Le Yémen combattra la corruption et la crise monétaire, selon le Premier ministre

Le Premier ministre yéménite désigné, Maeen Abdelmalik Saeed. (Photo fournie)
Le Premier ministre yéménite désigné, Maeen Abdelmalik Saeed. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 18 décembre 2020

Le Yémen combattra la corruption et la crise monétaire, selon le Premier ministre

  • Le nouveau gouvernement représente la volonté du peuple. Il devra relever les défis avec courage et mettre en place des mesures concrètes
  • «Nous sommes confrontés à une bataille multidimensionnelle»

AL-MUKALLA: La corruption institutionnelle et la spirale monétaire figurent parmi les priorités du nouveau gouvernement du Yémen, a déclaré le Premier ministre désigné, Maeen Abdelmalik Saeed lors d’une réunion avec les dirigeants du parti et le président du Parlement.

Il affirme que la nouvelle administration se concentrera sur la relance de l'économie du Yémen, l'arrêt de la dépréciation du riyal, l'allègement des souffrances des Yéménites et la lutte contre la corruption dans les institutions de l'État.

«La dévaluation du riyal a frappé de plein fouet la population yéménite, et la spéculation monétaire incontrôlée a endommagé l'économie», explique-t-il. «Nous sommes confrontés à une bataille multidimensionnelle. Elle est non seulement militaire mais aussi économique, humanitaire et structurelle. Le nouveau gouvernement représente la volonté du peuple. Il devra relever les défis avec courage et mettre en place des mesures concrètes.»

Selon le Premier ministre, le gouvernement appliquera des réformes radicales pour augmenter les revenus et améliorer la gestion financière.

Dans le cadre de l'accord de Riyad destiné à mettre fin aux hostilités entre le gouvernement internationalement reconnu et les séparatistes du sud du Yémen, le président yéménite a mandaté en juillet le Premier ministre sortant pour former un nouveau gouvernement d'unité qui intégrera le Conseil de transition séparatiste du Sud.

Mercredi, l'armée yéménite et les séparatistes ont déclaré avoir rempli les exigences militaires des accords après avoir retiré leurs forces des zones de tensions dans la province méridionale d'Abyan sous la supervision d'observateurs saoudiens.

Le riyal yéménite est passé de 500 pour 1 dollar en janvier 2018 – lorsque les tensions entre le gouvernement yéménite et les séparatistes ont commencé à éclater en affrontements militaires – à 920 ce mois-ci. La monnaie a rebondi jeudi après que la coalition arabe a annoncé le début de la mise en œuvre de l'accord de Riyad.

Dans la ville occidentale de Taiz, des centaines de manifestants ont demandé au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour mettre un terme à la hausse des prix et à la dévaluation du riyal.

Soutenus par des syndicats locaux et des associations de défense des droits de l’homme, les manifestants brandissaient des affiches qui exhortaient le gouvernement à remédier à la détérioration des conditions économiques et à améliorer la vie des gens: «La chute de la monnaie, c’est la mort du citoyen yéménite»… «Le silence sur les prix élevés et la chute de la monnaie est un meurtre prémédité», pouvait-on lire.

À Riyad, le gouvernement yéménite a réitéré ses demandes à la Mission de l'Organisation des nations unies (ONU) de déplacer son bureau principal des zones contrôlées par les Houthis dans la province occidentale de Hodeidah vers une zone «neutre» du pays.

Selon le ministre des Affaires étrangères du Yémen, Mohammed al-Hadrami, lors d’un entretien avec Daniela Crosslake, cheffe adjointe de la Mission de l’ONU pour soutenir l’accord de Hodeidah, les Houthis font obstruction aux observateurs de l’ONU à Hodeidah et violent l’accord de Stockholm.

La mission de l'ONU au Yémen ne peut pas travailler librement, car son bureau principal se trouve à l'intérieur du territoire houthi, explique-t-il.

Le gouvernement du Yémen boycotte le Comité de coordination du redéploiement (RCC) qui surveille la trêve à Hodeidah depuis mars dernier, après qu’un tireur d'élite houthi a tué un soldat du gouvernement.

À Hodeidah, des centaines de civils ont été tués par des bombardements ou des mines terrestres posées par les Houthis depuis la fin de 2018, date à laquelle le gouvernement et la milice ont signé l'accord de Stockholm, selon des groupes de droite locaux.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.