Un mort lors d'une nouvelle «attaque massive» sur Kiev, l'Ukraine prépare sa contre-offensive

Des habitants se réfugient dans une station de métro du centre de Kiev lors d'une attaque de missiles russes, le 29 mai 2023. La Russie a tiré un barrage de missiles sur Kiev lundi, poussant des habitants paniqués à se mettre à l'abri. Il s'agit d'une attaque diurne inhabituelle sur la capitale ukrainienne, qui fait suite à des frappes nocturnes. (AFP).
Des habitants se réfugient dans une station de métro du centre de Kiev lors d'une attaque de missiles russes, le 29 mai 2023. La Russie a tiré un barrage de missiles sur Kiev lundi, poussant des habitants paniqués à se mettre à l'abri. Il s'agit d'une attaque diurne inhabituelle sur la capitale ukrainienne, qui fait suite à des frappes nocturnes. (AFP).
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Publié le Mardi 30 mai 2023

Un mort lors d'une nouvelle «attaque massive» sur Kiev, l'Ukraine prépare sa contre-offensive

  • Au moins une personne a été tuée et plusieurs autres blessées dans la nuit de lundi à mardi lors d'une nouvelle «attaque massive» de drones russes sur Kiev
  • Des débris ont chuté sur un immeuble de plusieurs étages dans le quartier de Holosiivsky, dans le sud de la capitale

KIEV: Au moins une personne a été tuée et plusieurs autres blessées dans la nuit de lundi à mardi lors d'une nouvelle "attaque massive" de drones russes sur Kiev, a annoncé le maire de la ville, Vitali Klitschko.

Des débris ont chuté sur un immeuble de plusieurs étages dans le quartier de Holosiivsky, dans le sud de la capitale. "Une personne est morte, une vieille dame a été hospitalisée, deux victimes ont été soignées sur place", a indiqué le maire sur Telegram.

"Attaque massive! Restez aux abris!" a imploré le maire.

Selon l'administration civile et militaire de la ville, 20 personnes ont été évacuées de l'immeuble touché. "Les deux étages supérieurs sont détruits, il y a peut-être des personnes sous les décombres", a-t-elle fait savoir également sur Telegram.

Plus tôt dans la nuit, M. Klitschko avait annoncé qu'une femme de 27 ans avait été hospitalisée après une chute de débris sur le même quartier de Holosiivsky.

Le ministre ukrainien de la Défense «optimiste» quant au succès de la contre-offensive

"Nous avons de sérieuses chances de faire une percée durant l'été": dans une interview au quotidien français Ouest-France publiée lundi, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, évoque la contre-offensive imminente de son armée contre les forces russes.

"Nous voulons briser la volonté des Russes de gagner cette guerre", lance le ministre, affirmant que cette contre-offensive vise à revenir aux "frontières de 1991 internationalement reconnues" de l'Ukraine, incluant la Crimée.

Cette contre-attaque d'ampleur "va déclencher un nouveau mouvement de repli des Russes de notre territoire", anticipe le ministre ukrainien. "Car ils ont procédé à une nouvelle mobilisation, mais ce sont beaucoup de débutants, sans expérience, sans maîtrise des armes".

"Wagner a utilisé des détenus, et pour le siège de Bakhmout, durant huit mois, 60 000 hommes sont morts ou ont été blessés au combat", a-t-il appuyé sans préciser si ce bilan englobait les deux camps.

Dans cet entretien, M. Reznikov a également insisté sur l'urgence des livraisons d'armes à l'Ukraine promises par ses alliés occidentaux. Il est notamment revenu sur le récent feu vert donné par les Etats-Unis à ses pays alliés pour qu'ils puissent livrer des avions de combat F-16 à Kiev.

Si le calendrier de livraison de ces avions de combat de fabrication américaine et leur nombre ne sont à ce stade pas arrêtés, le ministre ukrainien espère que cette livraison interviendra d'ici "la fin de l'année".

"Mon rêve serait de les avoir pour la fin de l'année, pour dire que le père Noël existe vraiment", a-t-il plaisanté, précisant que les pilotes ukrainiens devront au préalable être formés pendant plusieurs mois pour apprendre à les manier.

"Et pendant ce temps, nous devons préparer les aérodromes en Ukraine, les radars, les systèmes de navigation, les contrôleurs aériens... C'est un système complexe, comme une infrastructure", a-t-il souligné.

