Riyad approuve l'appel de l'ONU à oeuvrer davantage contre la haine religieuse

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a approuvé mercredi une résolution sur la haine religieuse à la suite de l'autodafé d'exemplaires du Coran en Suède (Photo, AFP).
Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a approuvé mercredi une résolution sur la haine religieuse à la suite de l'autodafé d'exemplaires du Coran en Suède (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 21 juillet 2023

Riyad approuve l'appel de l'ONU à oeuvrer davantage contre la haine religieuse

  • L’Arabie saoudite a déclaré que l'approbation de la résolution est une incarnation des principes de respect des religions
  • Le secrétaire général du CCG, Jassem Albudaiwi, a salué cette action

RIYAD: L'Arabie saoudite s'est félicitée mercredi de l'approbation d'une mesure appelant les pays à faire davantage pour prévenir la haine religieuse par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à la suite de l'autodafé du Coran en Europe.

La résolution intervient après que des pages du Coran ont été brûlés en Suède et invite les pays à prendre des mesures afin de «prévenir et poursuivre en justice les actes et les appels à la haine religieuse qui constituent une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence.»

L'Arabie saoudite a déclaré que l'approbation de la résolution, qui fait suite à des demandes vigoureuses de Riyad et de plusieurs pays dans le monde, est une incarnation des principes de respect des religions et des cultures et une promotion des valeurs humaines garanties par le droit international.

Le royaume d’Arabie saoudite a indiqué qu'il poursuivra tous ses efforts en faveur du dialogue, de la tolérance et de la modération, et qu'il rejette tous les actes destructeurs visant à répandre la haine et l'extrémisme.

Jassem Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, a également salué cette action.

Il a déclaré que des incidents, tels que l'autodafé du Coran par des extrémistes en Suède et d'autres événements similaires, mettaient en évidence la nécessité urgente d'adopter des résolutions internationales pour lutter contre les actes ignobles qui prônent la haine religieuse et encouragent la violence et la discrimination.

Il a ajouté que les pays du CCG cherchent toujours à promouvoir la tolérance et la compréhension mutuelle entre les différentes cultures et religions, et a souligné le respect de la liberté de croyance religieuse comme l'un des fondements les plus importants des droits de l'homme et de la coexistence pacifique d'une manière qui permet à chacun de pratiquer sa foi librement et sans discrimination.

Il a également exprimé le rejet de toute violence ou action portant atteinte aux religions et aux livres sacrés par le CCG.

Attiser la haine

Par ailleurs, le Centre international du roi Abdallah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel (KAICIID) a salué l'intervention du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, lors de la session d'urgence du Conseil des droits de l'homme consacrée à l'incident de l'autodafé du Coran.

«Bien que le KAICIID rejette le lien entre la liberté d'expression et l'insulte aux croyances, il affirme que ce qui s'est passé menace grandement et sérieusement les efforts déployés pour maintenir la paix dans le monde, la coexistence des nations et l'acculturation des peuples et des civilisations», a déclaré le centre de dialogue international basé au Portugal, dans un communiqué.

Le communiqué a mis en garde contre le «danger de tels actes honteux, qui attisent la haine et déclenchent la violence, en particulier dans un monde qui gémit sous les coups du racisme et du chauvinisme, et qui souffre du réveil des mouvements nationalistes extrêmes.»

Le communiqué a soutenu: «Malgré la douleur du moment actuel, le KAICIID renouvelle l'appel à tous les pays et groupes, en particulier ceux qui cherchent à consolider les racines de l'harmonie et de la paix, à faire des efforts plus créatifs qui soutiennent la stabilité.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".