Les Etats-Unis poursuivent Amazon pour monopole «illégal»

Amazon représente 37,6% des ventes en ligne aux Etats-Unis selon Insider intelligence (Photo, AFP).
Amazon représente 37,6% des ventes en ligne aux Etats-Unis selon Insider intelligence (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Les Etats-Unis poursuivent Amazon pour monopole «illégal»

  • Selon l'autorité américaine de la concurrence (FTC), Amazon dissuade par exemple les vendeurs de proposer des prix inférieurs aux siens
  • «En cause», précise la FTC, les «méthodes illégales qui visent à exclure les concurrents» d'Amazon

SAN FRANCISCO: Après des années d'enquêtes, et de tensions entre les pouvoirs politiques et Amazon, l'autorité américaine de la concurrence (FTC) et 17 Etats ont porté plainte mardi contre le géant des technologies, l'accusant de "maintenir illégalement son monopole" grâce à des "stratégies anticoncurrentielles et déloyales".

"Ce n'est pas la taille d'Amazon qui est en cause", précise la FTC dans un communiqué, mais ses "méthodes illégales qui visent à exclure les concurrents, à les empêcher de se développer et à des alternatives d'émerger".

Selon l'agence fédérale, Amazon dissuade par exemple les vendeurs de proposer des prix inférieurs aux siens sur les produits où le groupe de Seattle est en concurrence avec les détaillants.

L'autorité reproche aussi au géant américain de conditionner l'éligibilité des commerçants à "Prime" (abonnement qui permet aux consommateurs de se faire livrer rapidement) à l'utilisation des services de logistique "coûteux" d'Amazon.

"Amazon exploite le pouvoir qu'elle tire de son monopole pour s'enrichir, tout en faisant monter les prix et en dégradant le service pour les dizaines de millions de familles américaines qui font leurs achats sur sa plateforme et les centaines de milliers d'entreprises qui dépendent d'Amazon" pour commercialiser leurs produits, assène la présidente de la FTC, Lina Khan, citée dans le communiqué.

"La plainte déposée aujourd'hui montre clairement que la FTC s'est radicalement écartée de sa mission de protection des consommateurs et de la concurrence", a réagi David Zapolsky, un vice-président d'Amazon, dans un communiqué en ligne.

«Mépris stupéfiant»

Il assure que les pratiques mises en cause par l'autorité ont au contraire "contribué à stimuler la concurrence et l'innovation dans l'ensemble du secteur de la vente au détail, et ont permis d'offrir un plus grand choix, des prix plus bas et des délais de livraison plus courts aux clients d'Amazon".

Le groupe américain, qui a réalisé 134,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires et dégagé un bénéfice net de 6,7 milliards au deuxième trimestre cette année, met régulièrement en avant la progression des ventes réalisée par les commerçants sur sa plateforme.

En 2022, "plus de 60% des ventes sur Amazon sont venues de vendeurs indépendants, qui sont en majorité des petites et moyennes entreprises", a affirmé la société le mois dernier.

Si la FTC gagne, elle "forcera Amazon à appliquer des mesures qui nuisent aux consommateurs et aux PME", assure David Zapolsky.

Mais pour de nombreuses ONG, les PME souffrent au contraire d'un rapport de force défavorable.

"Les PME attendent ce moment depuis très longtemps", a commenté mardi Stacy Mitchell, co-directrice de l'Institute for Local Self-Reliance, qui milite pour une consommation locale et respectueuse de l'environnement.

"En contrôlant l'accès au marché, Amazon peut privilégier ses propres produits s'il le souhaite, espionner les entreprises en s'emparant de leurs meilleures idées et de leurs données. Elle peut dicter sa loi et gouverner avec un mépris stupéfiant. Un jour, elle attribue à un vendeur l'option +livraison dans les 24 heures+. Le lendemain, elle suspend son compte, anéantissant complètement ses ventes".

La plateforme représente 37,6% des ventes en ligne aux Etats-Unis selon Insider intelligence, loin devant les supermarchés Walmart (6,8%), Apple (3,5%) et eBay (3,1%).

