Riyad dévoile sa stratégie en matière d'eau lors d'une conférence historique à l’ONU

Abdelaziz al-Chaibani, vice-ministre de l'Eau au ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture (Photo, MEWA).
Abdelaziz al-Chaibani, vice-ministre de l'Eau au ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture (Photo, MEWA).
La première conférence des Nations unies sur l'eau depuis une génération a été organisée cette semaine à New York (Photo, MEWA).
La première conférence des Nations unies sur l'eau depuis une génération a été organisée cette semaine à New York (Photo, MEWA).
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Publié le Vendredi 24 mars 2023

Riyad dévoile sa stratégie en matière d'eau lors d'une conférence historique à l’ONU

  • L’Arabie saoudite est un leader mondial en matière de sécurité et de durabilité de l'approvisionnement en eau
  • L'événement, le premier rassemblement international de ce type à discuter de l'eau depuis une génération, s’est tenu à New York cette semaine

NEW YORK: Alors que les inquiétudes concernant la pénurie d'eau ne cessent de croître dans le monde entier, et dans la région arabe en particulier, des responsables saoudiens ont donné jeudi des détails sur les mesures qu'ils ont prises pour faire face à ces problèmes.

Ils ont révélé que le Royaume s'efforçait de fournir de l'eau potable à tous à un prix abordable en développant des moyens de recycler et de gérer les ressources en eau d'une manière intégrée qui réduise l'impact sur l'environnement. Ils se sont déclarés convaincus que cette démarche était sur la bonne voie pour atteindre l'objectif mondial de l'eau potable pour tous.

Abdelaziz al-Chaibani, vice-ministre de l'Eau au ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, a déclaré que son pays était le premier au monde pour ce qui est de l'approvisionnement non conventionnel en eau par dessalement et qu'il s'efforçait de réduire l'impact environnemental des procédés utilisés.

Il s'exprimait à l'occasion de la première conférence des Nations unies sur l'eau depuis une génération, organisée cette semaine à New York par les gouvernements du Tadjikistan et des Pays-Bas.

«Je ne sais pas pourquoi la conférence n'a pas eu lieu jusqu'à présent», a révélé Farhan Haq, porte-parole de l'ONU, à Arab News. «Mais nous sommes heureux qu'elle ait lieu maintenant.»

«Il faut du temps pour que les États membres reconnaissent la gravité de certains des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Au moins, ils le font maintenant et c’est une évolution positive.»

Les organisateurs espèrent que la conférence marquera un tournant décisif dans les efforts visant à mobiliser le système des Nations unies, les États membres et les autres parties prenantes pour prendre des mesures, dans le contexte d’avertissements de plus en plus urgents sur le fait que les progrès internationaux en matière d'objectifs liés à l'eau restent «alarmants», mettant en péril l'ensemble du programme de développement durable.

L'Assemblée générale des Nations unies a défini en 2015 ses objectifs de développement durable, 17 cibles mondiales conçues comme un «schéma directeur pour un avenir meilleur et plus durable pour tous», dans le but de les atteindre d'ici à 2030.

Al-Chaibani a indiqué lors de la conférence de jeudi que le secteur de l'eau était la pierre angulaire d'une prospérité économique globale et qu'il constituait un lien solide entre les stratégies des autres secteurs économiques.

Il a affirmé que la Vision 2030, l'ambitieux programme de développement du pays, a été lancé dans le cadre des efforts déployés par l’Arabie saoudite pour fonder une économie plus durable, conformément aux objectifs de durabilité des Nations unies, et pour ouvrir la voie à un avenir meilleur. Cet objectif ne peut être atteint que «par la diversification de l'économie, la réduction de la dépendance de l'État au pétrole et le développement du secteur public pour qu'il soit plus dynamique, plus flexible et plus durable».

Les ressources naturelles limitées en eau douce de l’Arabie saoudite et la demande en eau toujours croissante, ainsi que les défis que ces facteurs posent au développement économique durable, ont incité Riyad à adopter en 2018 ce qui est désormais connu sous le nom de la «Stratégie nationale de l'eau 2030».

Al-Chaibani a expliqué que ce projet avait été conçu autour du principe de la gestion intégrée des ressources en eau, qui vise à restructurer le secteur de l'eau pour le rendre plus durable et plus efficace.

