Le CAC 40 au-dessus de la Bourse de Londres pour la première fois depuis 2000

Le CAC 40 a dépassé le niveau de vendredi en clôture du FTSE 100 de la Bourse de Londres (Photo, AFP).
Le CAC 40 a dépassé le niveau de vendredi en clôture du FTSE 100 de la Bourse de Londres (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 29 août 2023

Le CAC 40 au-dessus de la Bourse de Londres pour la première fois depuis 2000

  • Le CAC 40 a volé de record en record, grâce notamment aux performances à Paris du secteur du luxe
  • Paris est aussi parvenue à profiter du Brexit pour attirer 5.500 emplois dans le secteur financier

PARIS: L'indice boursier phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a atteint lundi un nombre de points supérieur à celui de son homologue de Londres, le FTSE 100, une première depuis 2000 qui souligne les difficultés de la place britannique.

Avec un pic à 7.340,55 points à 15H47, le CAC 40 a dépassé le niveau de vendredi en clôture du FTSE 100 (7.338,58 points) de la Bourse de Londres, fermée lundi en raison d'un jour férié. Pour retrouver une telle situation, il faut remonter à novembre 2000, aux prémisses de l'explosion de la bulle internet.

La période de la bulle internet est d'ailleurs la seule pendant laquelle le CAC 40 a dépassé durablement l'indice principal de la Bourse de Londres.

La City avait repris les devants et l'écart s'était creusé après la crise de 2007 et au cours de la décennie 2010, culminant autour de 2.600 points en octobre 2016.

La tendance s'est inversée depuis: le CAC 40 a volé de record en record, grâce notamment aux performances à Paris du secteur du luxe depuis la pandémie, alors que la Bourse de Londres a stagné ou n'a progressé que bien plus timidement depuis le referendum sur le Brexit.

Paris profite du Brexit

Contrairement au Dax de la Bourse de Francfort, les deux indices fonctionnent sans prendre en compte les dividendes versés. La comparaison est donc plus aisée.

Les deux indices sont toutefois différents dans le nombre d'entreprises qu'ils incluent, mais aussi quant à leur date de référence: le FTSE a débuté en valant 1.000 points en 1984, quand l'indice CAC 40 s'est lancé depuis la même ligne de départ, mais quatre ans plus tard.

De plus, "leur constitution n'est pas pareille", rappelle Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance.

"Chaque indice à sa propre histoire. Le CAC 40 a tellement évolué dans sa constitution. A un moment, il était très ‘tech’, puis banques et maintenant le luxe. Sur 30 ans c'est compliqué de comparer", poursuit-il.

Le rééquilibrage entre Londres et Paris dans la finance se matérialise sur d'autres aspects: en novembre 2022, la place de Paris dans son ensemble était passée pour la première fois devant la City de Londres en termes de capitalisation boursière des entreprises qui y sont cotées.

Paris est aussi parvenue à profiter du Brexit pour attirer 5.500 emplois dans le secteur financier, selon Choose Paris Region, qui est notamment en charge de la promotion de l'Ile-de-France.


Mohammed ben Salmane lance un plan d’urbanisme ainsi qu’un label pour la ville de Qiddiya

Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
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  • Selon Mohammed ben Salmane, la ville vise à devenir la première destination mondiale en matière de divertissement, de sport et de culture
  • L’image de marque de Qiddiya adopte le «jeu» comme concept principal

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a révélé jeudi le plan d’urbanisme, ainsi que l’image de marque mondiale de la ville de Qiddiya, un vaste projet de divertissement en cours de construction, situé à la périphérie de Riyad.

Le prince héritier, qui préside le Conseil d'administration de la Qiddiya Investment Company, a déclaré que la ville visait à s'imposer rapidement comme la première destination mondiale en matière de divertissement, de sport et de culture, ce qui bénéficiera à l’Arabie saoudite en contribuant à stimuler sa croissance économique, sa notoriété sur le plan international, ainsi que sa position stratégique, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).  

Ce projet vise également à améliorer la qualité de vie, a ajouté le prince, et à positionner Riyad parmi les dix premières économies mondiales.

L’investissement dans Qiddiya est une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à développer et à diversifier l’économie du Royaume, à réduire la dépendance du pays à l’égard des revenus pétroliers, et à créer des milliers d’opportunités d’emploi pour la jeunesse saoudienne.

Qiddiya, qui est l’un des projets principaux supervisés par le Fonds d’investissement public, est considéré comme une source essentielle de soutien pour les objectifs touristiques et économiques ambitieux du Royaume, en sus de l’amélioration de la qualité de vie des résidents et des visiteurs. Il devrait permettre d’attirer des investisseurs locaux, régionaux et internationaux, qui, à leur tour, apporteront leur soutien à Riyad.

Destination unique

Les travaux dans le projet de Qiddiya, représentant environ 10 milliards de riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,25 euro) d’investissement dans des projets de construction, ont commencé en 2019.

