Report du deuxième cycle de négociations sur l'échange de prisonniers au Yémen

Le chef du Conseil présidentiel, Rashad al-Alimi, a mis en garde les partis politiques yéménites en conflit contre l'effondrement des institutions (Photo, SABA).
Le chef du Conseil présidentiel, Rashad al-Alimi, a mis en garde les partis politiques yéménites en conflit contre l'effondrement des institutions (Photo, SABA).
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Publié le Mardi 23 mai 2023

Report du deuxième cycle de négociations sur l'échange de prisonniers au Yémen

  • Le gouvernement se conformera aux efforts de paix pour mettre fin à la guerre, déclare le dirigeant Rashad al-Alimi
  • Les groupes de défense des droits de l'homme et les militants exhortent l'envoyé de l'ONU et la coalition arabe à faire pression pour la reprise des négociations

DJEDDAH: Le deuxième cycle de négociations sur l'échange de prisonniers entre le gouvernement yéménite et les Houthis, qui devait commencer ce mois-ci, a été reporté à la suite d'accusations échangées entre les deux parties concernant les retards dans les visites de prisonniers.

Lors du premier cycle de négociations sur l'échange de prisonniers en Suisse en mars dernier, le gouvernement yéménite et les Houthis ont convenu d'échanger près de 900 prisonniers pendant le mois sacré du ramadan et de permettre la visite des prisonniers dans les villes de l'autre camp. Ils ont également prévu de lancer le deuxième cycle de négociations immédiatement après le ramadan, qui s'est achevé le 21 avril.

Cette semaine, les deux parties se sont accusées mutuellement d'entraver les visites de prisonniers.

Majed Fadhail, membre de la délégation gouvernementale pour les négociations sur l'échange de prisonniers, a déclaré à Arab News que la délégation du gouvernement yéménite avait reporté une visite dans les prisons houthies après le refus de la milice de les autoriser à rendre visite à Mohammed Qahtan, un homme politique yéménite détenu depuis huit ans.

«L'accord stipule que tout le monde, y compris Mohammed Qahtan, est autorisé à recevoir des visites», a indiqué M. Fadhail.

Yahya Kazman, chef de la délégation du gouvernement yéménite, a indiqué à Arab News que le deuxième cycle de négociations devait commencer à la fin du mois, mais qu'il avait été retardé en raison de l'échec de la mise en œuvre de l'accord sur l'échange de visites dans les prisons de Marib et de Sanaa.

«Je pense qu'il sera retardé jusqu'à la mi-juin, car il dépend de visites qui n'ont pas encore été effectuées», a affirmé M. Kazman.

À Sanaa, les Houthis ont accusé le gouvernement yéménite d'avoir posé des conditions préalables à leur visite aux prisonniers de Marib samedi dernier.

«Ces actions sont une obstruction destinée à faire échouer les visites et, par conséquent, le prochain cycle de négociations», a déclaré Abdul Kader al-Murtadha, chef de la délégation des Houthis, sur Twitter.

Les Houthis affirment qu'ils discuteront de l'échange de 1 400 prisonniers lors du deuxième cycle de négociations, tandis que le gouvernement yéménite affirme qu'il s'efforcera de «vider» les prisons houthies des personnes enlevées et disparues de force.

De même, les groupes de défense des droits et les militants yéménites qui œuvrent pour la libération des prisonniers de guerre et des civils enlevés ont exprimé leur mécontentement face au report des discussions sur l'échange de prisonniers entre les factions belligérantes et ont exhorté l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, et la coalition arabe à faire pression pour la reprise rapide des pourparlers.

«Nous les tenons pour responsables de leur inaction, de leurs accusations et de leurs atermoiements. Les mères sont extrêmement bouleversées et suivent cette affaire avec beaucoup d'intérêt», a indiqué à Arab News Amat al-Salam al-Hajj, présidente de l'Association des mères de personnes enlevées, un groupe de coordination représentant des milliers de femmes membres de familles de prisonniers de guerre civils.