Il a ajouté que le pays cherchait à atteindre cet objectif grâce à plusieurs initiatives et programmes ambitieux, dont les plus importants sont «la restructuration et le développement des capacités de gestion intégrée des ressources en eau, l'élaboration et la mise en œuvre de la loi sur l'eau, la planification intégrée de l'eau, le développement des ressources renouvelables et non renouvelables en eaux souterraines et en eaux de surface, le développement de capacités de dessalement durables, la promotion de la contribution du secteur privé et du secteur tertiaire, et le respect des réglementations et des exigences environnementales ainsi que l'amélioration de l'efficacité de l'irrigation.»

Al-Chaibani a ajouté que son pays s'efforçait de réduire les émissions de carbone provenant des combustibles fossiles de 56% d'ici 2024, ce qui représente 26% de l'engagement total de Riyad à l'égard de l'Accord de Paris, le reste de la réduction devrait être atteint d'ici 2030.

Il a ajouté que les progrès réalisés dans le domaine du dessalement ont permis d'améliorer considérablement la qualité de l'eau potable tout en protégeant les ressources en eaux souterraines non renouvelables.

L'Arabie saoudite est également en train de «créer des villes agricoles durables qui promeuvent les économies locales et les communautés rurales, et de soutenir les femmes grâce aux opportunités de développement offertes par les sources d'eau non traditionnelles telles que le Programme d'agriculture et de développement rural durables», a assuré Al-Chaibani.

Dans le cadre de ses efforts pour parvenir à un «accès universel et équitable à l'eau potable pour tous», l'Arabie saoudite a alloué plus de 80 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) à des «centaines de projets» liés à l'infrastructure de l'eau, qui seront mis en œuvre dans les prochaines années, a-t-il déclaré à l'assemblée.

Le royaume d’Arabie saoudite a de plus rationalisé l'utilisation de l'eau par le biais de lois, de règlements et de campagnes de sensibilisation, a poursuivi Al-Chaibani.

Il a souligné qu'en 2020, lors de sa présidence du G20, l’Arabie saoudite s'est efforcée d'inclure pour la première fois la question de la gestion résiliente et durable de l'eau dans le plan d'action du groupe. Riyad a par ailleurs été le fer de lance du «Dialogue sur l'eau» du G20, qui aura lieu cette année, sous la présidence de l'Inde, pour la quatrième fois.

«L’Arabie saoudite cherche à assurer la continuité du débat sur l'eau au sein du G20 dans les années à venir grâce à la coopération et à la coordination avec les partenaires du groupe», a soutenu Al-Chaibani.

Par ailleurs, le Fonds saoudien pour le développement a fourni des milliards de dollars pour le développement de nombreux projets d'infrastructures hydrauliques dans les pays en développement, a-t-il ajouté, en particulier «la construction de barrages, le forage de puits, les réseaux d'approvisionnement en eau et d'autres projets liés à l'eau».

Al-Chaibani a conclu en appelant tous les pays à coopérer, à partager leurs expériences et à relever les défis ensemble dans le cadre de leurs efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable, «dont le plus important est le sixième objectif: avoir un avenir sûr pour chacun d'entre nous et pour les générations futures».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le forum de Riyad aborde les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale

L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
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  • Un événement souligne le rôle de l'Arabie saoudite dans la réalisation des objectifs mondiaux en matière de biodiversité.
  • Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage.

RIYADH : L'Arabie saoudite, par l'intermédiaire du National Center for Wildlife, a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale.

L'événement s'est déroulé sous le patronage d'Abdulrahman Al-Fadhli, ministre de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, et président du conseil d'administration du centre.

Le forum de trois jours a rassemblé plus de 200 experts représentant les membres des syndicats d'Asie occidentale, ainsi que les principales autorités de la région et le bureau régional d'Asie occidentale.

Le forum a abordé les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale, facilité la planification des programmes et discuté de la participation de la région au Congrès mondial de la nature de 2025.

Il s'est également concentré sur les préparatifs de l'événement et sur le renforcement de la coopération régionale pour stimuler la préservation de la biodiversité.

Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage, tout en soutenant un développement humain, social et économique durable.

Il a ajouté que le forum s'alignait sur les initiatives environnementales de l'Arabie saoudite, notamment le lancement de plans de systèmes de zones protégées, qui visent à conserver 30 % des territoires terrestres et marins du Royaume d'ici à 2030 dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne.

Le forum a abordé des sujets tels que la formation aux solutions basées sur la nature, l'intégration des réserves dans la liste verte de l'UICN, la restauration durable des terres et l'utilisation de techniques innovantes pour surveiller et combattre la désertification.

