Liban: Manifestation devant l'ambassade des États-Unis à la suite de l'explosion d'un hôpital à Gaza

La police anti-émeute utilise des gaz lacrymogènes contre des manifestants lors d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien de Gaza, près de l'ambassade américaine à Awkar, Beyrouth le 18 octobre (Photo, AP).
La police anti-émeute utilise des gaz lacrymogènes contre des manifestants lors d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien de Gaza, près de l'ambassade américaine à Awkar, Beyrouth le 18 octobre (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 19 octobre 2023

Liban: Manifestation devant l'ambassade des États-Unis à la suite de l'explosion d'un hôpital à Gaza

  • Le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, s'interroge sur la réaction de la communauté internationale
  • Najib Mikati: «Aujourd'hui, nous sommes soumis à la loi de la jungle»

BEYROUTH: Des manifestants libanais et des réfugiés palestiniens sont descendus dans les rues du Liban pour exprimer leur colère après l'explosion de l'hôpital Al-Ahli al-Arabi dans la bande de Gaza.

Dans le cadre d’un deuil national, les drapeaux ont été mis en berne sur les administrations et les institutions officielles, et les établissements d'enseignement et les syndicats ont été fermés.

Les réfugiés palestiniens, lors de manifestations qui ont balayé les camps, ont scandé à plusieurs reprises exigeant qu'ils soient armés et envoyés à Gaza.

Certaines manifestations ont visé la Maison des Nations unies à Beyrouth et l'ambassade américaine dans la région d’Awkar, tandis que la banlieue sud de Beyrouth a été le théâtre d'une manifestation du Hezbollah. Les équipes médicales des hôpitaux libanais ont observé une minute de silence devant les entrées des hôpitaux en signe de solidarité.

Des manifestants près de l'ambassade américaine ont dénoncé le président américain, Joe Biden. Une violente confrontation s'est ensuivie entre les manifestants et les unités de la police anti-émeute et de l'armée libanaise. Des bombes lacrymogènes et des canons à eau ont été utilisés pour disperser les manifestants qui ont essayé de pénétrer dans la clôture de barbelés, jetant des pierres sur les forces de sécurité.

Une manifestation similaire a eu lieu mardi soir près de l'ambassade, au cours de laquelle des violences ont éclaté et des magasins ont été détruits dans le quartier.

Le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, a participé à un sit-in de solidarité avec les Palestiniens devant le siège du ministère de la Santé. Mikati a déclaré: «Aujourd'hui, nous sommes soumis à la loi de la jungle; les forts dévorent les faibles et la communauté internationale se tient aux côtés du bourreau.»

Mikati a indiqué que «les valeurs humaines sont violées à Gaza et que la justice est frappée au cœur» et a demandé: «Quelle est la position des Nations unies face à ce qui se passe? Qu'en est-il du Conseil de sécurité? De la Charte des Nations unies?»

Le chef du Conseil exécutif du Hezbollah, Hachim Safi al-Din, s'est adressé aux manifestants dans la banlieue sud de Beyrouth.

«Nous disons au président américain, Joe Biden, et au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, que le projet de déplacement de la population de Gaza ne passera pas», a-t-il précisé. «Vous devez vous méfier de nous, car l'erreur que vous pourriez commettre face à notre résistance recevra une réponse retentissante. Aujourd'hui, nous sommes des milliers de fois plus forts, et veillez à ne pas commettre d'erreurs.»

Les manifestants des régions libanaises, dont des femmes vêtues de noir, ont brandi des drapeaux palestiniens et scandé des slogans contre Israël et les États-Unis, dénonçant ce qu'ils considèrent comme une «politique de deux poids, deux mesures» dans le traitement de l'attentat.

Le Hezbollah combat au sud

Les événements survenus à Beyrouth et dans d'autres régions ont été accompagnés de mesures de sécurité strictes adoptées par l'armée libanaise.

Le mufti du gouvernorat de Baalbek-Hermel, le cheikh Bakr Rifaï, a déclaré aux manifestants à Baalbek: «C'est la réaction du monde libre qui a encouragé l'ennemi israélien à poursuivre son agression et ses attaques contre des innocents. Il s'échappe vers l'avant en commettant massacre après massacre.»

La ville de Sidon et ses camps ont été le théâtre de marches au cours desquelles les participants ont brandi des drapeaux palestiniens et répété des chants dénonçant l'attaque.

Les mouvements populaires se sont étendus à Tripoli et au camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, avec des marches en véhicule et à pied, en soutien à la Palestine et en solidarité avec les victimes de Gaza.

Après la diffusion des nouvelles et des images du massacre de l'hôpital baptiste, des centaines de citoyens sont descendus dans la rue mardi soir à Beyrouth et dans d'autres régions pour exprimer leur colère. Les manifestants ont brisé les barrières de fer placées autour de la Maison des Nations unies. Ils ont écrit des slogans à la peinture rouge sur les murs entourant le siège.

Dans le sillage des manifestations à l'intérieur du Liban, le Hezbollah a pris pour cible un char Merkava de l'armée israélienne sur le site d'Al-Raheb, à la frontière sud, «tuant et blessant les soldats qui se trouvaient à bord», a rapporté le parti.

La zone forestière située à la périphérie de la ville d’Alma el-Chaab a fait l'objet de bombardements israéliens tandis que des avions de guerre israéliens survolaient les zones frontalières.

Le porte-parole officiel de la Finul, Andrea Tenenti, a confirmé que «les soldats de la paix de la Finul restent à leurs postes et à leurs tâches. Nous n'avons pas l'intention de partir et nous faisons tout notre possible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour désamorcer la tension et empêcher que la situation ne se détériore davantage».

Le Hezbollah a pleuré la mort de cinq de ses membres, portant à 10 le nombre de victimes lors des affrontements dans le sud depuis le début de l'escalade frontalière.

L'ambassade des États-Unis au Liban a recommandé aux «citoyens américains de prendre les dispositions nécessaires pour quitter le pays».

L'ambassade de France au Liban a déconseillé à ses ressortissants «de se rendre et de séjourner au Liban, sauf pour des raisons urgentes».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com