Mort de Nahel: Quatrième nuit de violences d'une «intensité moindre»

Des émeutiers s'enfuient lors d'affrontements avec la police dans le centre de Lyon, France, le 30 juin 2023 (Photo, AP).
Des émeutiers s'enfuient lors d'affrontements avec la police dans le centre de Lyon, France, le 30 juin 2023 (Photo, AP).
Les pompiers se tiennent près d'un camion en feu à Nanterre, en banlieue parisienne, le 1er juillet 2023, alors que les troubles déclenchés par le meurtre par la police d'un adolescent de 17 ans se poursuivent (Photo, Reuters).
Les pompiers se tiennent près d'un camion en feu à Nanterre, en banlieue parisienne, le 1er juillet 2023, alors que les troubles déclenchés par le meurtre par la police d'un adolescent de 17 ans se poursuivent (Photo, Reuters).
Des policiers passent devant des voitures carbonisées à Nanterre, près de Paris, en France, tôt samedi après une quatrième journée d'émeutes (Photo, AP).
Des policiers passent devant des voitures carbonisées à Nanterre, près de Paris, en France, tôt samedi après une quatrième journée d'émeutes (Photo, AP).
Des policiers passent devant des voitures calcinées à Nanterre, près de Paris, en France, tôt samedi après une quatrième journée d'émeutes (Photo, AP).
Des policiers passent devant des voitures calcinées à Nanterre, près de Paris, en France, tôt samedi après une quatrième journée d'émeutes (Photo, AP).
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Publié le Samedi 01 juillet 2023

Mort de Nahel: Quatrième nuit de violences d'une «intensité moindre»

  • Des dizaines de fourgons de policiers étaient ainsi positionnés non loin de l'entrée du quartier du Vieux pont à Nanterre
  • Lors de sa garde à vue, «les premiers mots» que le policier «a prononcés étaient pour dire pardon et les derniers mots qu'il a prononcés étaient pour dire pardon à la famille»

NANTERRE: Des nouvelles scènes de pillages et de violences sporadiques ont secoué plusieurs villes de France vendredi mais la nuit a été marquée par des violences d'une "intensité bien moindre" que les précédentes selon les autorités, quatre jours après la mort de Nahel, tué par un tir policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.

Saisi par une vidéo amateur venue contredire le récit initial livré par les policiers, le tir à bout portant d'un motard de la police et la mort de l'adolescent de 17 ans continue à embraser de nombreux quartiers populaires du pays.

En déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines), le ministre de l'Intérieur a annoncé vers 02H30 des violences d'une "intensité moindre" avec 471 interpellations au niveau national, et des poches de tensions notamment à Marseille et Lyon.

Afin de tenter d'enrayer la spirale des émeutes, Gérald Darmanin avait annoncé dans l'après-midi, à l'issue d'un deuxième comité interministériel de crise en deux jours, la mobilisation "exceptionnelle" de 45.000 policiers et gendarmes et unités d'élite comme le GIGN pour éviter une quatrième nuit consécutive d'émeutes et ce quelques heures avant l'inhumation de Nahel samedi dans le chef-lieu des Hauts-de-Seine.

Des dizaines de fourgons de policiers étaient ainsi positionnés non loin de l'entrée du quartier du Vieux pont à Nanterre, épicentre des violences urbaines et rythmé vendredi encore par des tirs de mortiers d'artifice.

De leur côté, les joueurs de l'équipe de France de football ont envoyé dans la soirée un "appel à l'apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilisation". "Le temps de la violence doit cesser pour laisser place à celui du deuil, du dialogue et de la reconstruction", ont exhorté les Bleus.

Dans la soirée, Marseille a été à nouveau le théâtre de  heurts et de scènes de pillages, du centre-ville puis plus au nord dans ces quartiers populaires longtemps laissés pour compte que le président Emmanuel Macron a visités en début de semaine.

Vers 02H00, la police a annoncé 88 interpellations depuis le début de soirée, des groupes de jeunes, souvent masqués et "très mobiles" pillant ou tentant de le faire plusieurs enseignes. Un important incendie, "lié aux émeutes", selon une source policière, a éclaté dans un supermarché.

Des scènes de pillage de commerces et d'affrontements entre manifestants cagoulés et forces de l'ordre ont également enfiévré la soirée dans certains coins de Grenoble, Saint-Etienne et Lyon alors que dans la région ouest, des points de tension comme à Angers ou Tours et sa région il ne restait en milieu de nuit que quelques groupes très mobiles face aux forces de l’ordre.

Plusieurs villes mettent en place un couvre-feu

Un couvre-feu nocturne a été mis en place dans plusieurs villes comme Clamart (Hauts-de-Seine) ou Compiègne (Oise) de jeudi soir à lundi matin.

La municipalité de Clamart a instauré un couvre-feu entre 21h00 et 06h00 de jeudi soir à lundi matin, a annoncé la mairie dans un communiqué.

La mairie de Compiègne, dans l'Oise, a également imposé jeudi un couvre-feu de 22h00 à 6h00 jusqu'à lundi matin pour les mineurs de moins de 16 ans non accompagnés d'un parent ou représentant légal, a indiqué son service de presse à l'AFP.

A Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), où sept véhicules de la police municipale ont été détruits par les flammes, le maire Zartoshte Bakhtiari (SE) a décidé de mettre en place un couvre-feu partiel sur trois quartiers de la ville: les Fauvettes, les Primevères et le secteur de la mairie.

La région parisienne n'a pas été épargnée par les flammes notamment Colombes (Hauts-de-Seine) enveloppée d'une forte odeur de brûlé et où les pompiers éteignaient une voiture en feu, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

A Nanterre, 9 personnes ont été interpellées, porteuses de jerricans et cocktails Molotov.

A Saint-Denis, un centre administratif a été touché par un incendie, et dans le Val-d'Oise, la mairie de Persan-Beaumont et le poste de police municipale se sont embrasés et ont été en partie détruits.

«Combien de Nahel n'ont pas été filmés?»

Pour éviter des débordements, Gérald Darmanin avait demandé aux préfets l'arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21H00.

Le tribunal administratif a de son côté validé vendredi le couvre-feu mis en place à Clamart (Hauts-de-Seine), et de fait ceux instauré également dans d'autres communes.

Des manifestations "contre le racisme, les crimes et les violences policières" ont également été interdites vendredi soir à Paris, dans le centre de Marseille, Lyon, Bordeaux, ou encore Toulouse. Mais plusieurs centaines de personnes ont malgré tout défilé, notamment à Montpellier munis de pancartes "Dissolvons la police, combien de Nahel n'ont pas été filmés?", ont constaté deux journalistes de l’AFP.

Pas de bus ni de trams en Ile-de-France après 21H00

"La décision est prise en lien avec la préfecture de police et les opérateurs de transports franciliens: les bus et les trams ne circuleront pas ce soir à partir de 21H00, pour assurer la protection des agents et des voyageurs", a tweeté la présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse.

"Nos transports ne sont pas des cibles pour les voyous et les casseurs!", a ajouté l'élue (LR), qui est aussi présidente du conseil régional.

Le principal opérateur de la région, la RATP, a précisé que ses trams et bus allaient s'arrêter progressivement jusqu'à 21H00. "Les réseaux Métro et RER devraient circuler normalement", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le gouvernement a aussi décidé l'annulation d'événements "de grande ampleur", notamment les concerts de Mylène Farmer au stade de France vendredi et samedi.

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a réclamé une réponse pénale "rapide, ferme et systématique" à l'encontre des auteurs de violences urbaines mais aussi de leurs parents.

Pointant du doigt la jeunesse de nombreux émeutiers, Emmanuel Macron a appelé "tous les parents à la responsabilité", en critiquant l'"instrumentalisation" de la mort de Nahel et demandant aux réseaux sociaux le "retrait" de contenus et l'identification de leurs utilisateurs.

Etat d'urgence 

La question de l'état d'urgence est posée et scrutée à l'étranger, d'autant plus que la France accueille à l'automne la Coupe du monde de rugby, puis les Jeux olympiques à Paris à l'été 2024.

La Grande-Bretagne et d'autres pays européens ont mis en garde leurs ressortissants en les pressant d'éviter les zones d'émeutes.

Depuis la mort mardi de Nahel mardi, un adolescent déscolarisé devenu livreur, écoles et édifices publics ont été la cible de la colère de jeunes habitants de quartiers populaires et incendiés dans de multiples villes de France, rappelant les émeutes qui avaient secoué la France en 2005 après la mort de deux adolescents poursuivis par la police.

L'étincelle a été cette fois le drame survenu mardi à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, non loin du centre des affaires de La Défense, lors d'un contrôle de police sur la voiture conduite par Nahel, un mineur connu pour des refus d'obtempérer.

Le policier de 38 ans, auteur du coup de feu, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire jeudi après-midi.

Les députés LFI veulent abroger l'article régissant l'utilisation des armes

La présidente des députés LFI Mathilde Panot a appelé jeudi à abroger la législation en vigueur sur l'usage des armes par les policiers et gendarmes.

"Le groupe parlementaire de la France Insoumise-Nupes dépose une proposition de loi pour abroger la version de l'article 435-1 issu de la loi Cazeneuve créant un permis de tuer", a annoncé la députée du Val-de-Marne sur Twitter.

L'article visé du code de la sécurité intérieure est issu d'une loi adoptée en 2017 à l’initiative de l'ancien ministre de l'Intérieur socialiste Bernard Cazeneuve.

Les critiques se portent principalement sur un scénario qui implique un délit de fuite.

L'article dispose que les forces de l'ordre peuvent faire usage de leur arme pour "immobiliser" des véhicules "dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt" et "susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui".


Laurent Wauquiez dépose une proposition de loi pour interdire le voile aux mineures

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  • Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public
  • Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier

PARIS: Le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a déposé lundi une proposition de loi pour interdire aux mineures de porter le voile dans l'espace public, mais son examen rapide semble peu probable et sa constitutionnalité mise en doute par des juristes.

