A Gaza, le Hamas expose missiles et armes pour la première fois

Une Palestinienne pose pour une photo souvenir avec un lanceur RPG lors d'une exposition des Brigades Ezzedine al-Qassam, l'aile militaire du mouvement palestinien Hamas, dans la ville de Gaza, le 30 juin 2023. (Photo, AFP)
Une Palestinienne pose pour une photo souvenir avec un lanceur RPG lors d'une exposition des Brigades Ezzedine al-Qassam, l'aile militaire du mouvement palestinien Hamas, dans la ville de Gaza, le 30 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 01 juillet 2023

A Gaza, le Hamas expose missiles et armes pour la première fois

  • Les visiteurs ont été invités à prendre des photos avec des armes exposées par les Brigades al-Qassam qui avaient lancé une invitation publique
  • Vendredi, les armes ont été exposées dans la ville de Gaza et d'autres expositions doivent avoir lieu samedi dans le nord et le centre du territoire palestinien

GAZA: Des centaines de Palestiniens ont visité vendredi à Gaza la première exposition d'armes organisée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle ce territoire.

Les visiteurs ont été invités à prendre des photos avec des armes exposées par les Brigades al-Qassam qui avaient lancé une invitation publique.

"La résistance est une image et un souvenir. Prenez des photos souvenirs avec de nombreuses armes et industries d'armement faits par al-Qassam", mentionnait l'invitation du groupe armé relayé sur les réseaux sociaux et sur des affiches dans des mosquées.

Vendredi, les armes ont été exposées dans la ville de Gaza et d'autres expositions doivent avoir lieu samedi dans le nord et le centre du territoire palestinien.

C'est la première fois que le Hamas permet à la population de prendre des photos de son armement. Il est généralement interdit d'approcher les sites militaires disséminés dans la bande de Gaza et de les photographier.

Dans le parc de la Place du Soldat inconnu à l'ouest de la ville de Gaza, les Brigades al-Qassam ont dévoilé une collection de missiles "fabriqués localement", ainsi que des missiles de type Kornet fabriqués en Russie, des fusils et des lanceurs sol-air antiaériens, de même qu'un drone baptisé "Shihab", selon le groupe.

A l'entrée de l'exposition, une grande banderole souhaitait la bienvenue aux visiteurs, dont certains sont venus en famille, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Je suis venu avec ma famille pour prendre des photos avec les armes et renforcer l'esprit de résistance chez nos enfants", a déclaré à l'AFP Abu Mohammed Abou Chakian, un habitant de Gaza.

"Nous sommes fiers de ces industries réalisées par la résistance d'al-Qassam, qui a fabriqué ces missiles et ces armes", a-t-il ajouté.

L'exposition est "encourageante et signifie que la libération de nos terres est proche", soutient Chahada Al Dalou, un gazaoui de 38 ans, dont les enfants ont pris des photos devant les missiles avec leurs téléphones portables.

Pour Bassam Darwish, 58 ans, "Nous sommes ici parce que nous sommes fiers de la résistance et nous voulons la soutenir".

La bande de Gaza, territoire exigu miné par la pauvreté et le chômage sous blocus israélien depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007 et où vivent 2,3 millions de Palestiniens, a été le théâtre de plusieurs guerres avec Israël depuis 2008.

En mai, Israël et des groupes armés palestiniens se sont affrontés à coup de frappes aériennes sur la bande de Gaza et de roquettes tirées vers le sol israélien.

Au total, ces violences ont coûté la vie à 34 Palestiniens, parmi lesquels six commandants militaires du djihad islamique (mouvement armé considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne), des combattants de divers groupes armés palestiniens, et des civils, parmi lesquels des enfants, ainsi qu'à une Israélienne.


Trump annonce la levée des sanctions contre la Syrie

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
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  • La décision de lever les sanctions a été prise à la suite de discussions avec le prince héritier Mohammed ben Salmane

RIYAD: Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant depuis Riyad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille de rencontrer au moins brièvement le président Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.

"Je vais ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur", a dit le président américain, en indiquant être parvenu à cette décision après des demandes pressantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.


Le prince héritier saoudien et Trump signent un accord de partenariat économique

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
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  • Le partenariat comprend des accords sur l'énergie, l'exploitation minière et la défense
  • La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président américain Donald Trump ont signé mardiun accord de partenariat économique stratégique à Riyad, à l'occasion de la visite régionale de M. Trump.

Le partenariat comprend la signature de protocoles d'accord dans les secteurs de l'énergie, des mines et de la défense.

La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA.

Parmi les autres accords figurent un protocole d'accord sur les ressources minérales, un accord avec le ministère de la justice et une coopération sur les maladies infectieuses.

M. Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite pour une tournée qu'il a qualifiée d'"historique" au Moyen-Orient, au cours de laquelle il mêlera une diplomatie urgente sur Gaza à d'importantes transactions commerciales.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a chaleureusement accueilli M. Trump lorsqu'il est descendu d'Air Force One à l'aéroport international King Khalid dans la capitale saoudienne et a donné le coup d'envoi de sa tournée au Moyen-Orient.

Les deux dirigeants se sont ensuite retirés dans un grand hall de l'aéroport de Riyad, où M. Trump et ses assistants se sont vu servir un café arabe traditionnel par des préposés à l'attente portant des ceintures d'armes de cérémonie.

Des F-15 de l'armée de l'air royale saoudienne ont fourni une escorte honorifique à Air Force One à l'approche de la capitale du royaume. M. Trump et le prince Mohammed ont également participé à un déjeuner à la cour royale, en compagnie d'invités et d'assistants.

Plus tard, le prince héritier fêtera M. Trump lors d'un dîner officiel. M. Trump doit également participer mardi à une conférence américano-saoudienne sur l'investissement.

Air Force One a décollé pour un voyage qui comprendra des visites au Qatar et aux Émirats arabes unis, et peut-être des discussions en Turquie sur la guerre en Ukraine.

* Avec AFP et AP


Le Hamas dément que la libération d'un otage soit liée à une «pression militaire» israélienne

Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
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  • Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
  • M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump

GAZA: Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Le retour d'Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l'administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l'agression israélienne ou de l'illusion d'une pression militaire", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

"Netanyahu induit son peuple en erreur et a échoué à ramener ses prisonniers (otages, ndlr) par la force", a-t-il ajouté.

Après des discussions avec des représentants des Etats-Unis, le Hamas a libéré lundi Edan Alexander, jusqu'alors le seul otage vivant ayant la nationalité américaine à être encore retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par le mouvement palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump.

"Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C'est une combinaison gagnante", avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services.

Mardi, M. Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec Edan Alexander qui rencontrait alors l'émissaire américain Steve Witkoff dans un hôpital de Tel-Aviv.

"Toute la nation israélienne est remplie de joie", a-t-il dit.

"Nous sommes reconnaissants du soutien américain et exprimons notre profonde gratitude envers les soldats de (l'armée) prêts à agir par tous les moyens nécessaires si les otages restants ne sont pas libérés", a-t-il ajouté.

Après deux mois de trêve ayant permis l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en début d'année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre le Hamas disant vouloir le contraindre à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

Depuis, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour mettre fin aux combats n'ont pas débouché, les parties s'accusant mutuellement de bloquer le processus.

M. Netanyahu a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectue cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre dans le territoire palestinien, en 2014.