Tunisie: L'opposition manifeste deux ans après le coup de force du président Saied

Des personnes brandissent des pancartes demandant la libération de prisonniers politiques lors d'une manifestation anti-gouvernementale organisée par la coalition d'opposition du Front de salut national à Tunis, le 25 juillet 2023 (Photo, AFP).
Des personnes brandissent des pancartes demandant la libération de prisonniers politiques lors d'une manifestation anti-gouvernementale organisée par la coalition d'opposition du Front de salut national à Tunis, le 25 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

Tunisie: L'opposition manifeste deux ans après le coup de force du président Saied

  • Bravant une vague de chaleur inédite en Tunisie, les manifestants, dont des dirigeants du FSN, ont crié aussi leur colère contre une «magistrature aux ordres»
  • Depuis deux ans, l'opposition organise régulièrement des manifestations contre la «politique répressive» et la «dérive autoritaire» du président tunisien depuis ce qu'elle qualifie de «coup d'Etat» du 25 juillet 2021

TUNIS: Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi à Tunis contre le coup de force du président Kais Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs depuis le 25 juillet 2021, réclamant la libération de plus de 20 opposants et personnalités emprisonnés depuis février.

"A bas le coup d'Etat", "Liberté pour tous (les opposants) emprisonnés", ont notamment scandé les manifestants rassemblés au centre de Tunis à l'appel du Front de salut national (FSN), principale coalition de l'opposition, dont fait partie le parti islamo-conservateur Ennahdha, bête noire du président Kais Saied.

En fin d'après-midi, le chef de l'Etat s'est offert un bain de foule sur un marché d'un quartier populaire, dans la médina (vieille ville) de Tunis et sur l'avenue Bourguiba, théâtre de la manifestation des opposants qu'il n'a pas du tout évoquée.

Interpellé par des commerçants sur de multiples coupures d'eau et d'électricité ces dernières semaines, il a répondu que c'était dû à une vague de "chaleur exceptionnelle cet été".

Un citoyen lui a dit: "nous vous soutiendrons à la prochaine présidentielle (prévue en octobre 2024, ndlr)", ce à quoi Kais Saied a répondu: "nous avancerons ensemble".

Bravant une vague de chaleur inédite en Tunisie (avec près de 50 degrés lundi à Tunis et près de 45 mardi), les manifestants, dont des dirigeants du FSN, ont crié aussi leur colère contre une "magistrature aux ordres".

Devant la foule, le président du FSN, Ahmed Néjib Chebbi, un vétéran de la politique de 78 ans, a dénoncé devant la foule, "l'échec total" du président Saied à gérer le pays, ce qui a aggravé, selon lui, la situation financière.

Le porte-parole d'Ennahdha, Imed Khemiri a déploré de son côté "le retour d'une politique d'intimidation (...) qui restreint la liberté d'expression et frappe aussi les médias"

"C'est ce que le régime du 25 juillet a fait au cours des deux dernières années", a-t-il ajouté.

Dérive autoritaire

Depuis deux ans, l'opposition organise régulièrement des manifestations contre la "dérive autoritaire" du président tunisien depuis ce qu'elle qualifie de "coup d'Etat" du 25 juillet 2021 quand il a gelé le Parlement et limogé son Premier ministre.

Cette mobilisation n'a pas cessé, même après une vague d'arrestations lancée en février, qui a visé des dirigeants politiques de premier plan, parmi lequel le chef d'Ennahdha et ex-président du Parlement dissous, Rached Ghannouchi.

Des hommes d'affaires ont aussi été emprisonnés ainsi que le directeur de Radio Mosaïque, Noureddine Boutar, libéré sous caution depuis. Deux figures de l'opposition Chaima Issa et Lazhar Akremi ont été récemment remises en liberté.

Mais tous continuent de faire l'objet d'enquêtes judiciaires.

La plupart sont poursuivis pour "complot contre la sûreté de l'Etat" et ont été qualifiés de "terroristes" par le président Kais Saied.

La crise politique déclenchée par le coup de force de M. Saied, au départ soutenu par de nombreux Tunisiens, inquiète les ONG tunisiennes et internationales, qui déplorent une régression des libertés.

"Depuis l'accaparement du pouvoir par le président, les autorités ont poursuivi sur la voie de la répression en emprisonnant des dizaines d'opposants politiques et de détracteurs du régime, bafoué l'indépendance du pouvoir judiciaire (et) supprimé des garanties institutionnelles en matière de droits humains", a dénoncé lundi Amnesty International dans un rapport.

Selon l'ONG, qui juge "factices" les accusations contre les personnalités détenues, le président Saied "a privé les Tunisiens de droits élémentaires qu'ils avaient obtenus de haute lutte (lors de la révolution démocratique de 2011) et alimenté un climat de répression et d'impunité".

Plusieurs journalistes et magistrats font également l'objet de poursuites judiciaires.

La Tunisie est par ailleurs secouée par une profonde crise financière et à la recherche d'aides étrangères.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com