M. Wauquiez veut interdire "à tout parent d'imposer à sa fille mineure ou de l'autoriser à porter, dans l'espace public, une tenue destinée à dissimuler sa chevelure", selon l'article unique de sa proposition de loi.

Il s'appuie notamment sur un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement et publié en mai dernier, relatant l'augmentation "massive et visible du nombre de petites filles portant le voile".

Il estime que "le voilement de jeunes filles" heurte les principes républicains "les plus fondamentaux", tels que la "protection de l'enfant", "la liberté de conscience" et "l'égalité entre les hommes et les femmes".

Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public.

Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier.

En outre, des professeurs de droit public interrogés par l'AFP émettent de sérieuses réserves quant à la conformité avec la Constitution de cette proposition déjà formulée, tout en la circonscrivant aux moins de 15 ans, par le patron des députés macronistes Gabriel Attal en mai - même si celui-ci n'avait pas déposé de texte.

Pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, elle n'a "aucune chance d'être conforme", rappelant que la loi sur la dissimulation du visage que son texte vient modifier a un motif de "sécurité à l'ordre public" et ne "vise aucune religion en particulier".

Or, M. Wauquiez cible très clairement le voile islamique dans l'espace public, contrevenant "au principe de liberté de religion", ajoute l'enseignante.

Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’Université de Lille, se dit également "très réservé".

Bien que le texte se heurte au principe de liberté religieuse, Laurent Wauquiez justifie sa démarche par la "préservation des droits de l’enfant", ce qui est "assez habile", reconnaît-il, mais insuffisant pour garantir sa conformité constitutionnelle.

Assimiler le port du voile par une mineure à "une forme d’asservissement" reste juridiquement fragile. "Incontestablement, une fillette de 9 ans pourrait le faire par mimétisme ou sous l'effet d’une instrumentalisation", observe-t-il. "Mais une adolescente de 16 ans peut davantage le porter par conviction personnelle."

Il rappelle par ailleurs que l’interdiction de dissimulation du visage est justifiée par des raisons de sécurité, avec la nécessité de pouvoir "identifier les personnes", un raisonnement difficilement transposable au fait de se couvrir la chevelure.


Quatre associations musulmanes portent plainte contre un sondage Ifop

Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
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  • Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop
  • Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021

PARIS: Quatre associations du culte musulman ont porté plainte lundi pour dénoncer le manque d'objectivité supposé d'un sondage Ifop sur le rapport des fidèles à l'islam, ont annoncé leurs avocats à l'AFP.

Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop "Etat des lieux du rapport à l'islam et à l'islamisme des musulmans de France".

Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021.

Ce sondage "viole le principe d'objectivité posé par la loi du 19 juillet 1977 relative à la publication et la diffusion des sondages d'opinion", se "fonde sur des questions orientées" et se "focalise sur des résultats minoritaires mis en avant à des fins polémiques", accusent les avocats Mes Raphaël Kempf et Romain Ruiz, dans un communiqué.

Selon eux, le sondage distille "le poison de la haine dans l'espace public", renforçant "les amalgames".

Contacté par téléphone, François Kraus, directeur du pôle politique/actualités de l'Ifop, a indiqué qu'il répondrait à l'AFP par écrit, ce qu'il n'avait pas fait dans l'après-midi.

Le CFCM avait déjà dans un communiqué vendredi déploré "une nouvelle mise à l’index des citoyens français de confession musulmane et de leurs pratiques religieuses", avec des analyses et données "contestables".

L'enquête Ifop, basée sur un échantillon de 1.005 personnes de religion musulmane, a été commandée par le média confidentiel "Ecran de veille", qui se présente comme "le mensuel pour résister aux fanatismes".

L'attention médiatique et politique s'est beaucoup focalisée sur le sous-échantillon des 15-24 ans, constitué de 291 personnes, et révélant une forte pratique (87% se considèrent religieux, 67% disent prier "au moins une fois par jour", 83% font le ramadan)

François Kraus écrit dans sa conclusion sur le site de l'Ifop que "cette enquête dessine très nettement le portrait d'une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste".

Le sondage a provoqué de vives réactions, l'extrême droite y voyant un signe d'"islamisation", tandis que des représentants de la communauté musulmane ont regretté "une stigmatisation".

"A mal poser les questions, on finit toujours par fabriquer les peurs qu’on prétend mesurer", affirmait dans son billet hebdomadaire le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz.

Le politiste Haouès Seniguer qualifie pour sa part de raccourci "grossier et réducteur" l'idée, sous-jacente selon lui au sondage, qu'une observance stricte de l'islam soit la porte d'entrée mécanique vers l'islamisme.


Macron invité de RTL mardi matin

 Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
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  • Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat Français a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine
  • Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire

PARIS: Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué.

Le président de la République sera notamment interrogé sur la situation internationale, alors qu'une nouvelle réunion de la "coalition des volontaires" au soutien de l'Ukraine est prévue mardi en visioconférence.

Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine.

M. Macron sera aussi interrogé sur "les menaces qui pèsent sur la France", selon le communiqué de RTL.

Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire.