Frankly Speaking: Que pensent les juifs américains d'un accord entre l'Arabie saoudite et Israël?

La communauté juive américaine est «ravie» de l'accord potentiel entre l'Arabie saoudite et Israël, selon Marc Schneier (Capture d'écran, AN).
La communauté juive américaine est «ravie» de l'accord potentiel entre l'Arabie saoudite et Israël, selon Marc Schneier (Capture d'écran, AN).
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Publié le Lundi 02 octobre 2023

Frankly Speaking: Que pensent les juifs américains d'un accord entre l'Arabie saoudite et Israël?

  • Israël, l'Arabie saoudite et le Congrès américain devraient être «sur la même longueur d'onde» en ce qui concerne les ventes d'armes américaines à l’Arabie saoudite
  • Schneier explique les raisons de son soutien à la campagne «Pourquoi Riyad?» d'Arab News, qui soutient la candidature saoudienne à l'Expo 2030

DUBAI: La communauté juive américaine est «ravie» de l'accord potentiel entre l'Arabie saoudite et Israël, selon Marc Schneier, rabbin américain renommé et expert du Moyen-Orient.

Apparaissant dans le premier épisode d'une nouvelle saison de l'émission d'actualités Arab News «Frankly Speaking», Schneier a déclaré qu'un tel accord pourrait constituer un pas vers la résolution du conflit israélo-palestinien.

«Je crois que nous sommes très proches. Je pense que nous sommes sur le point de voir ce rapprochement entre Israël et l'Arabie saoudite», a-t-il signalé.

Schneier a salué les efforts du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, qui, selon lui, «s'est représenté de manière très humaine et abordable» lors d'une interview avec Fox News qui a fait couler beaucoup d'encre et qui a été diffusée au début du mois.

S'adressant à Bret Baier de la chaîne de télévision américaine, le prince héritier saoudien a notamment révélé que «chaque jour, nous nous rapprochons» de la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël.

Fox News a diffusé une émission spéciale consacrée à la transformation de l'Arabie saoudite, le clou  de celle-ci étant l'interview exclusive avec le prince héritier Mohammed ben Salmane. Le chef du service politique de la chaîne américaine, Bret Baier, s'est rendu dans le Royaume pour l'occasion  (Photo fournie).

«Très peu de gens ont eu l'occasion de l'entendre, en particulier en anglais. Et cela a touché le public», a indiqué Schneier.

Selon lui, les remarques du prince héritier sur l'avenir des relations entre l'Arabie saoudite et Israël ont touché une corde sensible non seulement chez les juifs américains, mais aussi chez les 16 millions de chrétiens évangéliques aux États-Unis, dont beaucoup ont une opinion très positive d'Israël.

«Certains de mes amis évangéliques qui sont à la tête de ce groupe m'ont dit combien il était réconfortant d'entendre le grand dirigeant du Royaume d'Arabie saoudite exprimer son désir sincère et son rêve de voir une paix non seulement avec Israël, mais aussi une coexistence pacifique dans toute la région», a déclaré Schneier.

Les demandes formulées de la partie saoudienne — la levée des restrictions américaines sur la vente d'armes, l’aide à la création d'un programme nucléaire civil en Arabie saoudite et l’élaboration d'un pacte de sécurité — sont considérées par Schneier comme les véritables obstacles. 

Fox News a diffusé une émission spéciale consacrée à la transformation de l'Arabie saoudite, le clou  de celle-ci étant l'interview exclusive avec le prince héritier Mohammed ben Salmane. Le chef du service politique de la chaîne américaine, Bret Baier, s'est rendu dans le Royaume pour l'occasion  (Photo fournie).

«Israël, l'Arabie saoudite et les États-Unis — qu'il s'agisse de l'administration Biden ou du Congrès — seraient sur la même longueur d'onde», a-t-il déclaré à Katie Jensen, animatrice de l'émission «Frankly Speaking».

Au cours de l'entretien accordé à Fox News, le prince héritier saoudien a souligné qu'une solution au conflit du Moyen-Orient serait une composante nécessaire de tout accord entre l'Arabie saoudite et Israël. «Pour nous, la question palestinienne est très importante. Nous devons résoudre cette partie», a déclaré le prince héritier lorsqu'on lui a demandé ce qu'il faudrait faire pour obtenir un accord de normalisation.

«C'est le seul obstacle qui reste en suspens, et il n'est pas très facile à surmonter», a indiqué Schneier.

Il considère que les juifs, non seulement aux États-Unis mais dans le monde entier, notamment en Israël, «sont un peu naïfs et n'apprécient pas l'importance de résoudre ce conflit israélo-palestinien une fois pour toutes».

Schneier a reconnu que certains membres du gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de plus en plus à droite, pourraient rejeter tout type d'accord de paix en faveur de l'expansion des colonies juives en Palestine. Il a toutefois souligné que les dirigeants de droite ont l'habitude de faire la paix.

Il a cité la visite historique du président Richard Nixon en Chine, les sommets du président Ronald Reagan avec le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev et le traité de paix conclu par feu le Premier ministre israélien Menahem Begin avec l'Égypte comme exemples de succès diplomatiques obtenus par des dirigeants politiques plus conservateurs.

«Souvent, lorsqu'il s'agit de ces négociations, lorsqu'il s'agit de concessions, vous avez besoin des personnes les plus à droite pour donner de la crédibilité, de la légitimité et de l'authenticité à ce qui serait une paix véritable et réelle», a précisé Schneier. «Je ne suis donc pas inquiet à ce sujet.»

Apparaissant dans le premier épisode d'une nouvelle saison de l'émission d'actualités Arab News «Frankly Speaking», Schneier a déclaré qu'un tel accord pourrait constituer un pas vers la résolution du conflit israélo-palestinien (Photo fournie).

Dans le contexte actuel, Schneier a déclaré: «Si la coalition israélienne accepte la paix, je sais que le Premier ministre, Netanyahou, sera en mesure de la réaliser. Ma question est la suivante: les dirigeants palestiniens auront-ils la même crédibilité pour ce qui est de la réalisation de cette paix? Les dirigeants palestiniens actuels ont-ils le soutien du peuple palestinien?» s’est -t-il demandé.

Pour qu'il y ait «une paix véritable, réelle et authentique», il a signalé: «La question qui se pose est de savoir si les dirigeants palestiniens actuels peuvent réellement concrétiser bon nombre de ces promesses et garanties. Il s'agit là de questions très, très difficiles.»

Cela dit, Schneier a laissé entendre que les États arabes du Golfe pouvaient et devaient jouer un rôle majeur dans la résolution du conflit israélo-palestinien.

«Je ne crois pas que les dirigeants palestiniens puissent parvenir à une quelconque résolution avec les Israéliens sans la participation de pays comme l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar et d'autres», a-t-il insisté. «Israël aura besoin de l'aide, en particulier du prince héritier et de l'Arabie saoudite, pour parvenir à cette paix.»

Accords d'Abraham

À la mi-septembre, le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré à la radio de l'armée israélienne qu’«il y a certainement une probabilité» que les détails d'un accord visant à forger des relations entre l'Arabie saoudite et Israël soient «finalisés» au cours du premier trimestre 2024.

Si les Saoudiens sont essentiels au processus de paix, Schneier estime que l’Arabie saoudite peut adopter une stratégie différente de celle des pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël.

«Peut-être que l'Arabie saoudite adoptera l'approche des Émirats arabes unis — plutôt opérationnelle — ‘faisons la paix maintenant, nous nous occuperons des Palestiniens plus tard.’ Je ne crois pas que ce soit l'approche du prince héritier saoudien», a-t-il estimé.

L'Arabie saoudite et Israël n'ont jamais eu de relations diplomatiques officielles, bien que les relations entre Israël et plusieurs pays arabes se soient tiédies ces dernières années. La signature des accords d'Abraham en 2020 a permis aux Émirats arabes unis et à Bahreïn de normaliser leurs relations avec Israël, suivis par le Maroc et le Soudan.

Les accords d'Abraham ont fait l'objet de nombreuses critiques. Lors d'une apparition sur Frankly Speaking en mai de l'année dernière, l'ancien chef des services de renseignement saoudiens, le prince Turki al-Faisal, a estimé qu'il n'y avait «aucune preuve» que la normalisation avait conduit Israël à être plus indulgent à l'égard des Palestiniens.

Les violences commises par les colons israéliens ont augmenté cette année. Les Nations unies ont enregistré 591 attaques de colons au cours des six premiers mois de l'année, contre 358 pour la seule année 2020.

À ce sujet, Schneier a déclaré: «Il faut du temps pour que les choses se mettent en place. Mais je sais qu'au Bahreïn, aux Émirats arabes unis, au Maroc et en Israël, les gens se sentent très, très sincèrement prêts à tendre la main à l'autre.»

Il a ensuite qualifié les accords d'Abraham de «révolutionnaires» et de «progression naturelle pour le rapprochement des musulmans et des juifs».