Les négociations sur l'échange de prisonniers ont été reportées alors que le chef du Conseil présidentiel, Rashad al-Alimi, a averti les partis politiques yéménites en conflit que l'effondrement du Conseil, du gouvernement et d'autres institutions publiques priverait le pays ravagé par la guerre d'une aide humanitaire vitale et empêcherait les Yéménites de se rendre à l'étranger.

«La présence de l'autorité légitime, représentée par le Conseil présidentiel, le gouvernement et les institutions nationales modernes, est la garantie de la poursuite du soutien politique à nos causes justes, de l'acheminement de l'aide et de la facilitation des mouvements transfrontaliers des Yéménites», a déclaré M. Al-Alimi dans un discours prononcé à la veille du 33e anniversaire de la Journée de l'unité, le 22 mai.

Il a exhorté les Yéménites à soutenir le Conseil jusqu'à la défaite des Houthis et la mise en échec des plans de l'Iran au Yémen.

«Notre objectif ultime restera le rétablissement des institutions de l'État, et nous continuerons à unir l'intérieur et l'extérieur du pays contre le coup d'État et le terrorisme de la milice houthie, et contre le projet iranien qui la soutient», a-t-il ajouté.

Le gouvernement yéménite se conformera aux efforts de paix visant à mettre fin à la guerre au Yémen, y compris l'initiative saoudienne, ainsi qu'à relancer les institutions de l'État et à atténuer la crise humanitaire qui s'aggrave dans le pays, a déclaré M. Al-Alimi.

«Nous continuerons également à nous engager sérieusement dans les efforts de paix menés par nos frères du royaume d'Arabie saoudite, ainsi que dans la prévention de toute menace hostile posée par la milice houthie.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: raids israéliens sur les environs de Damas, cinq blessés

Cette capture d'écran d'une vidéo fournie par l'agence de presse officielle syrienne SANA montre des missiles volant dans le ciel près de Damas, en Syrie, le mardi 25 décembre 2018 (AP).
Cette capture d'écran d'une vidéo fournie par l'agence de presse officielle syrienne SANA montre des missiles volant dans le ciel près de Damas, en Syrie, le mardi 25 décembre 2018 (AP).
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  • Selon l'Observatoire, les raids israéliens ont visé à deux reprises des positions de la défense antiaérienne syrienne dans lesquelles sont également postés des combattants du Hezbollah
  • Ces positions se trouvent au nord de Damas, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Liban

BEYROUTH: Des frappes israéliennes ont visé dans la nuit de dimanche à lundi des positions des forces antiaériennes de l'armée syrienne où des combattants du Hezbollah libanais sont également déployés, faisant cinq blessés, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le ministère syrien de la Défense a indiqué dans la nuit qu'une "agression israélienne" avait visé "des positions dans les environs de Damas", faisant état de fortes explosions entendues dans la capitale.

La défense antiaérienne est entrée en action et a pu "abattre plusieurs missiles", avait ajouté le ministère, sans faire état de victime.

Selon l'Observatoire, les raids israéliens ont visé à deux reprises des positions de la défense antiaérienne syrienne dans lesquelles sont également postés des combattants du Hezbollah.

Ces positions se trouvent au nord de Damas, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Liban, a précisé l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources sur le terrain en Syrie.

Des batteries antiaériennes situées entre l'aéroport international de Damas et Sayyida Zeinab, important lieu de pèlerinage chiite au sud-est de la capitale où les combattants pro-iraniens sont fortement déployés, ont également été visées, selon la même source.

Il s'agit des premières frappes israéliennes sur la Syrie depuis début mai, lorsque des raids sur le nord du pays avaient mis hors service l'aéroport d'Alep et fait neuf morts selon un nouveau bilan de l'OSDH.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah, alliés de Damas et ennemis jurés d'Israël.

Israël commente rarement ces frappes au cas par cas, mais affirme vouloir empêcher l'Iran de s'implanter à ses portes.


