Frankly Speaking: Gaza est-elle en passe de subir un génocide?

Waleed Ali Siam, ambassadeur palestinien au Japon, discute avec Katie Jensen de l'assaut militaire israélien sur Gaza et de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël. (Photo AN)
Waleed Ali Siam, ambassadeur palestinien au Japon, discute avec Katie Jensen de l'assaut militaire israélien sur Gaza et de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël. (Photo AN)
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Publié le Mardi 17 octobre 2023

Frankly Speaking: Gaza est-elle en passe de subir un génocide?

  • Un diplomate palestinien raconte que sa propre famille et ses amis ont perdu leur maison dans les bombardements israéliens sur Gaza
  • Il précise que l’Autorité palestinienne condamne la perte de toutes les vies civiles, qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes

DUBAÏ: Si la communauté internationale n’intervient pas pour empêcher une intensification du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas, Gaza sera confrontée à une «destruction complète» et à un «génocide», estime un haut diplomate palestinien.

Dans une interview accordée dans le cadre de l’émission «Frankly Speaking» d’Arab News, l’ambassadeur palestinien au Japon, Walid Ali Siam, raconte l’histoire de sa propre famille, qui est coincée dans la bande de Gaza, en proie au siège et aux bombardements d’Israël.

«Pour commencer, ma maison a malheureusement été détruite ce matin. Mais ce n’est rien par rapport à ce que mon peuple endure, des centaines de maisons ayant été détruites», confie M. Siam à l’animatrice de l’émission, Katie Jensen.

«Les membres de ma famille et mes amis se dispersent, certains ayant perdu leur maison là-bas. L’une des filles, âgée de sept ans, m’a dit : « J’ai perdu mon enfance aujourd’hui. J’ai perdu toute mon enfance. »

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Des voitures sont en feu après une attaque à la roquette de la bande de Gaza à Ashkelon, dans le sud d'Israël. (File/AFP) 

Gaza subit des tirs de missiles et d’artillerie continus de la part d’Israël depuis le 8 octobre, date à laquelle les combattants du Hamas ont lancé un assaut transfrontalier sans précédent, tuant des centaines de soldats et de civils, prenant de nombreux otages et lançant une salve de roquettes sur les villes israéliennes.

Le Hamas, groupe sunnite issu des rangs des Frères musulmans mais soutenu par l’Iran chiite et ses alliés, dont le Hezbollah libanais, a déclaré que son opération «Déluge d’Al-Aqsa» avait été lancée en représailles au meurtre de Palestiniens et à la profanation de la mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem.

Outre les bombardements, Israël a déployé des troupes le long de la frontière de Gaza en prévision d’une invasion terrestre, a ordonné aux civils palestiniens du nord du territoire d’évacuer vers le sud et a coupé l’électricité, l’eau et les livraisons de nourriture et de médicaments.

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Des véhicules incendiés à Ashkelon après une attaque à la roquette de la bande de Gaza contre Israël. (File/AFP)

Les infrastructures civiles n’ont pas été épargnées, les avions et l’artillerie israéliens pilonnant les structures, sans discernement, dans des régions densément peuplées.

Des responsables de l’ONU ont appelé Israël à respecter les règles de la guerre, qui exigent la protection de la vie civile, et déplorent les actes de châtiment collectif. Depuis qu’ils ont fui leur maison, les proches de M. Siam n’ont pas été en mesure de trouver un lieu sûr, alors que les rues jonchées de décombres deviennent impraticables et que les bombardements israéliens s’intensifient.

«Ils sont allés dans un hôtel, puis on leur a demandé de le quitter parce que les Israéliens avaient donné l’ordre d’en sortir. Peut-être les Israéliens allaient-ils bombarder cet hôtel. Maintenant, ils courent d’une rue à l’autre», raconte M. Siam.

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Des Palestiniens cherchent des survivants d'un bâtiment détruit lors d'une frappe aérienne israélienne, tandis qu'une femme blessée reçoit de l'aide à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (File/AFP) 

«Malheureusement, les rues sont pleines de pierres et de cailloux provenant des décombres des bâtiments. Ils ne peuvent même pas marcher. Il n’y a pas beaucoup de rues à Gaza. Je ne sais donc pas ce qu’ils vont faire. Je ne sais vraiment pas ce qu’ils vont faire.»

