Carlos Ghosn : que sait-on de ses propriétés immobilières à travers le monde ?

L'ancien président de Nissan Motor Co. Carlos Ghosn assiste à une conférence de presse avec le président de l'Université libanaise de Kaslik (USEK) lançant une initiative conjointe pour aider le pays en crise, dans la ville de Jounieh, au nord du pays, le 29 septembre 2020. (AFP)
L'ancien président de Nissan Motor Co. Carlos Ghosn assiste à une conférence de presse avec le président de l'Université libanaise de Kaslik (USEK) lançant une initiative conjointe pour aider le pays en crise, dans la ville de Jounieh, au nord du pays, le 29 septembre 2020. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 mars 2024

Carlos Ghosn : que sait-on de ses propriétés immobilières à travers le monde ?

  • Le président déchu de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi reste toutefois à la tête de plusieurs entreprises au Liban, dans les domaines viticoles, bancaires et immobiliers.
  • Dans le 16ème arrondissement de Paris, tout près de la place du Trocadéro, se trouve son duplex parisien de 489 m2, avenue George Mandel

BEYROUTH: Le plus grand fugitif de la planète, toujours en contentieux avec les justices française et japonaise et interdit de déplacement du fait d’un mandat d’arrêt international, Carlos Ghosn a perdu un peu de sa superbe sur le plan financier. L’homme d’affaires, réfugié au Liban, pays qui n’extrade pas ses ressortissants, depuis sa spectaculaire évasion du Japon de la fin 2019, avait été arrêté pour malversations financières en novembre 2018, à Tokyo, où il aurait dû être jugé.

Dans les jours qui viennent, l’homme d’affaires devrait évacuer «La Villa Rose de Beyrouth», sa luxueuse demeure située dans un secteur huppé du quartier d'Achrafieh, estimée à 19 millions de dollars, près de 18 millions d'euros. En effet, Ghosn avait occupé la propriété «conformément à une relation contractuelle le liant avec Nissan» mais la fin de cette relation et le souhait du plaignant (la société libanaise Phoinos au nom de laquelle est enregistrée la villa) de récupérer la propriété, invalident «la base légale» de son occupation, selon un document du tribunal.

Le président déchu de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi reste toutefois à la tête de plusieurs entreprises au Liban, dans les domaines viticoles, bancaires et immobiliers. Parmi celles-ci, le domaine Ixsir, sur les pentes du Mont Liban, à Batroun, où il investit plusieurs millions d’euros dans la production de  vin. 

Voici que l’on sait aujourd'hui de ses propriétés au Liban et ailleurs.

Deux maisons au Liban

Selon Challenges, le quotidien français, Carlos Ghosn aurait acheté «deux maisons en 2019-2020, l’une ancienne qu’il restaure et une nouvelle qu’il fait construire juste à côté» à Douma, village chrétien perché à 1000 mètres d’altitude dans la région de Batroun au nord du Liban. La propriété s'étend sur un terrain de 4 235 m2 acquis pour 750 000 dollars, près de 709 000 euros.

Une résidence secondaire et un appartement en France

En France, l’homme d’affaires de 69 ans aurait une immense résidence située dans les Yvelines, à L’Etang-la-ville, dans l’Ouest parisien, résidence où les autorités françaises ont mené une perquisition en juin 2019 selon MySweetImmo, promoteur immobilier français spécialisé dans le secteur du logement, de l'immobilier d'entreprise et du commerce. 

Dans le 16ème arrondissement de Paris, tout près de la place du Trocadéro, se trouve son duplex parisien de 489 m2, avenue George Mandel, cite la même source.

Tokyo, Rio et Amsterdam

Le magnat de l’automobile  était assigné à résidence dans un petit appartement de Tokyo. Son entreprise avait aussi mis à sa disposition un appartement à Amsterdam, un Penthouse à Tokyo et un appartement doté de trois coffres-forts sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, au Brésil où Carlos Ghosn est né et a passé son enfance.

Lors d’une conférence de presse donnée le 8 janvier 2020, l’ex-PDG de Nissan Renault avait affirmé : «L'utilisation des résidences à Beyrouth ou à Rio, mises à disposition par Nissan aussi longtemps que je travaillais pour l'entreprise était connue de tous depuis des années. Les documents stipulaient que ces bâtiments puissent m'être revendus à juste valeur».


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com