Impartialité

De nombreux élus américains et le gouvernement démocrate de Joe Biden tentent depuis des années de lutter contre les "monopoles" des géants technologiques, avec peu de succès.

Cet été, la FTC a ainsi dû suspendre sa procédure pour bloquer l'acquisition d'Activision Blizzard (jeux vidéo) par Microsoft, après une série de revers judiciaires.

Lina Khan, présidente de la FTC depuis 2021, s'est fait connaître quand elle était encore étudiante, avec un article intitulé "Le paradoxe antitrust d'Amazon", publié en 2017 dans la revue de droit de l'université de Yale.

Elle y estimait que l'arsenal législatif américain était insuffisant pour lutter contre les pratiques monopolistiques de groupes comme Amazon.

En juin 2021, l'entreprise avait soumis une réclamation à la FTC, accusant sa dirigeante de manque d'impartialité.

Mais cela n'a pas empêché l'agence fédérale d'avancer sur plusieurs fronts.

En juin dernier, la FTC a porté plainte contre Amazon pour avoir "piégé des consommateurs" avec son abonnement Prime, qui se renouvelle automatiquement et est "compliqué" à résilier.

L'institution a aussi attaqué le groupe sur le respect de la confidentialité des données. En mai dernier, Amazon a accepté de payer plus de 30 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites contre Ring et Alexa (sonnettes et enceintes connectées, caméras de sécurité), deux gammes de produits qui collectent de nombreuses informations sur leurs utilisateurs.


Le ministère saoudien du Commerce poursuit en justice 44 entreprises pour concours et rabais illégaux

La loi contre la fraude commerciale a été publiée en 2008. (Shutterstock)
La loi contre la fraude commerciale a été publiée en 2008. (Shutterstock)
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  • Ces entreprises ont été déférées au ministère public pour des sanctions potentielles en vertu de la loi contre la fraude commerciale
  • Le ministère a souligné l'obligation légale pour les commerces physiques et les boutiques en ligne d'obtenir une licence avant d'organiser des concours ou de proposer des réductions

RIYAD: Le ministère saoudien du Commerce a pris des mesures à l'encontre de 44 établissements commerciaux pour avoir organisé des concours et des promotions sur les ventes sans disposer des licences nécessaires.

Ces entreprises ont été déférées au ministère public pour des sanctions potentielles en vertu de la loi contre la fraude commerciale.

Le ministère a souligné l'obligation légale pour les commerces physiques et les boutiques en ligne d'obtenir une licence avant d'organiser des concours ou de proposer des réductions.

Le non-respect de cette réglementation constitue une infraction à la loi contre la fraude commerciale.

Le ministère a déclaré qu'il surveillait activement le respect de cette loi, afin d'identifier les violations et d'empêcher les pratiques trompeuses ou mensongères qui pourraient nuire aux consommateurs.

En vertu de la loi contre la fraude commerciale, les contrevenants s'exposent à des sanctions sévères, notamment une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à trois ans et des amendes pouvant atteindre 1 million de riyals saoudiens (266 427 dollars; 1 dollar = 0,90 euro).

En outre, la loi autorise la publication des noms des contrevenants après que les tribunaux compétents ont rendu des décisions judiciaires définitives.

La loi contre la fraude commerciale a été initialement publiée en 2008 et son dernier amendement a été approuvé en 2019 afin d'améliorer son efficacité face à l'évolution des problèmes de fraude commerciale.

La loi a été établie pour répondre à un besoin croissant de protection des consommateurs face à l'augmentation des activités commerciales, tant sur les marchés traditionnels qu'en ligne.

Elle vise à garantir la transparence, l'équité et la légalité des transactions commerciales en imposant des sanctions strictes aux entreprises qui se livrent à des pratiques frauduleuses telles que la présentation erronée de produits, la publicité mensongère et l'organisation de promotions ou de concours sans licence.

