Au Soudan, le manque de fonds et trop d'insécurité freinent l'arrivée de l'aide selon l'ONU

L'insécurité liée à la guerre civile au Soudan et la faiblesse des fonds internationaux, entrave les efforts visant à aider les millions de personnes dans le besoin au Soudan (Photo, AFP).
L'insécurité liée à la guerre civile au Soudan et la faiblesse des fonds internationaux, entrave les efforts visant à aider les millions de personnes dans le besoin au Soudan (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 06 octobre 2023

Au Soudan, le manque de fonds et trop d'insécurité freinent l'arrivée de l'aide selon l'ONU

  • «Nous avons besoin de plus de soutien international» a déclaré la numéro deux de l'ONU au Soudan
  • Elle a rappelé que 19 membres d'organisations humanitaires ont été tués depuis le début du conflit mi-avril et 29 autres blessés

GENEVE: Le manque criant de fonds et l'insécurité liée à la guerre sanglante que se livrent deux généraux rivaux au Soudan freinent les efforts de l'ONU pour apporter une aide à 18 millions de personnes dans le besoin, a dénoncé l'ONU jeudi.

"Nous avons besoin de plus de soutien international, d'un meilleur accès aux personnes qui ont besoin de nous et de sécurité pour nos opérations", a déclaré la numéro deux de l'ONU au Soudan Clémentine Nkweta-Salami, résumant d'une phrase, les nombreux obstacles auxquels les organisation humanitaires doivent faire face, lors d'un point de presse à Genève.

Elle a rappelé que 19 membres d'organisations humanitaires ont été tués depuis le début du conflit mi-avril et 29 autres blessés.

Si elle ne veut pas s'avancer sur le fait de savoir s'ils ont été spécifiquement visés, la responsable onusienne rappelle que "dans de nombreux cas, nos efforts sont entravés", malgré le soin pris à indiquer "où nous serons et ce que nous ferons."

Depuis le 15 avril, les combats sanglants qui opposent l'armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) se sont concentrés à Khartoum et dans la vaste région du Darfour.

"Je suis indignée par les informations selon lesquelles six personnes déplacées ont été tuées et 2.300 autres rendues sans abri" lors d'affrontements "le 26 septembre entre les forces armées soudanaises et les FSR près du camp de Hasahisa au Darfour-Centre", a déclaré Mme Nkweta-Salami dans un communiqué jeudi.

Le conflit a fait 7.500 morts, selon un bilan très sous-évalué, des millions de déplacés et de réfugiés et a achevé un système de santé à genoux depuis des décennies dans l'un des pays les plus pauvres du monde.

Une présence onusienne

"Nous avons pu fournir une assistance grâce à un mécanisme transfrontalier depuis le Tchad et vers le Darfour", a expliqué Mme Nkweta-Salami alors que les stocks d'aide humanitaire ont souvent été la cible d'attaques ou de pillages.

"A la mi-septembre, près de 3.000 tonnes de fournitures humanitaires ont été livrées par 66 camions à travers six Etats. Mais nous devons être en mesure de fournir bien plus – en toute sécurité, de manière répétée et rapide", a-t-elle insisté.

La présence obligatoire de militaires pendant les chargements des camions à Port-Soudan -où l'ONU a redéployé son quartier général, les combats dans la capitale rendant le travail impossible- et les retards dans l'obtention des visas sont autant d'obstacles supplémentaires.

Elle a aussi dit son inquiétude face au choléra. "Combattre une épidémie de choléra dans une zone de guerre est difficile, même dans le meilleur des cas. Avec l'escalade des combats, il peut être presque impossible à contrôler".

L'ONU enquête pour savoir si le fléau est arrivé à Khartoum et l'Etat du Kordofan-Sud.

Face à cette crise humanitaire complexe et aux dimensions gigantesques, il y a aussi le manque de fonds.

Sur les 2,6 milliards de dollars que demande l'ONU, "seulement un tiers est financé", a rappelé Mme Nkweta-Salami.


Le président français Emmanuel Macron est arrivé en Arabie saoudite

Le président français Emmanuel Macron (C) est reçu par le vice-gouverneur saoudien de la région de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman bin Abdulaziz (C-R), à son arrivée dans la capitale saoudienne Riyad pour une visite officielle, le 2 décembre 2024. (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) est reçu par le vice-gouverneur saoudien de la région de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman bin Abdulaziz (C-R), à son arrivée dans la capitale saoudienne Riyad pour une visite officielle, le 2 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • Le président français, Emmanuel Macron, a entamé lundi une visite d'État de trois jours en Arabie saoudite, un acteur régional clé avec lequel Paris souhaite renforcer ses liens.
  • Les deux dirigeants vont « acter un rehaussement de la relation bilatérale au niveau d'un partenariat stratégique », a annoncé l'Élysée

PARIS : Le président français, Emmanuel Macron, a entamé lundi une visite d'État de trois jours en Arabie saoudite, un acteur régional clé avec lequel Paris souhaite renforcer ses liens, alors que la France est en pleine crise politique.

Emmanuel Macron a atterri peu avant 16 h GMT à Ryad, la capitale de la puissante monarchie du Golfe, comme l'a constaté une journaliste de l'AFP sur place.

Sa visite survient alors que le gouvernement, en place depuis à peine plus de deux mois, s'apprête à être renversé au Parlement.

Le chef de l'État s'est immédiatement rendu au Palais royal pour un premier entretien en tête-à-tête, suivi d'un dîner avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Fort de son rôle dans le cessez-le-feu au Liban, Emmanuel Macron entend renforcer l'influence de la France dans la région, secouée par de multiples conflits, avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Il espère également regagner une marge de manœuvre sur la scène internationale, qu'il a complètement perdue sur la scène intérieure depuis la dissolution de juin.

