L'ONU confirme la Journée du léopard d'Arabie, une «grande victoire pour l'Arabie saoudite»

Panthera et l'Arabie saoudite ont signé un accord en 2019 pour protéger le léopard d'Arabie, qui est considéré comme «le plus persécuté de tous les grands félins» dans le monde (Photo, Centre d'élevage du léopard d'Arabie).
Panthera et l'Arabie saoudite ont signé un accord en 2019 pour protéger le léopard d'Arabie, qui est considéré comme «le plus persécuté de tous les grands félins» dans le monde (Photo, Centre d'élevage du léopard d'Arabie).
La reconnaissance de l'importance du léopard d'Arabie par l'ONU, contribuera à stimuler les efforts des protecteurs de l'environnement pour sauver l'animal, estime Thomas S. Kaplan (Photo, Panthera /Steve Winter).
La reconnaissance de l'importance du léopard d'Arabie par l'ONU, contribuera à stimuler les efforts des protecteurs de l'environnement pour sauver l'animal, estime Thomas S. Kaplan (Photo, Panthera /Steve Winter).
Panthera et l'Arabie saoudite ont signé un accord en 2019 pour protéger le léopard d'Arabie, qui est considéré comme «le plus persécuté de tous les grands félins» dans le monde (Photo, Centre d'élevage du léopard d'Arabie).
Panthera et l'Arabie saoudite ont signé un accord en 2019 pour protéger le léopard d'Arabie, qui est considéré comme «le plus persécuté de tous les grands félins» dans le monde (Photo, Centre d'élevage du léopard d'Arabie).
Panthera et l'Arabie saoudite ont signé un accord en 2019 pour protéger le léopard d'Arabie, qui est considéré comme «le plus persécuté de tous les grands félins» dans le monde (Photo, Centre d'élevage du léopard d'Arabie).
Panthera et l'Arabie saoudite ont signé un accord en 2019 pour protéger le léopard d'Arabie, qui est considéré comme «le plus persécuté de tous les grands félins» dans le monde (Photo, Centre d'élevage du léopard d'Arabie).
Short Url
Publié le Samedi 24 juin 2023

L'ONU confirme la Journée du léopard d'Arabie, une «grande victoire pour l'Arabie saoudite»

  • Le cofondateur de Panthera, Thomas Kaplan, a déclaré à Arab News que la résolution stimulerait le travail des défenseurs des léopards dans le monde entier
  • Le léopard d'Arabie est gravé dans la conscience saoudienne depuis des milliers d'années, mais il est gravement menacé d'extinction, a averti Kaplan

NEW YORK: Lorsque l'Assemblée générale des Nations unies a voté ce mois-ci l'adoption d'une résolution désignant le 10 février comme Journée internationale du léopard d'Arabie, la réaction de Thomas S. Kaplan a été la «joie absolue».

Le léopard est gravé dans la conscience saoudienne depuis des milliers d'années. Les pétroglyphes représentant l'animal sur les anciens murs d'AlUla témoignant de son importance pour le peuple saoudien et ses ancêtres, a déclaré Kaplan.

Le fait que l'importance du léopard d'Arabie soit enfin consacrée par l'Assemblée générale des Nations unies est donc «un triomphe majeur pour le peuple saoudien et pour le Royaume d'Arabie saoudite lui-même», a ajouté Kaplan lors d'une interview exclusive accordée à Arab News.

En tant que cofondateur de Panthera, l'organisation mondiale de conservation des chats sauvages, et fondateur et président de l'Alliance mondiale pour les chats sauvages, Kaplan a signé en 2019 un accord avec le prince Badr ben Abdallah, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de la Commission royale pour AlUla, afin de soutenir des initiatives de conservation régionales et internationales, au cœur desquelles se trouve l'Initiative pour le léopard d'Arabie, qui vise à protéger cet animal gravement menacé, originaire d'AlUla.

Le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de la Commission royale pour AlUla, signant l'accord de coopération avec le président de Panthera, Thomas Kaplan, à AlUla en juin 2019 (Photo fournie).

«Le léopard d'Arabie est le plus persécuté de tous les grands félins», a prévenu Kaplan. «Le fait qu'un champion comme l'Arabie saoudite nous aide à accomplir le travail que nous faisons avec tant de passion, est un véritable don de Dieu.»

La résolution des Nations unies consacrant une Journée internationale du léopard d'Arabie est «une nette victoire, tant pour le léopard que pour l’Arabie saoudite», a-t-il ajouté.

«C'est à bien des égards une belle affirmation de l'une des initiatives les plus ambitieuses en matière d'environnement et de conservation depuis des générations : La réhabilitation d'AlUla en tant que centre culturel de la nouvelle Arabie saoudite est complétée par l'un des programmes de restauration environnementale les plus importants au monde.»

Les fauves jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes. Ils sont considérés comme une «espèce parapluie» lors de la prise de décisions relatives à la conservation, car les efforts visant à les protéger préservent aussi indirectement de nombreuses autres espèces. Ils représentent des «opportunités stratégiques pour les prédateurs du sommet». Cela signifie qu'une population de fauves prospère peut contribuer à assurer la survie de l'ensemble de son habitat.

Même la population humaine peut bénéficier de la prospérité des animaux, car ils contribuent à stimuler le tourisme et à mettre en lumière les communautés locales. Dans le cas de l'Arabie saoudite, ces communautés peuvent devenir des éléments importants du programme de développement plus large du pays, ce qui permet d'améliorer les infrastructures et les opportunités au niveau local.