En appliquant cette loi, le gouvernement saoudien cherche à maintenir un environnement de marché fiable, à protéger les droits des consommateurs et à maintenir une concurrence loyale entre les entreprises à mesure que le secteur commercial se développe.

La Vision 2030 transforme le secteur commercial du Royaume en appliquant des réglementations telles que la loi contre la fraude commerciale.

L'objectif est de faire passer la contribution du secteur privé au produit intérieur brut de 40% à 65% et d'augmenter les exportations non pétrolières de 16% à 50% du PIB non pétrolier.

La Vision 2030 cherche également à attirer davantage d'investissements directs étrangers, en visant une augmentation de 3,8% à 5,7% du PIB. Ces initiatives favorisent la transparence du marché, garantissent le respect de la législation et favorisent une économie plus diversifiée et plus compétitive.

En mars, le ministère a pris des mesures punitives à l'encontre de plusieurs établissements commerciaux et de particuliers pour avoir organisé des tirages au sort qui exigeaient que les consommateurs fassent des achats comme condition préalable à leur participation.

Le ministère a sommé les parties en infraction d'engager des actions en justice avant de transmettre leur dossier au ministère public.

À l'époque, le ministère avait souligné que les entreprises et les particuliers ne devaient pas imposer d'obligation d'achat aux consommateurs pour participer à des concours, des offres ou des tirages au sort. En outre, des pratiques telles que l'inclusion d'un bon de participation à un concours dans un produit ou l'augmentation des prix lors d'événements promotionnels sont interdites.

Le ministère a rappelé que le fait d'exiger un paiement ou un achat comme condition de participation à un concours constitue une activité de loterie, qui est interdite dans le Royaume en vertu de la réglementation actuelle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tout savoir sur la "finance pour le climat", coeur des négociations de la COP29

La marque de la conférence sur le climat COP29 recouvre la façade d'un bâtiment en cours de rénovation à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, le 11 septembre 2024. (AFP)
La marque de la conférence sur le climat COP29 recouvre la façade d'un bâtiment en cours de rénovation à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, le 11 septembre 2024. (AFP)
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  • Les négociations climatiques de l'ONU se focalisent cette année sur le déblocage des milliers de milliards de dollars nécessaires aux pays en développement pour affronter la crise climatique
  • Le but principal de la COP29 en novembre à Bakou, sous présidence de l'Azerbaïdjan, est ardu

PARIS: Place à la finance: après avoir arraché un accord sur la sortie progressive des énergies fossiles, les négociations climatiques de l'ONU se focalisent cette année sur le déblocage des milliers de milliards de dollars nécessaires aux pays en développement pour affronter la crise climatique.

Le but principal de la COP29 en novembre à Bakou, sous présidence de l'Azerbaïdjan, est ardu: combien d'argent les pays développés s'engageront-ils à fournir aux pays vulnérables pour les aider à affronter un climat extrême?

- Qu'est-ce que la finance pour le climat?

Aucune définition consensuelle n'existe. Au sens large, la "finance pour le climat" désigne tout argent dépensé, public ou privé, pour atteindre l'objectif de l'accord de Paris de "rendre les flux financiers compatibles avec (...) un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques" (article 2.1C).

Concrètement, cela inclut tous les financements (publics ou privés) qui favorisent un développement économique bas-carbone et l'adaptation: énergies éolienne, solaire, nucléaire, hydrogène propre...; voitures électriques; transition écologique de l'agriculture; reforestation; isolation thermique des logements; sécurisation de l'accès en eau; assainissement; systèmes de santé capables de gérer canicules et inondations; digues face à la montée des eaux, etc.

Mais aucune norme stricte sur la finance "verte" n'existe, et la frontière est parfois floue entre aide au développement et finance climatique. Egalement, est-ce qu'une subvention à un nouvel hôtel économe en eau, par exemple, peut entrer dans la finance climatique? Les COP ne l'ont jamais défini.

- Combien faut-il?

Les besoins en "finance climatique" du monde entier sont estimés à 10.000 milliards de dollars par an entre 2030 et 2050 par une étude du Climate policy initiative. Contre 1.300 milliards environ dépensés en 2021/2022.

