L'UE annonce «revoir» son programme d'aide aux Palestiniens, n'évoque plus de suspension

Les Palestiniens réagissent suite aux frappes israéliennes contre un immeuble résidentiel, dans la ville de Gaza, le 9 octobre 2023 (Photo, Reuters).
Les Palestiniens réagissent suite aux frappes israéliennes contre un immeuble résidentiel, dans la ville de Gaza, le 9 octobre 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 10 octobre 2023

L'UE annonce «revoir» son programme d'aide aux Palestiniens, n'évoque plus de suspension

  • L'UE va revoir son aide au développement en faveur des Palestiniens, après l'attaque du Hamas contre Israël
  • Si les capitales européennes ont condamné les «actes terroristes» du Hamas, plusieurs se sont élevées contre la décision annoncée par Oliver Varhelyi

BRUXELLES: L'UE va revoir son aide au développement en faveur des Palestiniens, après l'attaque du Hamas contre Israël, a indiqué lundi soir la Commission européenne, sans faire mention d'une suspension annoncée par un de ses Commissaires, au grand dam de certains des 27 Etats membres.

La Commission européenne a annoncé qu'elle lançait "un rééxamen urgent de l'assistance de l'Union européenne à la Palestine", quand quelques heures plus tôt un de ses commissaires, Oliver Varhelyi, annonçait la suspension de tous les paiements prévus dans le cadre de cette aide au développement.

"Tous les paiements immédiatement suspendus, tous les projets réexaminés, tous les budgets concernant des projets, y compris pour 2023, reportés jusqu'à nouvel ordre, réévaluation de tout le programme", avait affirmé le commissaire hongrois en charge du voisinage et de l'élargissement, dans un message sur X (ex-Twitter).

"L'ampleur de la terreur et de la brutalité contre Israël et son peuple marque un tournant. Il n'est pas possible de faire comme si de rien n'était", a encore dit ce commissaire, à la veille d'une réunion extraordinaire d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'UE, convoquée à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël.

Cette annonce a surpris à Bruxelles et au-delà, d'autant qu'un porte-parole de la Commission venait à peine de préciser qu'une décision de réexamen de l'aide européenne aux Palestiniens serait précisément soumise mardi aux 27 lors de cette réunion.

L'Union européenne, plus important soutien financier aux Palestiniens, a un budget de quelque 1,2 milliard d'euros entre 2021 et 2024 pour financer des projets, notamment dans l'éducation ou la santé.

Protestation à Madrid

Selon le ministère des Affaires étrangères à Madrid, le chef de la diplomatie espagnole, Jose Manuel Albares, a appelé le commissaire Varhelyi pour protester contre cette décision, jugeant qu'elle devait d'abord être discutée par les 27.

Idem à Dublin. "Nous analyse est qu'il n'y a pas de base légale pour une décision unilatérale de cette nature prise par un commissaire individuellement et nous ne soutenons pas une suspension de l'aide", a déclaré un porte-parole du ministère irlandais des Affaires étrangères. Ce dernier a précisé que l'Irlande avait formellement demandé à la Commission de préciser la légalité de sa décision.

Et si les capitales européennes ont condamné les "actes terroristes" du Hamas, plusieurs se sont élevées contre la décision annoncée par M. Varhelyi.

"Deux millions de gens habitent Gaza. Ce sont aussi des otages du Hamas. Avec ces méthodes-là, on les pousse dans les bras des terroristes", a vivement commenté le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn.

"On est le plus grand donateur pour Gaza. C’est important pour les jeunes cette aide. Ce n’est pas de l’argent pour le Hamas. C’est pour la population de Gaza", a-t-il ajouté, interrogé par l'AFP.

La Commission européenne est alors venue dans la soirée rectifier le tir face au tollé dans ces capitales. Plus question de suspension mais plutôt d'une révision des programmes existants qui se fera rapidement et en concertation avec les 27.

"L'objectif de ce rééxamen vise à s'assurer qu'aucun financement européen ne permette à une quelconque organisation terroriste de mener des attaques contre Israël", a précisé la Commission lundi soir.