Schneier lui-même a joué un rôle actif dans la diplomatie moyen-orientale, en facilitant le rapprochement entre Recep Tayyip Erdogan et Izaac Herzog, respectivement présidents de la Turquie et d'Israël.

«Avant mars 2022, les relations entre Israël et la Turquie étaient conflictuelles. Aujourd'hui, elles sont marquées par une grande coopération. Alors, oui, je suis réellement fier du rôle que j'ai joué et j’espère jouer des rôles similaires avec d'autres pays afin de rapprocher le monde musulman de l'État d'Israël», a mentionné Schneier.

Schneier est le président et cofondateur de Foundation for Ethnic Understanding, créée en 1989 dans le but d'améliorer les relations entre juifs et musulmans et entre juifs et noirs.

«Ma préoccupation est de trouver le moyen de réduire le fossé, le gouffre, la fracture entre 1,6 milliard de musulmans et 16 millions de juifs», a révélé Schneier.

Qualifiant de «révolutionnaire» l'annonce initiale des accords d'Abraham en septembre 2020, il a déclaré: «En fin de compte, musulmans et juifs, nous sommes une famille, nous sommes cousins. Nous avons peut-être eu quelques désaccords familiaux, mais il n'y a pas deux autres religions qui ont plus en commun et qui ont ce lien historique que l'islam et le judaïsme. Pour moi, il est donc tout à fait naturel que les musulmans et les juifs se réunissent à nouveau.»

Expo 2030

Schneier a profité de l'interview pour réaffirmer son soutien à la campagne d'Arab News en faveur de la candidature saoudienne à l'organisation de l'Exposition universelle de 2030.

Invité à expliquer dans ses propres mots l’initiative «Pourquoi Riyad», il a répondu: «Parce que je pense que les gens n'apprécient pas ce que l’Arabie saoudite a fait d'un point de vue interreligieux. Nous connaissons tous les changements, toutes les réformes politiques et économiques, mais il faut savoir que l'Arabie saoudite a été le premier des États du Golfe à tendre la main à d'autres États, à l'Occident, d'un point de vue interreligieux.»

Il a notamment salué le rôle du Centre international roi Abdellah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel, fondé en 2012 par le défunt roi saoudien Abdellah.

«C'est le Centre roi Abdallah qui a été le premier centre religieux interconfessionnel jamais soutenu, jamais fondé, par un pays du Golfe», a-t-il souligné.

Avant d'accepter d'être le conseiller interconfessionnel de la Coupe du monde de football de 2022, Schneier a demandé des vols directs entre Tel-Aviv et Doha et la fourniture de nourriture casher lors du plus grand événement sportif du monde afin de s'assurer que «les Israéliens s'y sentent les bienvenus».

«J'appelle cela la diplomatie du bagel», a soutenu Schneier, ajoutant: «Nous avons apporté les premiers bagels à Doha, au Qatar.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël : le chef de l'opposition appelle à mettre fin à la guerre à Gaza

Un Palestinien marche à côté des décombres d'une maison résidentielle touchée par les frappes israéliennes nocturnes à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 30 juin 2025, alors que le conflit entre Israël et le mouvement islamiste militant Hamas se poursuit. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
Un Palestinien marche à côté des décombres d'une maison résidentielle touchée par les frappes israéliennes nocturnes à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 30 juin 2025, alors que le conflit entre Israël et le mouvement islamiste militant Hamas se poursuit. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
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  • Le leader centriste a déclaré : « L’État d’Israël n’a plus rien à gagner dans cette guerre.
  • « Le Hamas ne sera pas éliminé tant qu’un gouvernement alternatif ne sera pas mis en place à Gaza », a estimé Yaïr Lapid.

JERUSALEM : Le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a affirmé lundi qu’Israël n’avait « plus aucun intérêt à poursuivre la guerre à Gaza », estimant que le conflit ne faisait que « causer des dommages sécuritaires, politiques et économiques ».

S’exprimant lors de la réunion hebdomadaire de son groupe parlementaire Yesh Atid, le leader centriste a déclaré : « L’État d’Israël n’a plus rien à gagner dans cette guerre. Elle se prolonge inutilement, au détriment de notre stabilité et de nos soldats. » Il a également indiqué que l’armée israélienne partageait désormais ce constat.

« Le chef d’état-major, Eyal Zamir, s’est présenté hier devant le cabinet et a affirmé que la décision sur les objectifs à venir relevait désormais des instances politiques. Cela signifie que l’armée n’a plus de mission claire à Gaza », a-t-il insisté.

Selon les autorités israéliennes, au moins 442 soldats ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre le 27 octobre 2023.

Déclenchée après l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, qui avait fait plus de 1.100 morts côté israélien et conduit à la prise de 251 otages, la guerre avait pour objectif déclaré de « démanteler » le mouvement islamiste palestinien. Pourtant, plus de 20 mois après le début des hostilités, le Hamas est toujours présent dans la bande de Gaza.

« Le Hamas ne sera pas éliminé tant qu’un gouvernement alternatif ne sera pas mis en place à Gaza », a estimé Yaïr Lapid. Il a ainsi appelé à une concertation régionale, notamment avec l’Égypte, afin d’envisager une nouvelle gouvernance du territoire, une perspective à laquelle aucun pays arabe ne s’est jusqu’à présent montré favorable.

Cette prise de position intervient une semaine après le cessez-le-feu conclu entre Israël et l’Iran, entré en vigueur le 24 juin. À cette occasion, le chef d’état-major israélien avait annoncé que l’armée « se reconcentrait sur Gaza, pour ramener les otages à la maison et démanteler le régime du Hamas ».

Dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a évoqué de « nouvelles opportunités » en vue d’une libération des otages. Mais à ce stade, aucune avancée concrète n’a été rendue publique.

Parmi les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 sont toujours détenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés crédibles par l’ONU, l’offensive israélienne a fait 56.531 morts, en majorité des civils. La guerre a également plongé la bande de Gaza dans une crise humanitaire d’une ampleur inédite.


Le taux de chômage en Arabie saoudite a atteint 2,8 % au premier trimestre

Le taux d'activité des Saoudiens et des non-Saoudiens a augmenté pour atteindre 68,2 %, soit une hausse de 1,8 point par rapport au trimestre précédent et de 2,2 points par rapport à la même période de l'année dernière. AFP/File.
Le taux d'activité des Saoudiens et des non-Saoudiens a augmenté pour atteindre 68,2 %, soit une hausse de 1,8 point par rapport au trimestre précédent et de 2,2 points par rapport à la même période de l'année dernière. AFP/File.
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  • Parmi les ressortissants saoudiens, le taux de chômage est tombé à 6,3 %.
  • La part des femmes saoudiennes dans la population active a augmenté pour atteindre 36,3 %.

RIYAD : Le taux de chômage global de l'Arabie saoudite est tombé à un niveau record de 2,8 % au premier trimestre 2025, en baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent, selon des données officielles.

Selon les chiffres publiés par l'Autorité générale des statistiques, le taux de chômage a également baissé de 0,7 point par rapport à l'année précédente. Le taux d'activité des Saoudiens et des non-Saoudiens a augmenté pour atteindre 68,2 %, soit une hausse de 1,8 point par rapport au trimestre précédent et de 2,2 points par rapport à la même période de l'année dernière.

Le renforcement du marché du travail du Royaume s'aligne sur la Vision 2030, la feuille de route stratégique de la nation axée sur la création d'opportunités d'emploi pour les citoyens et la stimulation de la croissance économique. La lutte contre le chômage reste un pilier essentiel du programme de réformes socio-économiques.  
Pour soutenir les demandeurs d'emploi et rationaliser les efforts en matière d'emploi, le Royaume continue de promouvoir des plateformes numériques telles que Jadarat, un système national unifié pour connecter les Saoudiens aux opportunités d'emploi.

La part des femmes saoudiennes engagées dans la force de travail a augmenté pour atteindre 36,3 % au premier trimestre, soit une hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent.

"En outre, le ratio emploi/population des femmes saoudiennes a augmenté de 0,7 point de pourcentage, atteignant 32,5 %. Dans le même temps, le taux de chômage des femmes saoudiennes a diminué de 1,4 point de pourcentage, atteignant 10,5 %, par rapport au trimestre précédent de 2024", a ajouté le GASTAT.

Chez les hommes saoudiens, la participation à l'activité économique a légèrement augmenté pour atteindre 66,4 %, tandis que leur taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 4,0 %.

Le rapport de GASTAT a également révélé que 94,8 % des Saoudiens au chômage sont prêts à travailler dans le secteur privé. Parmi eux, 76,1 % des femmes et 86,3 % des hommes ont exprimé leur volonté de travailler au moins huit heures par jour.

En outre, 58,7 % des femmes saoudiennes à la recherche d'un emploi et 40,4 % de leurs homologues masculins se disent prêts à faire un trajet d'une heure ou plus pour se rendre sur leur lieu de travail.

Parallèlement aux résultats de l'enquête, GASTAT a également publié des statistiques sur le marché du travail basées sur les registres pour la même période.

