Le chef de l'ONU dénonce la «pure folie» du nucléaire, la Corée du Nord menace d'une «guerre»

«Je me suis engagé (...) à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour mobiliser les pays autour de la nécessité de faire disparaître ces engins de destruction de la surface de la terre», a déclaré le secrétaire général Antonio Guterres (Photo, AFP).
«Je me suis engagé (...) à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour mobiliser les pays autour de la nécessité de faire disparaître ces engins de destruction de la surface de la terre», a déclaré le secrétaire général Antonio Guterres (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Le chef de l'ONU dénonce la «pure folie» du nucléaire, la Corée du Nord menace d'une «guerre»

  • En pleines tensions géopolitiques accrues, les arsenaux nucléaires de plusieurs pays, la Chine en particulier, ont augmenté en 2022
  • Les chercheurs craignent que le monde ait atteint la fin d'une longue période de déclin du nombre d'armes nucléaires

NATIONS UNIES: Le chef de l'ONU a dénoncé mardi la "pure folie" d'une nouvelle "course aux armements" atomiques, tandis que la Corée du Nord a menacé les Etats-Unis et la Corée du Sud d'être "au bord d'une guerre nucléaire" dans la péninsule coréenne.

"Je me suis engagé (...) à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour mobiliser les pays autour de la nécessité de faire disparaître ces engins de destruction de la surface de la terre", a déclaré le secrétaire général Antonio Guterres.

"Il y a urgence. Une inquiétante course aux armements se prépare. Le nombre d'armes nucléaires pourrait augmenter pour la première fois depuis des décennies", a-t-il alerté en regrettant que "l'architecture mondiale du désarmement et de la non-prolifération se délite".

"A la faveur de la modernisation des arsenaux nucléaires, ces armes deviennent plus rapides, plus précises et plus furtives. A nouveau, la menace du recours à l’arme nucléaire est brandie. C'est de la pure folie. Nous devons renverser la vapeur", a martelé Antonio Guterres.

"Le monde vit depuis trop longtemps à l'ombre de l’arme nucléaire. Eloignons-nous du précipice", a-t-il encore imploré.

Le secrétaire général n'a nommé aucun pays mais ses propos à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires interviennent au moment où la guerre en Ukraine a réveillé les craintes de l'utilisation de l'arme atomique.

«Confrontation fratricide»

En pleines tensions géopolitiques accrues, les arsenaux nucléaires de plusieurs pays, la Chine en particulier, ont augmenté en 2022 tandis que d'autres puissances nucléaires ont, elles, continué à moderniser leurs outils, selon un rapport de chercheurs publiés en juin.

Le nombre total de têtes nucléaires parmi les neuf puissances nucléaires -- Royaume-Uni, Chine, France, Inde, Israël, Corée du Nord, Pakistan, Etats-Unis et Russie -- est tombé à 12.512 début 2023, contre 12.710 début 2022, selon l'Institut international de recherche sur la paix à Stockholm (SIPRI).

Les chercheurs craignent toutefois que le monde ait atteint la fin d'une longue période de déclin du nombre d'armes nucléaires.

Certaines régions du monde inquiètent la communauté internationale.

En particulier l'Iran, qui dément vouloir obtenir l'arme nucléaire mais dont les stocks d'uranium enrichi ont dépassé les niveaux autorisés par l'accord de 2015 sur le nucléaire civil iranien.

Et la Corée du Nord, qui a prévenu mardi à la tribune de l'ONU que la péninsule était "au bord d'une guerre nucléaire", montrant du doigt Washington et sa stratégie en Asie.

Les actions "imprudentes" et "l'hystérie continue des Etats-Unis et de leurs alliés en termes de confrontation nucléaire (...) conduisent la péninsule coréenne vers une situation militaire au bord d'une guerre nucléaire", a mis en garde son ambassadeur à l'ONU Kim Song.

S'en prenant à la politique américaine dans la région, il a dénoncé une "situation actuelle, dangereuse (qui) est le fait des Etats-Unis, lesquels cherchent à parfaire leur ambition hégémonique par tous les moyens en surestimant leur puissance".

«Réponse écrasante»

Pour le représentant du régime communiste de Kim Jong Un, "la responsabilité en incombe aussi" à la Corée du Sud qui "cherche à imposer le fléau d'une guerre nucléaire".

Séoul serait "obsédée par la soumission volontaire aux Etats-Unis et par une confrontation fratricide", a conclu le diplomate nord-coréen.

A l'autre bout du monde, Séoul a organisé mardi son premier grand défilé militaire depuis dix ans avec une participation américaine inédite, une démonstration de force au moment où les tensions avec Pyongyang sont à leur comble.

"Si la Corée du Nord utilise des armes nucléaires, son régime sera stoppé par une réponse écrasante de l'alliance américano-sud-coréenne", avait auparavant déclaré le président Yoon Suk Yeol, un conservateur qui a intensifié la coopération militaire avec les Etats-Unis et le Japon.

"Croyez-vous réellement, comme le prétend la Corée du Nord, que la Corée du Sud et les Etats-Unis complotent pour provoquer une guerre nucléaire dans la péninsule?", a lancé mardi à l'ONU un des représentants de Séoul, qualifiant d'"absurdes" ces "allégations".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.