Dans le nord irakien, les amoureux du parapente font décoller leur sport favori

Des amateurs de parapente au mont Korek, près de la ville de Rawanduz (Photo, Safin HAMED/AFP).
Des amateurs de parapente au mont Korek, près de la ville de Rawanduz (Photo, Safin HAMED/AFP).
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Dans le nord irakien, les amoureux du parapente font décoller leur sport favori

  • Le mont Korek, à quelque 120 km au nord-est d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, est devenu le terrain de jeu préféré des amateurs toujours plus nombreux de parapente
  • « C'est un sport magique. Je me sens si heureux quand je décolle », explique Amin, 30 ans et membre de l'Aéroclub d'Erbil

RAWANDUZ: Hazem Amin prend une grande inspiration avant de s'élancer du bord de la falaise. Son parapente se déploie doucement et le porte entre les montagnes, au-dessus des plaines broussailleuses et des villages pittoresques du nord de l'Irak.

Le mont Korek, à quelque 120 km au nord-est d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, est devenu le terrain de jeu préféré des amateurs toujours plus nombreux de parapente.

« C'est un sport magique. Je me sens si heureux quand je décolle », explique Amin, 30 ans et membre de l'Aéroclub d'Erbil.

Ce Kurde explique avoir directement accroché à l'activité, après avoir suivi une formation intensive avec son club il y a deux ans.

« Il faut du courage, de la force physique et beaucoup de préparation mentale », détaille-t-il en préparant son baudrier, vérifiant trois fois sa voile et mettant son casque.

« C'est à la fois de l'aventure, du danger et du plaisir », résume le jeune homme.

Créé en 2008, l'Aéroclub d'Erbil compte plus de 40 adhérents, dont un nombre grandissant de femmes.

Si les sports plus traditionnels reçoivent habituellement des subventions de l'Etat, le parapente, activité relativement nouvelle en Irak, vit grâce à la passion de ses adeptes, explique Ali al-Atrushi, homme d'affaires kurde et un des fondateurs du club. 

« Notre amour pour ce sport nous a poussés à ouvrir ce club, sans aucun soutien du gouvernement. Nous avons juste reçu la licence », précise-t-il.

Les créateurs du club ont financé de leur poche les trente parapentes et le matériel de sécurité, ce qui peut représenter jusqu'à 5 000 dollars (4 100 euros) par parapentiste.

« Rêve devenu réalité »

Les weekends, les voitures serpentent jusqu'à 2 000 m d'altitude pour atteindre les hauteurs du village de Rawanduz, où un plateau sert de lieu de décollage aux amateurs.

Ces derniers s'élancent la plupart du temps vers l'Ouest pour profiter du coucher du soleil avant de naviguer au-dessus des pâturages verdoyants.

Mohammad Abbas, 35 ans, passe ces weekends avec les autres passionnés. Il y a cinq ans, il a appris le parapente à Erbil et a été impressionné par le professionnalisme du club. 

« La formation dure trente jours, d'abord au sol, puis sur des collines, et enfin dans les montagnes », explique-t-il.

Abbas aime tellement la sensation procurée par le vol qu'il a voulu la partager avec les autres. Il travaille désormais pour le club et est devenu formateur.

« Le plus dur, c'est de décoller. Une fois qu'on sait faire ça seul, on peut faire le reste. »

Rawez Mustafa, une des quatre femmes à pratiquer le parapente dans le club, compte quatre vols en solo à son actif.

« J'adore ce sport depuis mon enfance. J'en ai rêvé, de décoller dans le ciel et d'admirer ces vues magnifiques », se réjouit cette professeure de 27 ans.

« Mon rêve est maintenant devenu réalité et j'espère que le club accueillera encore plus de femmes. »

Vent et passion

Le club d'Erbil n'est pas le plus ancien d'Irak, mais semble être celui qui connaît le plus de succès.

Selon Haydar al-Saidi, qui a commencé à voler en 1994 à Bagdad, le vent est meilleur dans la région d'Erbil.

« Parmi les nombreux facteurs qui nous ont poussés à créer un club (à Erbil), il y a la qualité du vent, les hauteurs des montagnes et les nombreux amateurs », explique ce membre fondateur de l'Aéroclub âgé de 52 ans.

Des parapentistes d'Erbil se sont classés troisièmes d'une compétition internationale au Maroc en 2018. D'autres associations de parapente ont ouvert dans la région autonome kurde, notamment à Dohouk, Souleimaniyeh et Halabja, mais aucune n'est aussi populaire que celle de la capitale kurde.

Ahmad Shaker, secrétaire général de la Fédération irakienne des sports de vent, pense que les nouveaux clubs vont permettre de motiver d'autres adeptes et de construire, à terme, une équipe nationale.

« La façon dont ces activités se développent dans la région kurde, si rapidement, contribuera espérons-le à la formation d'une équipe nationale irakienne qui pourra participer à des compétitions internationales. »


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.