«Nous avons perdu des amis et de la famille. Mais que puis-je dire ? Ce n’est pas nouveau pour nous.»

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Waleed Ali Siam, l'ambassadeur palestinien au Japon. (Photo AN) 

Même si le conflit israélo-palestinien dure depuis longtemps et qu’il suscite une antipathie mutuelle, M. Siam estime que l’assassinat de civils par l’une ou l’autre des parties n’est pas justifiable. «Nous condamnons, aujourd’hui, demain et toujours, la perte de toutes les vies civiles, qu’il s’agisse de Palestiniens ou d’Israéliens», a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé si l’Autorité palestinienne condamnait le meurtre, l’enlèvement et le ciblage délibéré de civils.

En ce qui concerne le résultat de la crise actuelle — l’escalade la plus importante et la plus meurtrière du conflit au Moyen-Orient depuis des décennies — l’évaluation de M. Siam est pessimiste. «La destruction totale de Gaza, le génocide des civils et de Gaza. Voilà», déclare-t-il.

«La destruction totale. Malheureusement, c’est ce que nous prévoyons si la communauté internationale n’intervient pas le plus rapidement possible.»

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Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens à Amsterdam, le 15 octobre 2023. (AFP) 

Après des années d’embargo effectif, ce territoire appauvri, gouverné par le Hamas depuis 2007 et régulièrement bombardé lors des échanges armés avec Israël, n’est pas en mesure de résister au siège actuel.

L’unique centrale électrique de l'enclave a rapidement été mise hors service et les rayons des supermarchés ont été vidés, tandis que la population de 2,2 millions d’habitants, encerclée par Israël à l’est, la Méditerranée à l’ouest et une frontière fermée avec l’Égypte au sud, s’est préparée au pire.

Les hôpitaux sont débordés, les civils blessés affluent et les stocks de médicaments et d’équipements s’épuisent rapidement, tandis que les livraisons d’aide des organisations internationales sont bloquées. Israël aurait même menacé de bombarder les camions d’aide qui se rendent d’Égypte à Gaza par le poste-frontière de Rafah.

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Des troupes israéliennes préparent des armes et des véhicules armés près de la ville d'Ashkelon, le 15 octobre 2023. (AFP) 

«Nous sommes maintenant en proie à une crise humanitaire», affirme M. Siam. «Nous n’avons ni électricité, ni nourriture, ni eau, ni médicaments (…), et plus de 200 000 Palestiniens ont été déplacés. C’est ce que nous vivons aujourd’hui. J’espère que cela ne durera pas.»

Puisqu’Israël est censé combattre un acteur non étatique, M. Siam affirme que la partie israélienne n’a aucune raison, en vertu du droit humanitaire international ou des règles de guerre établies, de punir la population civile de Gaza pour les actions du Hamas.

«Bien qu’Israël ait déclaré la guerre à un non-État en vertu du droit international, cela ne lui donne pas le droit d’empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire, de la nourriture, de l’électricité et de l'eau aux civils qui subissent des bombardements quotidiens», souligne-t-il.

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Des troupes israéliennes préparent des armes et des véhicules armés près de la ville d'Ashkelon, le 15 octobre 2023. (AFP) 

«Je pense que le Comité international de la Croix-Rouge et la communauté internationale, en particulier nos frères arabes, doivent vraiment exercer une pression pour que toute cette aide puisse être acheminée dans la bande de Gaza le plus rapidement possible.»

Les pays occidentaux ont rapidement condamné l’attaque du Hamas et exprimé leur solidarité avec Israël. Les États-Unis ont déployé deux navires de guerre en Méditerranée orientale et Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, s’est rendu à Tel-Aviv.

Il incombe aux responsables de l’ONU et aux organisations humanitaires d’appeler à la retenue, d’exhorter Israël à respecter les règles de la guerre, à éviter de faire des victimes civiles et à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

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Des enfants blessés lors d'une frappe israélienne sont transportés à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza le 15 octobre 2023. (AFP) 

«La retenue devrait être exercée par les Israéliens, et non par les Palestiniens», insiste M. Siam. «Vous savez qu’Israël est l’un des dix pays les plus puissants du monde, et les États-Unis sont l’un des pays les plus puissants du monde.»