Il a été révélé que l'image de marque de Qiddiya adoptera comme motif principal le concept de de «jeu», basé sur des décennies de recherche montrant que celui-ci est primordial pour le développement intellectuel, l'expression émotionnelle, les compétences sociales, la créativité et la santé physique.

Des études ont également montré les effets positifs des activités récréatives sur la société, notamment leur capacité à aider à surmonter les différences et à combler les fossés entre les individus, de même qu’à renforcer l'empathie et la cohésion sociale.

La ville de Qiddiya, décrite comme une destination unique en son genre qui promet d'offrir aux résidents et aux visiteurs des divertissements continus grâce à des activités et des événements sportifs, une culture et une vie urbaine exceptionnelle, comptera à terme 600 000 résidents et 60 000 bâtiments sur une superficie de 360 kilomètres carrés.

Elle devrait créer plus de 325 000 emplois, générer un produit intérieur brut nominal de 135 milliards de SR par an et attirer annuellement 48 millions de visiteurs.

Situées à environ 40 minutes du centre de Riyad, et surplombant le paysage impressionnant des montagnes de Tuwaiq, les attractions de la ville de Qiddiya comprendront un district de jeux et de sports électroniques, un circuit automobile, des terrains de golf, un immense parc aquatique, ainsi que le parc à thème Six Flags Qiddiya. Elles incluront également un stade comprenant le plus grand musée olympique au monde. Les premières installations devraient ouvrir d'ici deux ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réforme des règles budgétaires: l'UE attend toujours un accord franco-allemand

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'exprime lors d'un débat dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 18 octobre 2023. (Photo de FRÉDÉRIK FLORIN / AFP)
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'exprime lors d'un débat dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 18 octobre 2023. (Photo de FRÉDÉRIK FLORIN / AFP)
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  • Les ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne se retrouvent à 19H00 (18H00 GMT) pour un dîner au cours duquel ils tenteront de surmonter leurs différends
  • Concrètement, Bruxelles propose que les Etats présentent leur propre trajectoire d'ajustement sur une période d'au moins quatre ans afin d'assurer la soutenabilité de leur dette

BRUXELLES: Entre exigence française de flexibilité et rigidité allemande, les Vingt-Sept, encore très divisés sur la réforme des règles budgétaires de l'UE, cherchent à trouver enfin un compromis jeudi et vendredi lors d'une réunion à Bruxelles.

Les ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne se retrouvent à 19H00 (18H00 GMT) pour un dîner au cours duquel ils tenteront de surmonter leurs différends et de boucler cette réforme du Pacte de stabilité et de croissance, initiée il y a plus de deux ans.

"Ce sera une longue nuit, c'est un dîner sans horaire limite", a prévenu l'Espagnole Nadia Calvino, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE.

Ce "corset budgétaire", créé à la fin des années 90, limite en théorie pour chaque pays le déficit des administrations publiques à 3% du PIB national et la dette à 60% du PIB afin de coordonner les politiques budgétaires au sein du bloc et de préserver des finances saines.

Aux Etats membres qui dépassent ces seuils, le Pacte impose un ajustement drastique sous peine de lourdes amendes. Mais, en pratique, ces règles, jugées trop sévères, n'ont jamais été respectées et elles n'ont pas empêché l'explosion de l'endettement, tout en freinant l'investissement et la croissance après la crise financière de 2008.

D'où un besoin de réforme sur lequel tout le monde s'accorde.

Mais les pays endettés du sud de l'Europe insistent sur des flexibilités supplémentaires afin de protéger l'investissement nécessaire pour la transition verte et les dépenses militaires engendrées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Tandis que les pays dits "frugaux" du nord demandent des contraintes pour atteindre un désendettement effectif dans l'ensemble de l'UE.

La proposition mise sur la table en avril par la Commission européenne prévoit des règles plus adaptées à la situation particulière de chaque pays. Les trajectoires budgétaires seraient à la fois plus réalistes et mieux appliquées.

Le temps presse pour trouver un accord sur ce texte.

Le pacte de stabilité a été désactivé depuis début 2020 pour éviter un effondrement de l'activité économique européenne touchée par la pandémie de Covid puis par la guerre en Ukraine. Il sera réactivé au 1er janvier.

Une absence de réforme signifierait le retour aux anciennes règles. Un problème de crédibilité pour l'UE vis-à-vis des marchés financiers.

La proposition de la Commission reprend les seuils emblématiques de 3% et 60% du PIB. Mais, aux Etats membres qui les dépassent, elle accorde plus de marge de manoeuvre pour revenir dans les clous.

Flexibilité 

Concrètement, Bruxelles propose que les Etats présentent leur propre trajectoire d'ajustement sur une période d'au moins quatre ans afin d'assurer la soutenabilité de leur dette. Les efforts de réformes et d'investissements seraient récompensés par la possibilité d'allonger la période d'ajustement budgétaire, afin qu'il soit moins brutal.

