Tunisie: Emel Mathlouthi annule son concert suite à une polémique sur la normalisation avec Israël

Emel Mathlouthi se produit sur scène lors du concert du prix Nobel de la paix 2015 à la Telenor Arena d'Oslo, en Norvège, le 11 décembre 2015 (Photo, AFP).
Emel Mathlouthi se produit sur scène lors du concert du prix Nobel de la paix 2015 à la Telenor Arena d'Oslo, en Norvège, le 11 décembre 2015 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 03 août 2023

Tunisie: Emel Mathlouthi annule son concert suite à une polémique sur la normalisation avec Israël

  • Emel Mathlouthi, a annoncé mercredi l'annulation d'un concert qu'elle devait donner dans son pays, au festival d'Hammamet
  • En juillet, Emel Mathlouthi a donné des concerts à Jérusalem-est, occupé et annexé par Israël, ainsi qu'à Ramallah, en Cisjordanie occupée

RAMALLAH: Une chanteuse tunisienne, Emel Mathlouthi, a annoncé mercredi l'annulation d'un concert qu'elle devait donner dans son pays, au festival d'Hammamet, affirmant avoir été accusée de "normalisation" avec Israël à la suite d'une série de concerts dans les Territoires palestiniens occupés.

En juillet, Emel Mathlouthi a donné des concerts à Jérusalem-est, occupé et annexé par Israël, ainsi qu'à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Elle n'avait en revanche pas donné de concert en Israël.

La chanteuse, âgée de 41 ans, était devenue célèbre pendant la révolution tunisienne en 2011, avec sa chanson "Kelmti Horra" qu'elle avait interprétée au concert du Prix Nobel de la Paix en 2015, attribué au quartette du dialogue national tunisien.

Elle devait se produire la semaine prochaine au Festival international d'Hammamet. Mais les spectateurs qui avaient déjà acheté leur billet ont été informés que le concert était annulé.

"Je suis désolée d'annoncer que notre concert tant attendu à Hammamet a été annulé sans raison officielle", a déclaré la chanteuse sur Instagram. "Nous pensons que notre dernière tournée dans la belle Palestine a provoqué une controverse injustifiée m'accusant de normalisation".

"Nous tenons à souligner que ces concerts ont été organisés par des Palestiniens pour un public palestinien. Ils ne contreviennent pas aux directives" du mouvement international pro-palestinien BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) et de la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d'Israël (PACBI).

«Attaque personnelle»

Dans une déclaration à l'AFP, la chanteuse a affirmé avoir été l'objet "d'une grande campagne de désinformation".

Elle a assuré ne pas avoir agi en violation des directives du BDS en donnant des concerts dans les Territoires palestiniens occupés, et devant des publics très majoritairement palestiniens.

"Je ne me suis produite qu'avec des Palestiniens, pour des Palestiniens", a-t-elle dit. Elle a ajouté ne pas avoir été personnellement informée de l'annulation de son concert en Tunisie, dont les organisateurs n'ont pas donné publiquement la raison.

Les artistes qui se produisent en Israël se heurtent souvent à une opposition farouche du BDS, qui appelle au boycott d'Israël.

Le mouvement a apporté mercredi son soutien à la chanteuse, affirmant faire "la distinction entre les artistes qui divertissent les oppresseurs et ceux qui se tiennent aux côtés des opprimés". "Les artistes arabes qui respectent les directives pertinentes du BDS (...) contribuent à notre résistance culturelle", ajoute la déclaration.

Selon un correspondant de l'AFP présent au concert de Ramallah, Emel Mathlouthi a chanté à la fin de la représentation la ballade palestinienne "Wein a Ramallah" et agité un drapeau palestinien.

"C'est clairement une attaque personnelle contre moi", a-t-elle dit.

"Tout le monde m'a beaucoup soutenu ici parce que les Palestiniens ne veulent pas être isolés, ils veulent voir des artistes comme moi qui viennent d'autres pays arabes et qui parlent arabe", a ajouté la chanteuse, qui était entrée en Israël via l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv avec un passeport américain.

Les organisateurs du festival d'Hammamet, sollicités par l'AFP, n'ont pas fait de commentaire.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.