Sénat: L'hémicycle penche toujours à droite, mais un peu moins

Des membres du Sénat français participent à l'élection du nouveau président au Sénat français, à Paris, le 2 octobre 2023 (Photo, AFP).
Des membres du Sénat français participent à l'élection du nouveau président au Sénat français, à Paris, le 2 octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Sénat: L'hémicycle penche toujours à droite, mais un peu moins

  • Le clivage droite-gauche est toujours bien ancré, la majorité présidentielle minoritaire et la droite et le centre alliés autour de Gérard Larcher, réélu lundi à la présidence
  • La droite sénatoriale perd douze membres, avec un décompte définitif de 133 sénateurs, contre 145 avant les sénatoriales, sur 348 au total

PARIS: La droite toujours aux commandes malgré quelques pertes: la composition des groupes parlementaires du Sénat, officialisée mardi, confirme la stabilité de la chambre haute avec un léger rééquilibrage favorable à la gauche et au centre, au détriment des Républicains.

Les élections sénatoriales du 24 septembre n'ont pas bouleversé l'hémicycle: le clivage droite-gauche est toujours bien ancré, la majorité présidentielle minoritaire et la droite et le centre alliés autour de Gérard Larcher, réélu lundi à la présidence.

A 74 ans, le patriarche de la "chambre des territoires" mesure tout de même une petite érosion de son groupe (Les Républicains), à l'aube de débats intenses au Parlement sur l'immigration et le budget.

La droite sénatoriale perd douze membres, avec un décompte définitif de 133 sénateurs, contre 145 avant les sénatoriales, sur 348 au total.

Faut-il y voir un signal faible ? "Notre famille politique, elle n'est pas au mieux de sa forme. Mais le groupe LR va rester de très, très loin le premier groupe du Sénat", balaye le président des sénateurs LR Bruno Retailleau.

«Divergences»

Divisée et minoritaire à l'Assemblée nationale, la droite peut encore se satisfaire au Sénat d'une nette domination, qu'elle doit pour partie à une alliance solide avec l'Union centriste (UC).

Le groupe, positionné au centre droit et qui rassemble des élus très divers (UDI, Les Centristes, MoDem, sans étiquette...), est quasiment resté à l'équilibre, avec 56 sénateurs (57 auparavant).

L'influence de l'UC sera particulièrement scrutée sur certains textes d'importance, comme la loi immigration attendue début novembre au Sénat: le gouvernement se heurte à la "ligne rouge" des LR sur les régularisations dans les métiers en tension, mais le président des centristes Hervé Marseille veut toujours croire à un "compromis".

Le patron de l'UDI n'a d'ailleurs pas manqué, ce week-end, d'apparaître aux Universités de rentrée du MoDem dans le Morbihan, alors que le positionnement de son mouvement pour les européennes du mois de juin n'est pas encore arrêté.

"C'est normal qu'il y ait des divergences, mais je crois qu'on partage avec Hervé Marseille et Gérard Larcher cette idée que l'on tient l'institution sénatoriale", souligne M. Retailleau.

La gauche frôle les 100

La majorité présidentielle, sans surprise, reste en retrait. Mais elle sauve les meubles: le groupe macroniste (RDPI) a enregistré 22 sénateurs (24 avant le vote), grâce notamment à la signature de dernière minute d'élus ultramarins.

"Ce n'est pas la débâcle qu'on nous annonçait", remarque une source proche de la majorité.

D'autant que le groupe des Indépendants, proche du parti Horizons d'Edouard Philippe, grandit de quelques sièges: il a annoncé mardi avoir réuni 18 sénateurs contre 14 avant les sénatoriales, parvenant notamment à enrôler la sénatrice de l'Essonne Laure Darcos (LR). Son président Claude Malhuret a de son côté été reconduit par acclamation.

De quoi satisfaire le ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester, qui a décrit auprès de l'AFP une "majorité présidentielle globalement élargie et renforcée au Sénat", déterminée à "travailler de façon constructive avec la majorité sénatoriale".

La gauche, surtout, sort gagnante de ce renouvellement par moitié du Sénat. Les groupes communiste, écologiste et socialiste, alliés dans une quinzaine de départements aux sénatoriales, totalisent 99 sénateurs à eux trois (contre 91 avant les élections), frôlant l'un de leurs objectifs, celui d'atteindre la barre des 100.

"Les grands perdants de ces sénatoriales sont les Républicains", a insisté Guillaume Gontard, le chef de file du groupe écologiste qui compte la meilleure progression de l'hémicycle avec cinq sénateurs en plus et 17 en tout.

"Le rapport de force" est-il "en train de changer", comme il l'espère ? C'est encore loin d'être le cas même si le groupe communiste a progressé (18 sénateurs, +3), tandis que le groupe socialiste s'est maintenu à 64 sièges comme la deuxième force du Sénat.

Lundi, les candidats de gauche opposés à Gérard Larcher pour la présidence avaient même récolté 102 voix à eux trois, contre 218 au sénateur des Yvelines.

En attendant la reprise des débats parlementaires la semaine prochaine, le Sénat s'attelle mercredi au renouvellement de son bureau et de ses commissions.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.