Inauguration de la 18e édition du Forum des médias arabes au Koweït

La 18e édition du Forum des médias arabes au Koweït. (Kuna)
La 18e édition du Forum des médias arabes au Koweït. (Kuna)
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  • Lors d’une table ronde, Jamil al-Thiyabi, rédacteur en chef du journal saoudien Okaz, soutient que l’essor de l’intelligence artificielle aurait des répercussions sur les médias du monde entier
  • Walid al-Jasim, rédacteur en chef du journal koweïtien Al-Rai, affirme que les réseaux sociaux permettent une plus grande liberté d’expression par rapport aux médias traditionnels

KOWEÏT: La 18e édition du Forum des médias arabes a débuté dimanche au Koweït sous l’égide du Premier ministre, cheikh Ahmad Nawaf al-Sabah.
L’événement a mis l’accent sur une série de questions relatives à l’avenir des médias dans la région, rapporte l’agence de presse koweïtienne.
Lors d’une table ronde, Jamil al-Thiyabi, rédacteur en chef du journal saoudien Okaz, soutient que l’essor de l’intelligence artificielle (IA) aurait des répercussions sur les médias du monde entier, soulignant l’importance de suivre l’évolution de l’IA dans les médias, plutôt que de rester à la traîne.
Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe chargé des médias, Ahmed Khattabi, insiste sur l’importance de relever les défis posés par les médias numériques, ajoutant que l’amélioration des capacités des médias ne devrait pas éclipser des sujets extrêmement importants pour le monde arabe, en particulier la cause palestinienne.
Dans le même temps, Walid al-Jasim, rédacteur en chef du journal koweïtien Al-Rai, déclare que les médias arabes font face à des défis en lien avec la liberté des médias, ajoutant que les réseaux sociaux permettent une plus grande liberté d’expression par rapport aux médias traditionnels.
Hatim al-Taie, rédacteur en chef du journal omanais Al-Roya, avertit que les jeunes travaillant dans le secteur devaient se préparer à la transformation imminente des médias numériques. Il a appelé la Ligue arabe à taxer les groupes médiatiques internationaux afin de financer les entités médiatiques dans le monde arabe.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La Ligue arabe exhorte la communauté internationale à mettre fin aux crimes d'Israël contre les enfants palestiniens

Réaction de deux enfants palestiniens face à une nouvelle vague de violence qui plonge les enfants de Gaza dans une situation critique sur le plan de la santé mentale. (Archive/Reuters)
Réaction de deux enfants palestiniens face à une nouvelle vague de violence qui plonge les enfants de Gaza dans une situation critique sur le plan de la santé mentale. (Archive/Reuters)
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  • Cet appel a été lancé par la secrétaire générale adjointe de la Ligue arabe, Haïfa Abou Ghazaleh, lors de son discours à la conférence régionale sur la prévention des crimes commis à l’encontre des enfants dans les conflits armés
  • Haïfa Abou Ghazaleh souligne l’importance du respect des lois nationales et des conventions internationales afin de protéger les enfants de la violence

DOHA: La Ligue arabe a exhorté la communauté internationale à intervenir auprès d’Israël pour qu’il renonce aux violations qu’il commet à l’encontre des enfants palestiniens et pour le pousser à protéger leurs droits et leur sécurité. Cet appel a été lancé par la secrétaire générale adjointe de la Ligue arabe, Haïfa Abou Ghazaleh, lors de son discours à la conférence régionale sur la prévention des crimes commis à l’encontre des enfants dans les conflits armés. Cette conférence a été organisée en ligne sous l’égide du Qatar. Elle a insisté sur l’importance du thème de la conférence et elle a passé en revue tous les conflits et crises humanitaires qui secouent le monde arabe et qui touchent particulièrement les enfants. Elle a évoqué par ailleurs les mesures prises par les pays arabes pour résoudre ce problème, notamment la 18e réunion du Comité de la Ligue arabe sur la violence à l’encontre des enfants. La communauté internationale doit tenir les auteurs de ces crimes responsables de leurs actes et veiller à ce qu’ils soient poursuivis en justice. Selon la secrétaire générale, c’est le seul moyen de prévenir de nouvelles violations à l’encontre des enfants palestiniens et de promouvoir la justice.
Mme Abou Ghazaleh a souligné l’importance du respect des lois nationales et des conventions internationales afin de protéger les enfants de la violence.
 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.