Mais dans la sphère onusienne ou médiatique, la "finance climatique" se réfère plutôt aux difficultés des pays en développement pour obtenir à l'international l'argent nécessaire pour "une juste transition" écologique et pour faire face aux catastrophes climatiques.

Leurs besoins (hors Chine) ont été évalués à 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 par des experts mandatés par l'ONU, selon lesquels seulement 550 milliards ont été mobilisés en 2019.

- Qui paie aujourd'hui ?

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée à Rio en 1992, a énuméré les pays tenus de fournir une aide financière au reste du monde en vertu de leur responsabilité historique.

Ces pays - Etats-Unis, Union européenne, Japon, Grande-Bretagne, Canada, Suisse, Turquie, Norvège, Islande, Nouvelle-Zélande et Australie - s'étaient engagés en 2009 à porter au chiffre rond de 100 milliards de dollars par an leur aide climatique d'ici 2020 et jusqu'en 2025.

Mais ils n'ont atteint l'objectif qu'en 2022 et ce retard a creusé le fossé diplomatique entre Nord et Sud.

A la COP29, les pays signataires de l'accord de Paris sont censés s'accorder sur un objectif au-delà de 2025.

L'Inde a proposé 1.000 milliards de dollars annuels. Une provocation pour les pays riches, qui font valoir qu'ils ne représentent plus que 30% des émissions historiques de gaz à effet de serre et réclament d'élargir la base des donateurs à la Chine et aux pays du Golfe.

Aujourd'hui, l'essentiel de cette aide passe par les banques de développement ou par des fonds cogérés avec les pays concernés, comme le Fonds vert pour le climat (12,8 milliards de dollars reçus des pays donateurs pour 2024-2027) ou le Fonds pour l'environnement mondial (5 milliards de dollars pour 2022-2026).

- Où trouver l'argent?

Les 100 milliards d'aides sont très critiqués car il s'agit pour deux tiers de prêts, souvent à taux préférentiels mais accusés d'alimenter la dette des pays pauvres.

Même revu à la hausse, le futur objectif financier restera loin des besoins, mais le Sud y attache un grand poids symbolique et considère qu'il peut faire levier pour débloquer d'autres flux financiers, notamment privés.

La diplomatie financière se joue aussi beaucoup à la Banque mondiale, au FMI et au G20, dont la présidence brésilienne veut créer un impôt mondial sur les plus riches.

Promues par le chef de l'ONU, Antonio Guterres, des idées de taxes innovantes, par exemple sur l'aviation ou le transport maritime, sont à l'étude ici ou là, par exemple dans un groupe de travail lancé par la France, le Kenya et la Barbade.

Autre proposition, l'Azerbaïdjan a appelé les producteurs d'énergies fossiles à abonder un nouveau "concept" de fonds pour les pays en développement

Quant au fonds "pertes et dommages", créé à la COP28 pour soutenir les pays pauvres victimes de désastres climatiques, il est encore loin d'être opérationnel (661 millions de dollars de promesses de dons pour l'heure).


Coup d'envoi de la Fashion Week de Milan dans un contexte morose

Millane Friesen, Isa Sung et Kate Barlett assistent au défilé Tory Burch printemps/été 2025 lors de la Semaine de la mode de New York au Skylight at the Refinery le 09 septembre 2024 à Brooklyn, New York. (AFP)
Millane Friesen, Isa Sung et Kate Barlett assistent au défilé Tory Burch printemps/été 2025 lors de la Semaine de la mode de New York au Skylight at the Refinery le 09 septembre 2024 à Brooklyn, New York. (AFP)
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  • Le chiffre d'affaires de la mode italienne a baissé de 6,1% au premier semestre, et les prévisions tablent sur un recul de 3,5% sur l'ensemble de l'année par rapport à 2023, selon des chiffres de l'institut Fashion Economic Trends
  • Les résultats semestriels des grands groupes du luxe confirment ce ralentissement après des années de croissance à deux chiffres

MILAN: Milan donne mardi le coup d'envoi de sa Fashion Week, qui dévoilera les tendances de la mode femme printemps-été 2025 lors d'une édition marquée par un ralentissement de ce secteur crucial pour l'économie italienne.

