Syrie: 29 tués par les frappes turques dans le nord-est

Des personnes réagissent alors que d'autres portent le cercueil d'un membre des forces de sécurité kurdes Asayish, tué un jour plus tôt par une frappe de drone turque, lors de ses funérailles dans la ville d'Amuda, dans le gouvernorat de Hasakah, au nord-est de la Syrie, le 7 octobre 2023. (AFP).
Des personnes réagissent alors que d'autres portent le cercueil d'un membre des forces de sécurité kurdes Asayish, tué un jour plus tôt par une frappe de drone turque, lors de ses funérailles dans la ville d'Amuda, dans le gouvernorat de Hasakah, au nord-est de la Syrie, le 7 octobre 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 09 octobre 2023

Syrie: 29 tués par les frappes turques dans le nord-est

  • La Turquie mène une campagne de frappes aériennes sur des cibles dans des régions sous contrôle des Kurdes dans le nord-est syrien, en représailles à un attentat à la bombe à Ankara qui a blessé deux policiers le 1er octobre
  • L’Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), a rapporté que 30 membres des Assayech, la police kurde, ont été tués et 37 autres blessés dans un raid aérien turc qui a ciblé un centre de formation à la périphérie à Al-Malikiya

QAMICHLI: Vingt-neuf membres des forces kurdes en Syrie ont été tués et 28 autres blessés dans un nouveau raid de la Turquie qui a visé un de leurs centres de formation dans le nord-est du pays, ont indiqué lundi les autorités de la région semi-autonome.

Depuis jeudi dernier, la Turquie mène une campagne de frappes aériennes sur des cibles dans des régions sous contrôle des Kurdes dans le nord-est syrien, en représailles à un attentat à la bombe à Ankara qui a blessé deux policiers le 1er octobre.

Une académie des forces kurdes figurait parmi les cibles visées durant la nuit, ont indiqué les autorités kurdes dans un communiqué, ajoutant que "29 membres des forces antidrogue ont été tués et 28 autres blessés", dont certains grièvement.

L’Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), a rapporté que 30 membres des Assayech, la police kurde, ont été tués et 37 autres blessés dans un raid aérien turc qui a ciblé un centre de formation à la périphérie à Al-Malikiya, dans la province de Hassaké près de la frontière turque.

Selon des correspondants de l'AFP dans la région, notamment à Qamichli dans la province de Hassaké, les hôpitaux et les mosquées ont appelé la population à faire des dons de sang en raison du grand nombre de blessés.

Les raids, qui ont baissé d'intensité au cours du week-end, avaient fait au moins 15 morts jeudi et vendredi, dont huit civils selon l'administration kurde autonome.

Ils ont notamment visé des infrastructures civiles selon la même source, mais également "des quartiers généraux et des abris" utilisés par les forces kurdes d'après Ankara.

Démenti kurde

La Turquie, qui déploie des troupes dans le nord de la Syrie, morcelée par la guerre, a intensifié ses raids contre des cibles kurdes en Syrie et en Irak voisin en représailles à l'attentat d'Ankara.

L'attentat a été revendiqué par une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, turc), en lutte armée contre les autorités turques et considéré comme groupe "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux. Le PKK a des bases dans le Kurdistan d'Irak (nord).

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les Etats-Unis – l'armée de facto des Kurdes dans la région -, ont nié que les responsables de l'attaque d'Ankara soient passés par leur région.

La Turquie a affirmé que les deux assaillants décédés lors de l'attaque d'Ankara venaient de Syrie.

Les combattants kurdes syriens, soutenus par les Etats-Unis, ont été le fer de lance de la bataille qui a délogé les jihadistes du groupe Etat islamique du nord de la Syrie en 2019.

Entre 2016 et 2019, la Turquie, qui déploie des soldats dans le nord de la Syrie, a effectué trois opérations d'envergure contre la région tenue par les Kurdes qui y ont établi une administration autonome.

La guerre en Syrie, déclenchée en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le territoire.


Le Liban plaide pour une prolongation du mandat de la force de paix de l'ONU

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
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  • L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat
  • La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait"

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a plaidé mardi pour une prorogation du mandat de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), en cours d'examen au Conseil de sécurité.

L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat.

La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait".

Selon plusieurs médias, Israël et les Etats-Unis s'opposent toutefois à l'extension du mandat de la mission déployée pour faire tampon à la frontière libanaise avec Israël depuis 1978.

Ces débats interviennent alors que les autorités libanaises se sont engagées à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2024.

"Toute limitation temporelle du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais", a déclaré M. Aoun, selon un communiqué de la présidence.

Le Liban a "mené des contacts (...) afin de garantir la prorogation du mandat de la Finul".

Lors d'un entretien avec le commandant de la Finul, le général Diodato Abagnara, il a ajouté que ces efforts visaient à "préserver la sécurité et la stabilité dans le sud (du Liban), parallèlement au redéploiement de l'armée".

"Notre étroite coordination avec les forces armées libanaises demeure essentielle pour contribuer au rétablissement de la stabilité", a déclaré le général Abagnara sur X.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que la formation chiite retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays, où l'armée libanaise et les Casques bleus doivent se déployer complètement.

Il prévoit également un retrait israélien de la zone, mais Israël, dont les forces ont connu plusieurs accrochages avec les Casques bleus, maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin.

Israël menace de lancer une nouvelle offensive militaire si le Hezbollah, soutenu par l'Iran, n'est pas désarmé.

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois.


Vladimir Poutine informe le prince héritier saoudien de ses entretiens avec Trump

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
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  • Le président russe a réitéré ses remerciements pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix

RIYAD : Le président russe Vladimir Poutine a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des résultats de ses récents entretiens avec l’ancien président américain Donald Trump, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de cet échange téléphonique, Poutine a également réitéré ses remerciements et sa reconnaissance pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix.

Le prince héritier a de son côté réaffirmé le soutien continu du Royaume au dialogue diplomatique comme moyen de résoudre les différends internationaux.

Les deux dirigeants ont également évoqué les domaines de coopération existants entre le Royaume et la Russie, ainsi que les opportunités pour les renforcer davantage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre israélien de la Défense approuve le plan de conquête de Gaza-ville, rappelle 60.000 réservistes

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  • Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP
  • M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense a approuvé le plan pour la prise de la ville de Gaza par l'armée, et ordonné le rappel de 60.000 réservistes pour prendre part à l'opération, a-t-on appris mercredi auprès de son ministère.

Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP.

M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes.

Le ministre a par ailleurs approuvé "les préparatifs humanitaires pour l'évacuation" des populations de la ville de Gaza.

Israël a dit début août se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l'attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait annoncé en fin de semaine dernière avoir adopté ce nouveau plan, approuvé par son cabinet de sécurité, pour cette nouvelle phase des opérations dans la bande de Gaza.