Selon Thomas Kaplan, président de Panthera, la reconnaissance de l'importance de l'animal par les Nations unies, contribuera à stimuler les efforts des protecteurs de l'environnement pour sauver le léopard (Photo, Avec l'aimable autorisation du studio de photographie Matthew Carasella).

«Dans les endroits où nous sommes intervenus pour sauver des léopards, des jaguars ou d'autres animaux faisant partie de l'industrie touristique locale, nous avons toujours apporté avec nous une attention médicale accrue, la construction d'écoles, de cliniques, indiquant aux communautés locales que non seulement elles n'ont rien à craindre, mais qu'elles ont tout à gagner d'une population féline prospère, et que grâce au léopard, il y aura des opportunités socio-économiques pour leurs enfants», a expliqué Kaplan.

«Si, à sa manière, l'initiative sur le léopard d'Arabie donne non seulement donne aux gens une fierté nationale, mais aussi à ceux qui vivent dans le même habitat des possibilités encore plus grandes pour leurs enfants, alors c'est une grande victoire.

«Le succès de l'initiative sur le léopard d'Arabie devient donc un signal pour l’Arabie saoudite et pour le reste du monde que le pays a réussi à remettre en valeur le paysage de la région. Pour ces raisons, je pense qu'AlUla est l'une des initiatives les plus transformatrices en matière de préservation du patrimoine culturel et environnemental pour les générations futures.»

Rien de tout cela n'aurait été possible, a-t-il signalé, sans «la passion et l'engagement» du prince héritier, Mohammed ben Salmane, du prince Badr et de la princesse Reema bent Salmane, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis.

«La révolution d'en haut, mise en œuvre par le prince héritier, est le catalyseur de toutes les réformes qui ont suivi, et le léopard d'Arabie ne fait pas exception à la règle», a souligné Kaplan.

«J'ai une expérience personnelle de la collaboration avec le prince héritier sur le léopard d'Arabie et la conservation des léopards à l'échelle mondiale. Il s'est vraiment engagé non seulement pour le léopard d'Arabie, mais aussi pour faire avancer la cause de la conservation des léopards dans d'autres pays qui ne sont pas nécessairement en train de rattraper l'Arabie saoudite, mais qui essaient de rester à la pointe du progrès.»

«Soutien total de l'Arabie saoudite»

En ce qui concerne le rôle du prince Badr, Kaplan a affirmé que «tout le monde sait qu'il est l'initiateur du processus de protection du léopard d'Arabie. Il est, à bien des égards, le père du programme du léopard d'Arabie, et je pense qu'il restera dans les livres d'histoire.

Kaplan n'avait également que des éloges à l'égard de la princesse Reema.

La princesse Reema bent Bandar al-Saoud, ambassadrice saoudienne aux États-Unis, a fondé Catmosphere, un groupe dédié au soutien des espèces de grands félins dans le monde (Photo, AN).

«Quiconque ayant été en contact avec la princesse Reema à Washington DC ou ailleurs est immédiatement confronté à la passion que représente le léopard d'Arabie pour l’Arabie saoudite», a-t-il signalé.

«Ce n'est pas simplement parce que le léopard d'Arabie est, dans mon esprit, et il représente pour l'Arabie saoudite ce que représente le panda pour la Chine, un outil de puissance douce, c'est bien plus que cela.

«Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, le prince Badr et la princesse Reema comprennent que le léopard d'Arabie est un symbole d'unité nationale pour l'Arabie saoudite. C'est un symbole qui remonte à des milliers d'années.»

La reconnaissance de l'importance de l'animal par les Nations unies, contribuera à stimuler les efforts des protecteurs de l'environnement dans le but de sauver le léopard, a indiqué Kaplan.

«Le fait de pouvoir montrer l'adhésion de la communauté internationale nous donne la liberté de montrer aux protecteurs de l'environnement du monde entier l'importance de cette initiative», a-t-il ajouté.

«Cela nous permet de prouver que la réintroduction du léopard d'Arabie est réelle, qu'elle bénéficie du soutien total de l'Arabie saoudite, qu'il ne s'agit pas d'un exercice de pouvoir mais qu'elle est le fruit d'une passion.

«Cela permet à des personnes comme moi, sur la scène internationale, de pouvoir recruter des experts de la plus haute qualité pour travailler avec nous dans notre domaine.»

Selon Kaplan, la résolution des Nations unies soutiendra également le travail des champions saoudiens de l'environnement et de la faune, notamment Catmosphere, une fondation créée par la princesse Reema pour soutenir les efforts de conservation des grands félins dans le monde entier.

«Catmosphere pourrait devenir le plus important programme de sensibilisation à la conservation des félins jamais entrepris, non seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde entier, et c'est une Saoudienne, la princesse Reema, qui en est à l'origine», a-t-il indiqué.

«C'est une histoire extraordinaire. L'impact qu'elle peut avoir sur la conservation des félins est très évident, mais en même temps, l'impact qu'elle peut avoir sur notre programme, qui est d'amener les gens à considérer le léopard d'Arabie comme le panda de l'Arabie saoudite, comme le symbole de l'engagement en faveur des meilleures pratiques en matière de conservation de la faune, est absolument énorme.»

«Lorsque l'on combine le travail effectué par le prince Badr au sein de la commission royale d'AlUla avec celui de Catmosphere, on obtient une initiative et une campagne organiques d'origine saoudienne visant à sauver le léopard d'Arabie et, comme nous l'a demandé le prince héritier, à aider les pays du monde entier à sauver leurs léopards, de sorte qu'au lieu de rattraper leur retard, ils prennent de l'avance et ne se retrouvent pas dans la même situation.

«Cela est un acte de générosité envers le monde, et il vient d'Arabie saoudite», a conclu Kaplan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Short Url
  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Short Url
  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.