Le chiffre d'affaires de la mode italienne a baissé de 6,1% au premier semestre, et les prévisions tablent sur un recul de 3,5% sur l'ensemble de l'année par rapport à 2023, selon des chiffres de l'institut Fashion Economic Trends publiés par la Chambre nationale de la mode italienne.

Les résultats semestriels des grands groupes du luxe confirment ce ralentissement après des années de croissance à deux chiffres.

Le géant français du luxe LVMH, qui possède les maisons italiennes Fendi et Loro Piana, a enregistré un chiffre d'affaires en baisse de 1%, à 41,7 milliards d'euros. Son rival Kering, propriétaire de Gucci et Bottega Veneta, a vu ses revenus plonger de 11%, à 9 milliards et Richemont a clôturé le premier trimestre de son exercice 2024 (avril-juin) avec des ventes en repli de 1%, à 5,27 milliards.

Cette situation pousse les maisons à restructurer (un changement de pied qui a entraîné la première grève chez Gucci en novembre 2023), à réorganiser leurs équipes (d'où un mouvement de chaises musicales des PDG et des directeurs artistiques des grandes maisons), et à diversifier leurs activités (notamment dans l'hôtellerie de luxe).

C'est dans ce contexte morose que Fendi ouvrira le bal mardi après-midi, tandis que le reste de la semaine sera rythmé par les défilés notamment de Prada, Gucci, Bottega Veneta, Versace et Dolce & Gabbana.

Le calendrier reste toujours dense, avec d’ailleurs un jour en plus par rapport aux éditions précédentes. 174 rendez-vous sont programmés jusqu'à dimanche: 57 défilés physiques et huit en ligne, 70 présentations, six présentations sur rendez-vous et 33 événements.

Giorgio Armani a de son côté exceptionnellement choisi New York pour présenter ses collections femmes le 17 octobre.

5% du PIB italien

L'iconique couturier de 90 ans sera tout de même présent avec deux défilés jeudi pour sa ligne Emporio Armani, suivis d'une grande fête dans le cadre du théâtre futuriste de son QG milanais.

Moncler abandonne aussi Milan cette saison et lui préfère Shanghai pour son défilé événement, le 19 octobre. MSGM, Blumarine et Tom Ford ne sont pas non plus au calendrier, ces deux derniers venant tout juste d'annoncer leur nouveau directeur artistique - David Koma chez Blumarine, Haider Ackermann chez Tom Ford.

L'industrie de la mode, secteur crucial de l'économie italienne, représente 5% du PIB (Produit intérieur brut) du pays.

"Le secteur de la mode, avec un chiffre d'affaires de 108 milliards d'euros et des exportations de 81,6 milliards, est celui qui contribue plus que d'autres à la consolidation de l'image d'excellence de notre pays à l'étranger", a rappelé Lorenzo Galanti, directeur général de l'Agence ICE (Agence pour la promotion à l'étranger et l'internationalisation des entreprises italiennes) lors de la conférence de presse de présentation de la Fashion Week.

Outre l'enjeu économique qu'elles constituent pour l'industrie de la mode, les Fashion Weeks ont aussi des répercussions économiques importantes pour les villes qui les organisent.

La capitale lombarde a ainsi révélé l'impact touristique notable généré par ses Fashion Weeks de février et septembre: 396 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Des résultats induits par la venue de 245.000 personnes (mannequins, journalistes, acheteurs, influenceurs... sans oublier tous ceux qui s'affairent en coulisses), dont 56% d'Italiens et 44% d'étrangers, selon une étude réalisée par l'association des commerçants milanais Confcommercio Milano.

Leur présence se traduit notamment en nuits d'hôtels et réservations dans les restaurants pour un panier moyen de dépenses évalué à 1.638 euros par personne pour chaque Fashion Week.