L'ONU craint une mortalité «sans précédent» des enfants au Soudan

Des femmes et des enfants sont assis à l'extérieur d'une salle de classe dans une école qui a été transformée en refuge pour les personnes déplacées par le conflit dans la ville frontalière nord du Soudan, Wadi Halfa, près de l'Égypte, le 11 septembre 2023 (Photo par ASHRAF SHAZLY / AFP).
Des femmes et des enfants sont assis à l'extérieur d'une salle de classe dans une école qui a été transformée en refuge pour les personnes déplacées par le conflit dans la ville frontalière nord du Soudan, Wadi Halfa, près de l'Égypte, le 11 septembre 2023 (Photo par ASHRAF SHAZLY / AFP).
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Publié le Mardi 19 septembre 2023

L'ONU craint une mortalité «sans précédent» des enfants au Soudan

  • Les structures de santé sont soumises à une très forte pression en raison de la pénurie de personnel, de médicaments et de matériel essentiel
  • Le pays connaît une aggravation rapide de la situation en matière de malnutrition, depuis que la guerre entre généraux rivaux a éclaté le 15 avril

GENEVE: Des dizaines de milliers d'enfants au Soudan risquent de se trouver "au seuil de la mort" d'ici la fin de l'année, dans un pays ravagé par la guerre, les épidémies et la malnutrition, a alerté mardi l'ONU.

Les structures de santé sont soumises à une très forte pression en raison de la pénurie de personnel, de médicaments et de matériel essentiel, et le pays connaît une aggravation rapide de la situation en matière de malnutrition, depuis que la guerre entre généraux rivaux a éclaté le 15 avril.

Déjà, plus de 1 200 enfants sont morts des suites de malnutrition et d'une épidémie présumée de rougeole depuis mai dans des camps de réfugiés, selon l'ONU.

"Compte tenu de la dévastation totale des services vitaux", l'Unicef craint que les plus jeunes dans ce pays connaissent "une période de mortalité sans précédent", a averti un porte-parole de l'organisation, James Elder, lors d'un point de presse à Genève.

Des milliers d'enfants sont déjà morts, plusieurs milliers d'autres risquent de mourir "tant que cette crise perdure", dont des nouveaux-nés, a-t-il indiqué, tout en expliquant qu'il est très compliqué d'avoir des chiffres vérifiables.

Mais il a jugé "difficile de comprendre ce que le monde attend" pour agir car "nous sommes vraiment au bord du précipice".

Dans un communiqué conjoint, l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont tiré aussi la sonnette d'alarme sur la dégradation de la situation sanitaire causée par la crise au Soudan.

Choléra, dengue, paludisme

Selon les équipes du HCR dans l'Etat du Nil Blanc, plus de 1 200 enfants réfugiés de moins de 5 ans sont décédés dans neuf camps entre le 15 mai et le 14 septembre, en raison des effets conjugués d'une épidémie présumée de rougeole et d'un taux élevé de malnutrition.

La plupart d'entre eux étaient du Soudan du Sud et d'Ethiopie, a précisé lors du point de presse le Dr. Allen Maina, responsable de la Santé publique pour le HCR.

Plus de 3 100 cas présumés de rougeole ont également été signalés au cours de la même période et plus de 500 cas présumés de choléra ont été rapportés dans d'autres parties du pays, ainsi que des cas de dengue et de paludisme.

"Des dizaines d'enfants meurent chaque jour des conséquences de ce conflit dévastateur et d'un manque d'attention de la communauté internationale. Nous pouvons prévenir de nouveaux décès, mais nous avons pour cela besoin de fonds pour la réponse, d'un accès à ceux qui en ont besoin, et surtout, de la fin des combats", souligne le Haut Commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans le communiqué.

Le personnel de santé local, avec l'aide de l'OMS et de ses partenaires a "désespérément besoin du soutien de la communauté internationale pour empêcher la propagation des épidémies et de nouveaux décès", renchérit le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L'Unicef manque également de fonds. L'organisation a reçu moins d'un quart des 838 millions de dollars qu'elle avait demandés pour venir en aide à près de 10 millions d'enfants au Soudan, a indiqué son porte-parole à Genève. "Un tel manque de fonds va se traduire par des vies perdues", a-t-il prévenu.

Selon l'Unicef, les services de nutrition sont "dévastés" dans le pays. "Chaque mois, 55 000 enfants doivent être traités pour la forme la plus mortelle de malnutrition. Pourtant, à Khartoum, moins d'un centre de nutrition sur 50 fonctionne, et au Darfour-Ouest, c'est un sur 10", a précisé M. Elder.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.