Razan Al-Mubarak, président de l'Union internationale pour la conservation de la nature, a déclaré : « Les défis successifs auxquels est confrontée notre région, l'Asie occidentale, tels que la pénurie d'eau et les chaleurs extrêmes, nécessitent une approche collaborative et créative qui augmente les dépenses en faveur de l'environnement et de la durabilité.

« Enfin, je ne saurais trop insister sur l'importance du rôle actif et inclusif des communautés locales dans les différentes régions d'Asie occidentale. Nous devons travailler ensemble pour développer des solutions réalistes et efficaces et les mettre en œuvre en tenant compte de la diversité des cultures dans notre région ».

Le forum, qui se tient tous les quatre ans, encourage la communication et la collaboration entre les membres de l'Asie occidentale, en fournissant une plateforme pour l'échange d'idées, la résolution des problèmes environnementaux et l'élaboration de stratégies de conservation. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien rencontre le ministre russe des affaires étrangères

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Arabie saoudite. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Arabie saoudite. (SPA)
Le prince Faisal bin Farhan et Lavrov ont réaffirmé leur engagement à approfondir les relations diplomatiques et à poursuivre le dialogue sur les questions d'intérêt commun. (SPA)
Le prince Faisal bin Farhan et Lavrov ont réaffirmé leur engagement à approfondir les relations diplomatiques et à poursuivre le dialogue sur les questions d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a rencontré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour discuter du renforcement des liens bilatéraux
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères a également rencontré son homologue russe

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a rencontré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour discuter du renforcement des liens bilatéraux entre l'Arabie saoudite et la Russie.

Cette rencontre fait suite à une discussion antérieure entre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, et M. Lavrov, au cours de laquelle ils ont abordé une série de développements mondiaux et régionaux. Les deux réunions ont mis en évidence le désir mutuel de renforcer la coopération sur les questions politiques, économiques et de sécurité.

Au cours de leurs entretiens, les dirigeants ont réaffirmé leur volonté d'approfondir les relations diplomatiques et de maintenir un dialogue ouvert sur les questions d'intérêt commun, reflétant ainsi le partenariat croissant entre les deux nations.


Cisjordanie: Les opérations israéliennes aggravent la situation «  calamiteuse  » selon l'ONU

Hanan, une enfant palestinienne, est allongée dans un lit à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 septembre 2024. (Photo Eyad BABA / AFP)
Hanan, une enfant palestinienne, est allongée dans un lit à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 septembre 2024. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • "En Cisjordanie, des opérations meurtrières et destructrices, dont certaines sont d'une ampleur inégalée au cours des deux dernières décennies, aggravent une situation calamiteuse.
  • "Mettre fin à cette guerre et éviter un conflit régional de grande ampleur est une priorité absolue et urgente", a également soutenu le Haut-Commissaire.

GENEVE : Les opérations israéliennes en Cisjordanie aggravent une situation "calamiteuse" déjà exacerbée par les violences meurtrières de colons, a affirmé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, lundi.

Dans son discours général devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, M. Türk a dénoncé l'escalade de la violence en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

"En Cisjordanie, des opérations meurtrières et destructrices, dont certaines sont d'une ampleur inégalée au cours des deux dernières décennies, aggravent une situation calamiteuse, déjà exacerbée par les violences meurtrières de colons", a-t-il déclaré.

Israël a multiplié ces dernières semaines les opérations militaires d'ampleur en Cisjordanie, où les violences ont flambé depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre.

Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 662 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis cette date, tandis qu'au moins 23 Israéliens, dont des soldats et des policiers, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations militaires, selon les données officielles israéliennes.

Dimanche, trois vigiles israéliens ont été tués par un chauffeur de camion qui a ouvert le feu au point de passage contrôlé par Israël entre la Cisjordanie et la Jordanie, selon l'armée israélienne.

M. Türk a par ailleurs souligné que "près de 10.000 Palestiniens sont détenus dans des prisons ou des installations militaires ad hoc israéliennes", précisant que le nombre réel devait être "probablement plus élevé".

"Beaucoup" de ces personnes sont détenues de manière arbitraire", et plus de 50 personnes sont mortes "en raison de conditions inhumaines et de mauvais traitements", a-t-il souligné.

"Mettre fin à cette guerre et éviter un conflit régional de grande ampleur est une priorité absolue et urgente", a également soutenu le Haut-Commissaire.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël limitrophe, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont fait 40.972 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.