Le nombre de Saoudiens enregistrés auprès de l'Organisation générale de l'assurance sociale et de la fonction publique a augmenté pour atteindre 2,92 millions au premier trimestre 2025, contre 2,89 millions au trimestre précédent. Parmi eux, 2,42 millions étaient employés dans le secteur privé et 492 620 dans le secteur public.

Dans le même temps, le nombre total de travailleurs enregistrés dans le Royaume - y compris les Saoudiens et les non-Saoudiens - a augmenté pour atteindre 12,8 millions, contre 12,4 millions au quatrième trimestre 2024.

Dans son dernier communiqué, GASTAT a déclaré : "Le ratio emploi-population pour les Saoudiens a augmenté de 0,5 point de pourcentage par rapport au quatrième trimestre de 2024, atteignant 48,0 pour cent, et a augmenté de 0,5 point de pourcentage par rapport au premier trimestre de 2024."

Parmi les ressortissants saoudiens, le taux de chômage est tombé à 6,3 % au premier trimestre, soit une baisse de 0,7 point par rapport au trimestre précédent et de 1,3 point par rapport à l'année précédente. La participation à la main-d'œuvre parmi les Saoudiens a légèrement augmenté pour atteindre 51,3 %, soit une amélioration trimestrielle de 0,2 point.


De nouvelles attaques de civils israéliens contre des soldats en Cisjordanie

Un soldat israélien monte la garde tandis que des colons israéliens visitent le centre historique et le marché de la ville palestinienne d'Hébron, en Cisjordanie occupée, le 28 juin 2025. (Photo : HAZEM BADER / AFP)
Un soldat israélien monte la garde tandis que des colons israéliens visitent le centre historique et le marché de la ville palestinienne d'Hébron, en Cisjordanie occupée, le 28 juin 2025. (Photo : HAZEM BADER / AFP)
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  • Selon les médias locaux, des colons ont pris pour cible le commandant de la base régionale de Binyamin, au centre de la Cisjordanie, le qualifiant de « traître ».
  • Ces violences semblent être une réponse à l’arrestation de six civils israéliens suite aux incidents de vendredi.

JERUSALEM : Plusieurs dizaines d’Israéliens se sont rassemblés dans la nuit de dimanche à lundi devant une base militaire en Cisjordanie occupée. Certains manifestants ont attaqué les forces de sécurité, aspergé les soldats de gaz lacrymogène, vandalisé des véhicules militaires et endommagé une installation stratégique, a indiqué l’armée israélienne.

Selon les médias locaux, des colons ont pris pour cible le commandant de la base régionale de Binyamin, au centre de la Cisjordanie, le qualifiant de « traître ». Ce dernier faisait partie d’un groupe de soldats agressés dans la nuit de vendredi à samedi, après s’être opposés à des colons se dirigeant vers le village palestinien de Kafr Malek, où trois Palestiniens avaient été tués mercredi par des colons, d’après l’Autorité palestinienne.

Ces violences semblent être une réponse à l’arrestation de six civils israéliens suite aux incidents de vendredi. En représailles, des colons se sont à nouveau mobilisés devant la base militaire.

Dans un communiqué, l’armée a confirmé que les forces de sécurité — armée, police et gardes-frontières — étaient intervenues pour disperser le rassemblement. Un civil israélien a été blessé lors des affrontements.

Quelques heures plus tard, l’armée a signalé que des civils israéliens avaient incendié et vandalisé un site de sécurité contenant des équipements utilisés pour prévenir des attentats dans le secteur de la brigade de Binyamin.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réagi en condamnant fermement ces actes, rappelant qu’« aucun pays respectueux des lois ne peut tolérer de tels comportements violents et anarchiques ». Il a exigé l’ouverture immédiate d’une enquête et la traduction des responsables en justice.

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a convoqué une réunion d’urgence avec les responsables de la sécurité pour discuter des agressions contre les forces armées. « Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour déraciner cette violence à sa source », a-t-il déclaré.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a également condamné « fermement toute violence » envers les forces de sécurité.

Même le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, pourtant fervent partisan de la colonisation, a reconnu qu’une « ligne rouge » avait été franchie.

Plusieurs ONG de défense des droits humains dénoncent une montée des violences de la part des colons en Cisjordanie, ainsi que l’impunité dont ils jouiraient.

La Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, connaît une flambée de violences depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Environ trois millions de Palestiniens y vivent, aux côtés de près d’un demi-million de colons israéliens, installés dans des colonies considérées comme illégales au regard du droit international.