Surtout, le contrôle porterait sur l'évolution des dépenses, un indicateur jugé plus pertinent que les déficits qui peuvent fluctuer selon le niveau de croissance.

Mais pour satisfaire l'Allemagne, la Commission a ajouté pour tous les pays en déficits excessifs un effort minimum de réduction du ratio de déficit de 0,5 point par an.

Berlin a ensuite obtenu d'inscrire un effort minimum de réduction du ratio d'endettement de 1 point par an ainsi qu'un objectif de déficit public à 1,5% du PIB, afin de préserver une marge confortable par rapport au plafond de 3%.

La France estime l'ajustement trop sévère pour préserver des investissements cruciaux. Le ministre des Finances Bruno Le Maire a affirmé mercredi matin qu'il exigerait "une flexibilité" dans le rythme de réduction des déficits publics pour les pays qui font des efforts pour la transition écologique et la défense. Il a chiffré cette flexibilité à 0,2 point, soit la possibilité de réduire le ratio de déficits de 0,3 point par an.

Son homologue allemand Christian Lindner semblait ouvert au dialogue. "Notre conviction est que les déficits excessifs doivent être réduits rapidement. Nous devons voir comment construire un pont pour faire la jonction" entre nos positions, a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.

Mais des économistes s'inquiètent des ajouts successifs qui complexifient le texte. "Avec chaque couche supplémentaire, il devient moins compréhensible. On est en train de vider la réforme de sa logique", estime Andreas Eisl, chercheur à l'Institut Jacques Delors.


L'économie palestinienne sera «sévèrement touchée» par le conflit à Gaza, selon le FMI

Des Palestiniens se tiennent près de rayons vides dans un supermarché de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 novembre 2023. (Photo de MOHAMMED ABED / AFP)
Des Palestiniens se tiennent près de rayons vides dans un supermarché de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 novembre 2023. (Photo de MOHAMMED ABED / AFP)
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  • Sans grande surprise, les économies palestinienne et israélienne sont les plus touchées par le conflit en cours
  • La mobilisation des réservistes est venue retirer de la main d'oeuvre à l'économie israélienne, qui est par ailleurs confrontée à une chute du tourisme depuis le début des combats

WASHINGTON: L'économie des territoires palestiniens de Cisjordanie et Gaza va être "sévèrement touchée" par le conflit actuel à Gaza, non seulement du fait des destructions mais également des limitations de déplacements de part et d'autre, a souligné jeudi le Fonds monétaire international (FMI) lors d'une conférence de presse.

"Nous anticipons que l'activité économique tant à Gaza qu'en Cisjordanie sera sévèrement touchée, alors même qu'avant le conflit, déjà, le PIB était attendu en baisse à moyen terme", a déclaré la directrice de la communication du Fonds, Julie Kozack.

Sans grande surprise, les économies palestinienne et israélienne sont les plus touchées par le conflit en cours, a-t-elle ajouté, soulignant "que l'impact total dépendra largement de la durée et de l'intensité du conflit".

Le territoire d'Israël n'est certes pas concerné par les combats, après l'attaque initiale du Hamas le 7 octobre qui a fait 1 200 victimes. Mais la mobilisation des réservistes est venue retirer de la main d'oeuvre à l'économie israélienne, qui est par ailleurs confrontée à une chute du tourisme depuis le début des combats.

Côté Gaza, les nombreuses restrictions imposées par Israël depuis une quinzaine d'années à l'activité économique et aux déplacements des habitants, ont entraîné "une baisse de 2,5% par an du PIB par habitant depuis 2007", a rappelé Mme Kozack, "le PIB par habitant n'y représentant que 30% de celui de Cisjordanie" avant le 7 octobre.

Et, si les conséquences sur l'économie mondiale restent pour l'heure limitées, la région dans son ensemble subira les conséquences économiques du conflit, le FMI ayant révisé fin novembre ses prévisions de croissance à la baisse pour le Proche-Orient, sans en préciser cependant l'ampleur.

"La région immédiate est touchée à différents niveaux, notamment du fait de la baisse du tourisme, une rupture des routes commerciales régionales et une hausse des coûts commerciaux", a détaillé Julie Kozack.

La directrice de la communication du Fonds a par ailleurs réitéré l'appel du FMI à "la fin de ce conflit", les responsables de l'institution se déclarant également "choqués et attristés par les pertes de vies" de part et d'autre.

En deux mois, le conflit à Gaza a entraîné la mort de plus de 17 000 personnes dans l'enclave palestinienne, selon les chiffres du ministère de la Santé sous contrôle du Hamas, à 70% des femmes et enfants ou jeunes de moins de 18 ans.

Selon le gouvernement israélien, 138 otages, enlevés le 7 octobre, sont toujours retenus par le Hamas dans la bande de Gaza.