Selon M. Reznikov, la flotte de F-16 nécessaire à l'Ukraine pour contrer la puissance russe dans les airs et frapper les lignes arrières des troupes de Moscou s'évalue à "plus de 100 appareils".

Sur les livraisons françaises d'avions de combat, Oleksiy Reznikov a cité les Rafale français, ajoutant qu'il s'agit d'une "question compliquée". "Je ne suis pas sûre que la France accepterait de nous donner des Rafale pour combattre directement sur le champ de bataille. C'est une question de production, de temps", a expliqué le ministre.

Incendie d'une maison

D'après l'administration civile et militaire, l'attaque nocturne a été menée à l'aide de drones, et d'autres chutes de débris ont provoqué l'incendie d'une maison dans le quartier de Darnytskyi, également dans le sud de la ville, et de trois voitures dans le quartier central de Pechersky. Des débris sont également tombés sur une entreprise dans le quartier de Svyatoshynskyi, dans l'ouest de Kiev.

Les sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans la nuit à Kiev, mais aussi dans les régions de Cherkasy (centre), Kirovohrad, Mykolayiv et Kherson (sud).

Lundi, des missiles russes se sont abattus en plein jour sur Kiev, semant la panique dans les rues, après une nouvelle nuit de bombardements. De nombreux habitants se sont réfugiés dans des abris souterrains, notamment dans le métro.


Nigeria: au moins 40 morts après des affrontements avec un gang armé

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
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  • Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP
  • Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences

JOS: Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP.

Le secrétaire de la Croix-Rouge de l'Etat de Plateau, Nuruddeen Hussain Magaji, a déclaré à l'AFP que "des centaines de miliciens d'auto-défense ont été pris en embuscade" dimanche dans le village de Kukawa. Cette attaque est survenue alors que les miliciens se regroupaient après des affrontements qui ont fait dix morts parmi les miliciens dans le village voisin de Bunyun, selon un habitant.

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences.

"Selon les premiers rapports de notre personnel sur le terrain, au moins 30 corps ont été amenés dans un hôpital local, et certains blessés ont été transférés vers un hôpital de l'Etat voisin de Bauchi", a précisé Nuruddeen Hussain Magaji. "On s'attend à ce que d'autres corps de miliciens soient retrouvés dans la brousse", a-t-il ajouté.

Musa Ibrahim, un habitant de Bunyun, dans la circonscription voisine de Wase, a déclaré que "dix membres des milices ont été confirmés morts après que des bandits ont attaqué notre communauté, dimanche".


Trump reçoit Netanyahu à la recherche d'un accord à Gaza

Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la Salle bleue de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 juillet 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la Salle bleue de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 juillet 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu a de nouveau exclu la création d'un Etat palestinien à part entière, affirmant qu'Israël conserverait "toujours" le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza
  • Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l'accord comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus

WASHINGTON: Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi soir, lequel a dit avoir présenté le président américain pour le Nobel de la Paix.

La troisième visite à Washington du Premier ministre israélien M. Netanyahu depuis le retour au pouvoir de Donald Trump intervient à un moment crucial, le président américain espérant profiter de l'élan donné par la récente trêve entre Israël et l'Iran après une guerre de 12 jours.

"Je ne pense pas qu'il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien", a déclaré M. Trump aux journalistes au début du dîner, lorsqu'on lui a demandé ce qui empêchait la conclusion d'un accord de paix.

Assis l'un en face de l'autre autour d'une grande table, le président américain s'est dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza.

"Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu", a-t-il dit.

Le Premier ministre israélien a lui annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu'il a envoyée au comité Nobel.

"A l'heure où nous parlons, il rétablit la paix dans un pays (après l'autre), dans une région après l'autre", a loué M. Netanyahu.

La rencontre lundi intervient en pleins pourparlers indirects entre Israël et le Hamas.

Depuis dimanche, deux sessions de pourparlers indirects entre Israël et le Hamas se sont tenues à Doha, selon des sources palestiniennes proches des négociations. "Aucune percée" n'a été encore réalisée, a indiqué à l'AFP l'une d'elles.

Mardi matin, l'armée israélienne a annoncé que cinq soldats avaient été tués et deux autres grièvement blessés au combat dans le nord de la bande de Gaza.

L'émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.

Auparavant, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait indiqué que "la priorité absolue du président au Moyen-Orient est de mettre fin à la guerre à Gaza et le retour de tous les otages".

