En Irak où l'eau manque, les déplacés climatiques fuient les champs pour la ville

Des hommes sont assis à côté d'une maison abandonnée dans le village d'Al-Bouzayad, dans la province irakienne de Diwaniya, le 17 avril 2023. (AFP)
Des hommes sont assis à côté d'une maison abandonnée dans le village d'Al-Bouzayad, dans la province irakienne de Diwaniya, le 17 avril 2023. (AFP)
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Publié le Mardi 09 mai 2023

En Irak où l'eau manque, les déplacés climatiques fuient les champs pour la ville

  • Dans le pays de 42 millions d'habitants, près d'un Irakien sur cinq vit dans une zone frappée de pénuries d'eau
  • Pour un pays pétrolier peinant à diversifier son économie, la menace est réelle: l'agriculture représente 20% des emplois, et le deuxième contributeur au PIB (5%), derrière l'or noir

KERBALA: Comme son père avant lui, Hayder Mohamed plantait autrefois du blé et de l'orge dans un hameau reculé du sud de l'Irak. Aujourd'hui ouvrier sur les chantiers pour faire vivre sa famille, la sécheresse l'a contraint à quitter sa campagne pour la ville.

"La transition est difficile", concède le quadragénaire installé depuis 2017 à Kerbala, ville sainte chiite qui prospère grâce au tourisme religieux.

Dans le bidonville où vit M. Mohamed s'alignent le long des ruelles cahoteuses les habitations en parpaing gris. A l'entrée du quartier --raccordé gratuitement aux réseaux d'eau et d'électricité-- quelques vaches broutent les ordures jonchant le sol, sous un entrelacs de câbles électriques.

"Dans notre région, il n'y a pas de travail. J'ai des enfants à l'école, ça implique des dépenses. Il nous fallait un gagne-pain", justifie celui qui a quitté le village d'Al-Khenejar, à Diwaniya.

Travailleur journalier, il fait chauffeur de taxi pour compléter les 15 dollars gagnés sur les chantiers. "Si tu ne travailles pas, tu ne manges pas", résume l'homme de 42 ans, fraîchement rasé et à la moustache soignée.

Autrefois dans son village, les récoltes des années fastes s'élevaient à 40 ou 50 tonnes. Mais "les pénuries d'eau ont affecté les terres agricoles et le bétail", déplore-t-il, élégante abaya noire sur sa djellaba blanche.

Considéré par l'ONU comme un des cinq pays au monde les plus exposés à certains effets du changement climatique, l'Irak dénonce régulièrement les barrages construits en amont par la Turquie et l'Iran, ayant entraîné une chute drastique du débit des fleuves traversant son territoire.

Avec des précipitations en baisse, la sécheresse s'est aggravée ces quatre dernières années, poussant les autorités à limiter drastiquement les surfaces cultivées --enjoignant les agriculteurs à adopter des méthodes d'irrigation économes comme le goutte-à-goutte.

«Marginalisation»

A la mi-mars, "12 212 familles (73 272 individus) étaient toujours déplacées à cause des conditions de sécheresse dans dix gouvernorats" du centre et du sud de l'Irak, indique une note de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), précisant que 76% des déplacés rejoignent des zones urbaines.

Or après des décennies de conflits, de corruption et de mauvaise gestion, les infrastructures des villes restent défaillantes.

En avril, un rapport onusien mettait en garde contre le risque de "troubles sociaux" que pouvaient engendrer les facteurs climatiques.

"En l'absence de services publics et d'opportunités économiques suffisants (...), l'urbanisation et les mobilités dues au climat peuvent renforcer des structures préexistantes de marginalisation et d'exclusion", avertissait le rapport.

Mais comment enrayer cet exode rural? Dans le pays de 42 millions d'habitants, près d'un Irakien sur cinq vit dans une zone frappée de pénuries d'eau, selon la même source.

Pour un pays pétrolier peinant à diversifier son économie, la menace est réelle: l'agriculture représente 20% des emplois, et le deuxième contributeur au PIB (5%), derrière l'or noir.

Actant cet exode, Maitham al-Chahd, gouverneur de Diwaniya, pointe du doigt le problème du "chômage, puisqu'il n'y a pas d'opportunités d'emplois suffisantes pour tous ceux qui rallient la ville".

"Les services publics ne peuvent pas répondre aux besoins des populations citadines qui augmentent", reconnaît-il.

Terres abandonnées 

Avec la sécheresse, "des milliers d'hectares ont été abandonnés" à Diwaniya, regrette le gouverneur.

Il y a aussi 120 villages vivant aujourd'hui sans eau courante, contre 75 à l'été 2022, dit-il, et qui dépendent des distributions sporadiques effectuées par des camions-citernes.

C'est le cas des bourgades voisines d'Al-Khenejar et d'Al-Bouzayad, où le principal canal d'irrigation est totalement asséché.

Maire d'Al-Bouzayad, Majed Raham recense 170 foyers dans ses registres. En l'espace de deux ans, une centaine d'autres familles ont migré, certaines vers Kerbala.

A l'entrée du hameau, des maisons en terre cuite abandonnées côtoient de récentes constructions en brique jaune, laissées inachevées. Certaines appartiennent à la famille du maire: cinq cousins paternels sont partis.

Dans une de ces habitations, les pièces privées de portes et de fenêtres témoignent d'un quotidien interrompu.

Sur un mur, des représentations de l'Imam Hussein et ses enfants, révérés par les Chiites, sont accrochées. Ailleurs, un ventilateur est encore fixé au plafond. Une chambre cadenassée renferme des effets personnels. Dans la cour, une assiette parabolique.

Des livraisons d'eau --insuffisantes déplorent les villageois-- sont effectuées par les camions-citernes du gouvernorat.

Ceux qui restent vivent des allocations de l'Etat, ou font quotidiennement l'aller-retour pour s'employer à la journée dans la ville la plus proche, raconte le maire.

"Il n'y a pas d'eau", résume-t-il. "La majorité veut partir, mais n'en n'a pas les moyens et ne peut pas aller louer une maison ailleurs".


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.