suit la lutte entre Camille, fille d'une figure emblématique de l’œnologie décédée, et Issei Tomine (Tomohisa Yamashita), "fils spirituel" du défunt, pour hériter de la plus grande collection de vins au monde. Sur Apple TV+ à partir du 21 avril.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com