L'Ukraine organise au Danemark une réunion sur la paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) est accueilli par la Première ministre danoise Mette Frederiksen avant une table ronde dans le cadre d'un sommet de l'UE à Bruxelles, le 9 février 2023. (Photo, AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) est accueilli par la Première ministre danoise Mette Frederiksen avant une table ronde dans le cadre d'un sommet de l'UE à Bruxelles, le 9 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 24 juin 2023

L'Ukraine organise au Danemark une réunion sur la paix

  • Très peu de détails ont filtré en amont. Si la diplomatie danoise observe un silence absolu sur cette rencontre, un responsable occidental a indiqué que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, y participerait
  • A côté de représentants de pays qui soutiennent l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022, l'Union européenne envoie elle aussi des hauts responsables avec comme objectif d'apporter à Kiev le soutien de pays encore neutres dans ce dossier

COPENHAGUE: Le Danemark accueille dans le plus grand secret samedi une réunion organisée par l'Ukraine et rassemblant plusieurs pays, y compris certains restés neutres après l'invasion russe, pour discuter de l'établissement d'une paix durable.

Très peu de détails ont filtré en amont. Si la diplomatie danoise observe un silence absolu sur cette rencontre, un responsable occidental a indiqué que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, y participerait.

La réunion doit évoquer les moyens de parvenir à une "paix juste et durable", a précisé cette source à l'AFP.

A côté de représentants de pays qui soutiennent l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022, l'Union européenne envoie elle aussi des hauts responsables avec comme objectif d'apporter à Kiev le soutien de pays encore neutres dans ce dossier.

"Nous avons travaillé très dur au sein du G7 sur une formule pour la paix", a indiqué à la presse une source diplomatique européenne de haut rang. "L'idée est donc d'aller au-delà et d'impliquer des acteurs clés comme le Brésil, l'Inde" qui devraient être représentés à Copenhague.

"Nous espérons et souhaitons franchement que la Chine sera présente", a-t-elle ajouté.

Citant des sources proches du projet, le Financial Times a indiqué que la réunion pourrait aussi inclure des responsables d'Afrique du Sud et de Turquie, membre de l'Otan qui a gardé de bonnes relations avec le Kremlin.

Inde, Brésil et Afrique du Sud font partie du bloc des Brics aux côtés également de la Chine et de la Russie, et aucun des trois n'a adhéré aux sanctions occidentales contre Moscou.

Les discussions informelles au Danemark ne devraient pas déboucher sur une déclaration officielle mais sont pensées comme un jalon en vue d'un sommet sur le plan de paix du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Ce sommet, dont la date n'a pas encore été fixée mais qui pourrait se tenir à Copenhague ou à Paris pendant l'été, doit être préparé de manière "substantielle", selon l'UE qui cherche à ratisser large.

"Nous considérons qu'il est fondamental d'avoir un soutien aussi large que possible de la part de la communauté internationale", a estimé le haut diplomate européen.

Obtenir de nouveaux soutiens est crucial pour Kiev dont la contre-offensive entamée début juin n'a débouché pour l'instant que sur de modestes gains.

Cette semaine, la deuxième conférence pour la reconstruction de l'Ukraine, organisée à Londres, a permis de mobiliser 60 milliards d'euros au profit du pays en ruines après plus d'un an de conflit.

Le Premier ministre indien Narendra Modi était jeudi à Washington, qui s'efforce d'isoler Moscou depuis l'invasion russe de l'Ukraine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.