«Ils se battent tous les deux contre 2,2 millions de civils à Gaza ou contre les 30 000 à 40 000 combattants islamiques ou combattants du Hamas. C’est vraiment disproportionné — 50 000 contre un million de soldats.»

«Israël détruit les moyens de subsistance et les maisons des civils palestiniens, les punissant pour quelque chose qu’ils n’ont pas fait. Il s’agit d’un châtiment collectif. C’est un crime de guerre. On ne peut pas punir toute une population parce qu’une partie de la population a fait quelque chose de mal à Israël», ajoute M. Siam.

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Des personnes récupèrent des biens dans les décombres d'un bâtiment rasé lors d'une frappe israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 octobre 2023. (AFP) 

Bien que les partisans de la cause palestinienne aient largement condamné la prise pour cible de civils israéliens par le Hamas, désigné comme organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et d’autres gouvernements occidentaux, nombreux sont ceux qui ont également souligné que l’attaque ne s’est pas produite par hasard.

Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis 75 ans, n’a pas encore été résolu, défiant les initiatives de paix répétées et les propositions en faveur d’une solution à un ou deux États. Par ailleurs, les colonies israéliennes illégales ne cessent de se multiplier en Cisjordanie occupée, entraînant une violence quasi quotidienne. Un autre haut-lieu du conflit est Jérusalem, qui abrite le site le plus sacré de la religion juive et le troisième site le plus sacré de l’Islam, la mosquée Al-Aqsa.

Les provocations et les invasions régulières de ces sites sacrés conduisent fréquemment à des affrontements. Certains analystes estiment que la division entre les factions palestiniennes du Fatah, qui contrôle l’Autorité palestinienne dans la ville de Ramallah en Cisjordanie, et du Hamas, qui contrôle Gaza, a nui à la cause palestinienne et en a fait l’otage des intérêts iraniens.

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Un garçon palestinien porte son oiseau dans une cage alors que des familles quittent leurs maisons suite à une attaque israélienne sur le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (AFP) 

M. Siam estime que le renforcement du Hamas, largement considéré comme un allié du puissant Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, a profité au discours israélien tout en sapant la cause palestinienne.

«Selon des fichiers publiés par WikiLeaks en 2007, le chef des services de renseignement militaires israéliens, Amos Yadlin, a déclaré qu’Israël serait heureux si le Hamas prenait le contrôle de Gaza, car la bande de Gaza  serait alors traitée comme un État hostile», rappelle M. Siam. «Il faut d’abord demander aux Israéliens : Qui est le Hamas et qui le soutient ?» 

«En ce qui concerne mon travail, je représente le gouvernement palestinien et le peuple palestinien. Je n’ai aucun problème à représenter mon peuple parce que notre cause est juste. Nous sommes un peuple qui se bat pour un État indépendant depuis 75 ans, et nous continuerons à nous battre par tous les moyens possibles, conformément aux chartes des Nations unies et au droit international.»

«En tant que représentant, je suis tout à fait confiant dans ma capacité à représenter mon peuple et sa cause. Quant à ce qui s’est passé le 7 octobre, cette date historique remonte pour moi à 1948 (la guerre israélo-arabe). Les événements n’ont pas commencé le 7 octobre.»

Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que les Américains devaient continuer à jouer un rôle de médiateur dans le processus de paix au Moyen-Orient, il a répondu : «Les États-Unis ne peuvent être impliqués dans aucune négociation entre nous et les Israéliens. Ils devraient être (simplement l’un des) pays qui s’assoient à la table des négociations. Je pense que le Japon devrait être l’acteur principal, pas les États-Unis, ni les pays occidentaux.»

Élaborant sur ce point, M. Siam poursuit : «Nous avons vu les Français, les Britanniques et d’autres pays faire des déclarations qui laissent entendre qu’ils ont oublié que les Palestiniens sont des êtres humains. Nous ne sommes pas, comme l’a dit le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, des «animaux humains». Nous sommes des humains et nous avons une cause. Une cause juste.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.