Quant à la suspension des paiements évoquée plus tôt par M. Varhelyi, elle n'a pas lieu d'être, selon ce communiqué.

"Comme il n'y avait aucun paiement de prévu, il n'y aura pas de suspension des paiements", a souligné la Commission.

Celle-ci va procéder à ce rééxamen "le plus vite possible et coordonnera avec les Etats membres et ses partenaires toute action ultérieure nécessaire", a-t-elle encore ajouté.


Les ministres saoudien et syrien se rencontrent à Riyad pour stimuler la coopération numérique

Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
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  • Haykal est en visite au Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs
  • Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat

RIYADH : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad.

Haykal est en visite dans le Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs, qui se tient à Riyad jusqu'au 3 septembre.

Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux ministres ont également insisté sur la nécessité de donner aux jeunes les moyens de contribuer à la construction d'une économie numérique prospère qui soutienne le développement durable.

Mohammed Abu Nayan, président du Conseil d'affaires saoudo-syrien, ainsi que des hauts fonctionnaires et des cadres de l'économie numérique, de l'espace et de l'écosystème de l'innovation de l'Arabie saoudite, ont assisté à la réunion.


Club Med fête ses 75 ans: de la cabane en paille au luxe durable

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
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  • Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage
  • Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme

DUBAI:  Pionnier des vacances tout compris, Club Med célèbre cette année son 75ᵉ anniversaire. Né sur les plages de Majorque en 1950, le groupe s’est imposé comme un leader mondial du tourisme haut de gamme et durable, avec 70 resorts premium et de luxe dans 40 pays.

Une success-story née d’une vision révolutionnaire

Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage. Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme.

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel.

« Notre 75ᵉ anniversaire rend hommage à l’innovation qui a toujours porté Club Med », explique Anne Browaeys, PDG de Club Med EMEA et Amérique du Nord.
« De l’invention du tout compris à notre transformation premium, nous restons fidèles à nos valeurs de liberté et de bonheur. »

L’Esprit Libre, ADN de la marque

Pour marquer l’événement, Club Med lance une campagne mondiale baptisée “75 Years of L’Esprit Libre”, célébrant son héritage d’innovation et de joie de vivre.

Un film met en parallèle images d’archives et scènes contemporaines, rappelant le rôle précurseur de la marque :

« Nous n’avons pas inventé la détox digitale, les réseaux sociaux ou les influenceurs… mais nous avons inventé les lieux où vous pouviez vraiment les vivre », souligne la campagne.

 


La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
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  • La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia
  • Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine

PARIS: La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, fer de lance de l'intelligence artificielle sur les marchés, tout en surveillant la situation politique en France.

Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 gagnait 0,30% à 7.732,59 points.

Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine.

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Le géant américain publiera ses résultats après la fermeture de Wall Street (22H00).

Les places boursières sont portées ces dernières années par un engouement  autour de l'intelligence artificielle. Nvidia, qui fournit les semi-conducteurs à cette industrie investissant des milliards tous azimuts pour se développer, en est la figure de proue.

Il "représente désormais environ 8% du S&P 500. Ses résultats, ou la réaction du marché à ceux-ci, pourraient donc fortement influencer le marché", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

D'ici là, "les investisseurs continueront à faire preuve de prudence", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La dette française sur le grill

La situation politique et budgétaire en France inquiète les investisseurs, depuis que François Bayrou a annoncé lundi qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, avec peu de chances de l'obtenir.

Le chef du gouvernement a promis mardi de se battre et demandé aux oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés", les appelant à choisir entre le "chaos" et "la responsabilité".

Après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d'intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% vers 09H40, au même niveau que la veille.

Mais il reste proche de celui imposé à l'Italie (3,56%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d'une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance  et de limitation des dépenses.

Et l'écart entre le taux d'intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le "spread", atteignait lui 0,78 point, contre 0,70 point en début de semaine avant l'intervention de M. Bayrou.

Nouvelle commande pour Alstom

Le géant français Alstom (-0,38% à 20,75 euros) ne profitait pas de la commande annoncée mardi de "quelques centaines de millions d'euros" pour fournir une ligne de métro à Mumbai en Inde.