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, à laquelle l'armée a riposté en lançant une offensive d'envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.

Dimanche, Donald Trump a estimé qu'il existait "de bonnes chances" de parvenir à un accord "cette semaine".

Les négociations indirectes, menées via les médiateurs qatari, égyptien et américain, portent "sur les mécanismes de mise en oeuvre" d'un accord de cessez-le-feu et d'un "échange" d'otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, selon un responsable palestinien.

- "Inacceptables" -

La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé.

"Le Hamas est sérieux et soucieux d'aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus", a affirmé le responsable palestinien.

Lundi soir, M. Netanyahu a de nouveau exclu la création d'un Etat palestinien à part entière, affirmant qu'Israël conserverait "toujours" le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza.

"Maintenant, les gens diront que ce n'est pas un Etat complet, que ce n'est pas un Etat. Nous nous en moquons", a-t-il dit.

Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l'accord comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

- "On ne savait plus où aller" -

Des dizaines de personnes, dont des parents d'otages détenus à Gaza, se sont rassemblées lundi soir devant l'antenne de Tel-Aviv de l'ambassade des Etats-Unis en Israël pour demander à M. Trump de parvenir à un cessez-le-feu.

Les manifestants ont brandi des drapeaux américains, des affiches portant des photos d'otages et une grande pancarte sur laquelle on pouvait lire "Président Trump, faites l'histoire, ramenez-les tous à la maison, mettez fin à la guerre".

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Une première trêve d'une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Sur le terrain à Gaza, la Défense civile a fait état de 12 Palestiniens tués par des frappes israéliennes, dont six morts dans la clinique Al-Rimal de Gaza-ville (nord), qui "abrite des centaines de déplacés".

"On a été surpris par des missiles et des explosions à l'intérieur du bâtiment. On ne savait plus où aller à cause de la poussière et des dégâts", témoigne auprès de l'AFP Salman Qoudoum, en exhortant à un accord de cessez-le-feu. "On ne peut plus attendre".


Le Japon se tourne vers les pays du CCG pour assurer la stabilité au Moyen-Orient

Les deux parties sont convenues de maintenir une coopération étroite pour contribuer à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. (MOFA)
Les deux parties sont convenues de maintenir une coopération étroite pour contribuer à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. (MOFA)
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  • Le ministre des Affaires étrangères Takeshi Iwaya rencontre le Dr Jasem Al-Budaiwi du CCG
  • L'industrie pétrolière mondiale et l'instabilité au Moyen-Orient ont été abordées.

TOKYO : Le ministre japonais des Affaires étrangères, M. Takeshi Iwaya, a rencontré lundi le secrétaire général du CCG, M. Jasem Al-Budaiwi, pour discuter de l'industrie pétrolière mondiale et de l'instabilité croissante au Moyen-Orient.

Iwaya a déclaré que les pays du CCG jouaient un rôle de plus en plus important dans le contexte de l'agitation régionale et internationale, a indiqué le ministère japonais des Affaires étrangères.

Le Japon souhaite approfondir la coopération politique et économique avec le CCG afin d'apporter la paix et la stabilité à la région, y compris la conclusion des négociations de l'accord de partenariat économique entre le Japon et le CCG.

M. Al-Budaiwi a déclaré que le bloc régional espérait également l'achèvement des négociations de l'APE et la poursuite de la coopération dans le cadre du plan d'action Japon-CCG.

M. Al-Budaiwi a ajouté que Tokyo était un partenaire important et a lancé une invitation pour une réunion des ministres des affaires étrangères des deux parties.

Les fonctionnaires ont parlé franchement des questions relatives au Moyen-Orient, notamment du conflit entre Israël et l'Iran, des attaques contre la bande de Gaza et de la situation en Syrie.

M. Iwaya a déclaré que le Japon poursuivrait ses efforts diplomatiques pour faire en sorte que l'accord de cessez-le-feu entre Israël et l'Iran soit mis en œuvre et que les voies du dialogue soient rouvertes.

M. Al-Budaiwi s'est fait l'écho de ce point de vue et a déclaré que les pays du CCG restaient attachés au dialogue.

Les fonctionnaires ont fait part de leurs préoccupations concernant les actes qui menacent les routes maritimes et les attaques contre les installations pétrolières.

- Cet article est également publié sur Arab News Japan