Les deux dirigeants vont « acter un rehaussement de la relation bilatérale au niveau d'un partenariat stratégique », a annoncé l'Élysée.

Ils vont voir comment « travailler ensemble » sur les conflits qui secouent la région et les risques d'escalade généralisée.

La visite du président français survient alors que des combats ont repris en Syrie entre groupes rebelles et le régime de Bachar el-Assad, ouvrant un nouveau front d'instabilité peu après l'établissement d'une trêve fragile au Liban, entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l'Iran, entrée en vigueur mercredi.


Frappes israéliennes contre un poste de l'armée et un village au Liban, un mort

Dimanche, l'armée israélienne a indiqué avoir tué des combattants dans le sud du Liban et avoir localisé un tunnel "contenant des armes". (AFP)
Dimanche, l'armée israélienne a indiqué avoir tué des combattants dans le sud du Liban et avoir localisé un tunnel "contenant des armes". (AFP)
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  • Plusieurs frappes israéliennes ont visé le Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah le 27 novembre. La formation pro-iranienne n'a pas annoncé de riposte
  • Un homme a été tué par une frappe de drone israélien sur le village de Marjeyoun proche de la frontière israélienne, dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé

BEYROUTH: Des drones israéliens ont visé lundi matin un poste de l'armée libanaise dans l'est du Liban et un village frontalier du sud, faisant un mort et un blessé, selon un média d'Etat.

Plusieurs frappes israéliennes ont visé le Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah le 27 novembre. La formation pro-iranienne n'a pas annoncé de riposte.

Un homme a été tué par une frappe de drone israélien sur le village de Marjeyoun proche de la frontière israélienne, dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé.

L'agence nationale d'information (Ani, officielle) a précisé que l'homme circulait à moto.

Peu auparavant, un drone avait visé un poste de l'armée dans la région du Hermel, dans l'est du Liban, faisant un blessé parmi les militaires, a indiqué l'armée.

"Un drone de l'ennemi a visé un bulldozer de l'armée qui effectuait des travaux dans une position de l'armée", blessant un soldat, a ajouté la même source.

Dimanche, l'armée israélienne a indiqué avoir tué des combattants dans le sud du Liban et avoir localisé un tunnel "contenant des armes".

De son côté, l'Ani fait état de "violations répétées du cessez-le-feu" dans le sud du Liban par les forces israéliennes depuis l'entrée en vigueur de la trêve et notamment des tirs sur les villages frontaliers.

Parrainé par les Etats-Unis et la France, l'accord de cessez-le-feu prévoit le retrait dans un délai de 60 jours de l'armée israélienne du Liban.

Le Hezbollah doit quant à lui se replier jusqu'au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler son infrastructure militaire dans le sud du Liban.

Israël a dit se réserver "une totale liberté d'action militaire" au Liban, "si le Hezbollah viole l'accord et tente de se réarmer".

 


L'Iran va maintenir en Syrie des «conseillers militaires»

L'Iran est un allié indéfectible de la Syrie, un pays où Téhéran est engagé militairement depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, avec l'envoi de "conseillers", à la demande des autorités locales, pour soutenir le président Bachar al-Assad.  Ces dernières années, de nombreux officiers iraniens y ont perdu la vie lors d’affrontements mais aussi de frappes israéliennes sur le territoire syrien. (AFP)
L'Iran est un allié indéfectible de la Syrie, un pays où Téhéran est engagé militairement depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, avec l'envoi de "conseillers", à la demande des autorités locales, pour soutenir le président Bachar al-Assad. Ces dernières années, de nombreux officiers iraniens y ont perdu la vie lors d’affrontements mais aussi de frappes israéliennes sur le territoire syrien. (AFP)
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  • "La présence de conseillers iraniens en Syrie n’est pas une nouveauté, elle existait dans le passé et se poursuivra à l'avenir, avec assurément (...) la volonté du gouvernement syrien"
  • Le porte-parole n'a pas précisé si l'Iran allait accroître ou non ses effectifs en Syrie

TEHERAN: L'Iran compte maintenir ses "conseillers militaires" en Syrie pour soutenir le gouvernement syrien face à une offensive lancée depuis mercredi par des groupes rebelles contre le pays allié de la République islamique, a annoncé lundi la diplomatie iranienne.

"La présence de conseillers iraniens en Syrie n’est pas une nouveauté, elle existait dans le passé et se poursuivra à l'avenir, avec assurément (...) la volonté du gouvernement syrien", a annoncé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, lors de sa conférence hebdomadaire.

Le porte-parole n'a pas précisé si l'Iran allait accroître ou non ses effectifs en Syrie.

L'Iran est un allié indéfectible de la Syrie, un pays où Téhéran est engagé militairement depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, avec l'envoi de "conseillers", à la demande des autorités locales, pour soutenir le président Bachar al-Assad.

Ces dernières années, de nombreux officiers iraniens y ont perdu la vie lors d’affrontements mais aussi de frappes israéliennes sur le territoire syrien.

Jeudi, l'Iran a ainsi annoncé la mort d'un général des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, lors de combats entre forces du gouvernement syrien et les groupes rebelles à Alep.

Le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi a assuré lundi que son pays fournirait "tout le soutien nécessaire" à son allié syrien face aux groupes rebelles.

Les affrontements de ces derniers jours en Syrie sont d'une ampleur inédite depuis plusieurs années.

Après une visite en Syrie, M. Araghchi s'est rendu lundi à Ankara où il a rencontré son homologue turc Hakan Fidan pour discuter notamment le conflit syrien, a annoncé l'agence officielle iranienne Irna.